J'ai de plus en souvent des sortes de visions, ces derniers temps.
Des visions de deux mondes, deux cultures radicalement différentes, qui effectuent une collaboration au travers de dessins animé en format court. Vingt minutes, tout au plus, si je m'en rappelle bien.
On y voit divers histoires racontés par de grands faiseurs, des studios d'animation, si le terme est exact. Ils offrent parfois de véritables gemmes, comme dans cette histoire de Jumeaux, avec un certain Imaishi aux commandes. Il serait apparemment un fleuron de l'animation... en tout cas, d'après mes visions, toujours est il que, de ce que je m'en rappelle, on assiste à une déferlante de sakuga vitaminés comme on les aime... Toujours d'après mes visions.
Parfois, cependant, on frôlerait le passable, comme avec cette étrange vision fiévreuse d'un Jabba Le Hutt en émo-gothique (que Dieu me préserve d'une nouvelle vision de ce genre), mais je suppose qu'il en faut pour tout les goûts.
Un mot revient souvent, durant mes pérégrinations prémonitoires : hommage. Étrangement, si ces deux mondes semblent opposés, ils savent cependant se servir de sources d'inspiration mutuelle, et s'il y a bien un épisode qui rappelle cela, c'est celui parlant d'un Duel. Il mélange deux techniques visuels, ce qui rend l'interprétation parfois floue, mais l'hommage vibrant à un cinéma asiatique d'un autre temps m'aura fait presque lâché une larme à mon réveil.
La qualité parfois variante de mes visions m'a parfois amené à reconsidérer leur pertinence, mais, après tout...
Ce ne sont que des visions, fugaces et lointaines.