Hyeon-seo (Geum Sae Rok) a brutalement quitté Su-ho alors qu’ils vivaient ensemble depuis plusieurs années.
Su-ho (No Sang Hyeon, aussi connu sous le nom de Steve Noh) s’est réfugié dans le travail, jusqu’à ce que le surmenage le rattrape sous la forme d’acouphènes. Sur les conseils de son médecin, il accepte de reprendre le piano et de prendre des cours. La professeure n’est autre que Hyeon-seo, qui a abandonné sa carrière de pianiste et vit désormais de petits boulots.
C’est ainsi qu’ils se retrouvent, confrontés à leur passé. Mais est-ce que la vie leur offrira ce fameux "titre bonus" ?
Comme dans le premier opus, la soundtrack est porteuse de symbolique, mais avec une nuance importante :
Dans Soundtrack #1, la musique servait de déclencheur aux sentiments. Ici, dans Soundtrack #2, elle agit comme un pont entre le passé et le présent.
C’est à travers elle que nos protagonistes se reconnectent, revisitant des émotions enfouies, rouvrant des portes et finalement se donnant une seconde chance.
Participer ensemble à un projet musical fait remonter ce qu'ils n'ont jamais réussi à exprimer. La musique devient cette zone où ils peuvent verbaliser sans mots.
La seconde chance est donc plus directe : grâce à cette collaboration artistique, ils retrouvent non seulement l’autre, mais aussi une part d’eux-mêmes perdue pendant la séparation.
Le ton est plus mature, moins hésitant que dans Soundtrack #1 : la musique n’est plus un révélateur, mais une voie de réparation. D’ailleurs, elle est bien plus présente.
Comme dans le premier volet, le scénario met en avant le lead masculin. Une fois encore, c’est un homme en souffrance, Su-ho, qui subit les décisions de Hyeon-seo.
Si dans le premier, l'héroïne était ambigüe, elle n'explique jamais clairement les raisons de sa rupture, même si on perçoit ses propres tourments. L'écriture aurait mérité un approfondissement de ce côté-là.
Côté acteurs, No Sang Hyeon, que j’avais découvert dans Pachinko, prouve ici qu’il n’est pas qu’un mannequin : c’est un acteur magnifique, tout en retenue et en justesse. Il retranscrit à merveille la douleur de Su-ho, une douleur qui ne s’apaise ni avec le temps ni avec le retour de Hyeon-seo dans sa vie. Le voir, impuissant, souffrir en silence, notamment face à la complicité artistique de Hyeon-seo avec K (Son Jeong Hyeok, alias Demian), est particulièrement touchant.
Keum Sae-rok, souvent vue en second rôle (The Interest of Love, notamment), livre aussi une prestation sans faute. Sa beauté délicate contraste joliment avec le charme masculin et affirmé de Steve Noh. J’ai d’ailleurs ressenti une meilleure alchimie entre eux que dans le premier Soundtrack (même si, visiblement, je fais partie d’une minorité, tant Soundtrack #2 semble avoir moins séduit les internautes).
Pas mon cas : si j’ai préféré l’histoire du premier, j’ai trouvé ce deuxième opus très agréable, même si elle aurait gagné à préciser certaines zones d’ombre.
La réalisation est également très belle et participe pleinement à la dynamique de l'histoire. En revanche 4 voitures de luxe pour montrer la réussite matérielle de Su-ho, me parait et absurde et inutile.
Au final, Soundtrack #2 est une jolie série romantique, courte également (6 épisodes de 45 minutes environ) douce et mélancolique, qui se laisse savourer sans effort. Et je rejoins totalement Hyeon-seo : il ne faudrait pas que Su-ho sourit comme ça, il est à tomber !