Avant propos concernant le personnage de Yoon Joo-No interprété par Lee Je-Hoon : s'il a les cheveux blancs et la peau pale, c'est par la volonté commune du réalisateur et de l'acteur, afin créer un personnage influent, mystérieux et qui impose la méfiance. Bref, en background, on dira qu'il a été frappé de leucotrichie jeune, même si ce n'est jamais explicité. Attention, ce drama n'est pas pour tout le monde : si les propos techniques ont été simplifiés au maximum, certains termes seront parfois compliqués à assimiler, et la plupart d'entre vous trouveront l'histoire rapidement chiante et soporifique, ce qui peut se comprendre. On est dans le milieu de la finance et de la bourse. Dernière chose et contrairement à ce qui a été dit, les traductions des sommes en won sont bonnes, et 11 billions de won, ca fait bien 7 milliards d'Euros.


Petit résumé un peu exhaustif, sinon vous risquez d'être largué au début:

Yoon Joo-No(Lee Je-Hoon) est de retour en Corée après 3 ans "d'exil" aux Etats Unis, où vivent sa femme et sa nièce. Il est employé au sein du Chaebol "Sanin Group", au service F&A (Fusion et Acquisition). Réputé dans le milieu, il est rappeler en urgence par le Président Song Jae-Sik(Sung Dong-Il) pour essayer de sauver l'Entreprise de la faillite. En effet, celle a une dette de 11 billions de won qu'elle doit rapidement s'acquitter auprès de ses créanciers. Pour survivre il va proposer un plan de ventes d'une filiale importante et un plan d'achats et de relance. Deux camps s'affrontent au sein du conseil d'administration: celui de son ancien mentor, le PDG Ha Tae-Soo(Jang Hyun-Sung), qui est contre lui, et celui du PDG, Lee Dong-Joon(Oh Man-Seok), qui le soutient à 100%. Pour mener à bien sa mission, Joo-No reforme son ancienne équipe. Pour terminer la présentation, Il est surnommé le serpent blanc par ses adversaires: tout d'abord à cause de son physique et son apparence, mais surtout à cause de son caractère. il est assez taciturne, froid, stoïque, calculateur, réfléchi et fin tacticien. Il ne s'énerve jamais, quelque soit la situation il reste maitre de ses émotions.


Le format est court, donc même si le rythme est lent, il n'y a pas de place pour des temps morts inutiles. 5 affaires de ventes ou d'achats d'entreprises seront traitées, avec en fil rouge l'affaire "Jumbo Pharma" qui a failli couter la prison à Joo-No pour délit d'initié, mais qui a vu le suicide de son frère, mêlé à cette affaire. Il traine donc une sale réputation dernière lui, justifiée ou pas, vous saurez tout en fin de drama. Les différentes histoires sont inégales en intensité ou intérêt, mais le plus c'est qu'elles portent sur de sujets bien différents. Il y en a même une qui pourrait vous émouvoir, chose étonnante dans ce milieu fermé et entouré de requins. Je ne vais pas vous mentir que la série est lente à démarrer, moi même j'ai failli me barrer tellement c'était barbant. Mais la force de "The Art of Negotiation" c'est que l'intensité monte au fil des épisodes et on se laisse prendre au jeu, mais surtout au talent de Joo-No pour mener à bien ses objectifs. Le propos est sombre et dur, on est pas là pour plaisanter. Il y a très peu de légèreté.


Le point fort de cette série, c'est avant tout le casting, qui est la pour palier la lourdeur du récit. En effet, qui de base viendrait s'intéresser à cette histoire qui parle de finance, de bourse, et qui a l'air rébarbative sur le papier? En dehors de Lee Je-Hoon qui est un des meilleurs acteurs de sa génération, le réalisateur a eu la bonne idée de réunir les deux meilleurs amis dans le milieu, à savoir Sung Dong-Il, qui campe le Président bourru mais pragmatique de "Sanin", et Jang Hyun-Sung, PDG directeur financier, ancien chef de la division F&A, et spécialiste des coups tordus. Ces deux là font des étincelles comme dans l'excellent "Live"(que je vous conseille au passage). Les acteurs qui forment la team du "Snake" sont aussi très attachants. Honnêtement, sans eux, la série perd une grande partie de son intérêt. Vous le constaterez, il n'y a qu'un seul antagoniste dans ce drama, et encore, je vous laisserai la surprise de la fin, car si certains seront surpris, moi je ne l'ai absolument pas été pour connaitre un peu ce milieu.


Les seules vraies fausses notes concernent la musique,(celle de l'intro est superbe). Ce n'est pas qu'elle soit mauvaise, mais elle n'a parfois n'a aucun rapport avec la situation, contrairement à ce qui a été dit. Par exemple, il faudra m'expliquer pourquoi dans les réunions du conseil d'administration, on utilise des thèmes qui font immédiatement penser à Star Wars, oui oui. A un moment j'ai cru que les Jedi ou Vador allaient débarquer. Et certaines transitions dans les deux derniers épisodes manquent parfois de clarté pour situer le présent et le flashback, Joo-No étant constamment habillé en noir n'aidant pas. Autre chose qui m'a un peu énerver au final, c'est son attitude constante de ne jamais varier d'un iota. Et à la fin, lors de son audition où il va abattre ses cartes, il ne va même pas s'énerver, alors que tout individu normal aurait exprimer toute sa rage. Non lui, il reste totalement apathique. Cela aurait justement un contre pied à sa personnalité je trouve, en faisant exploser toute la colère accumulée depuis des années.


Bref, pour conclure, The Art of Negotiation est un drama qui se déroule dans le milieu financier, il n'est pas donc pour tout public, même si c'est très nuancé et le propos simplifié au maximum. Si tu kiffes les Rom Com, la baston et/ou aller ramasser des pâquerettes à l'époque Joseon, tu peux passer ton tour. Ici, ne vous attendez pas non plus à des rebondissements extravagants, où les gentils gagnent contre les méchants. On est pas chez les bisounours, on brasse des billions de won pour savoir à qui perd gagne. Joo-No est certes un expert dans l'art de négocier, mais cela s'arrête là. Ce n'est qu'un pion insignifiant qui fait parti d'un univers dans lequel les puissants ne l'accepteront jamais. Lui même n'est pas un vrai gentil, ça n'existe pas dans le monde des affaires. Comme le dit si bien la chanson de "Depeche Mode(oui référence de vieux), Master and Servant", il restera à sa place, c'est à dire un serviteur docile. La fin, qui reste ouverte, puisque rien est encore réglé, est là pour le rappeler.


Main Theme : Kevin Salem - Money Takes the Heart (musique de l'intro)

Additionnel OST: Yul Lovett - God Against All

Kim-Kaphwan
7
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Créée

le 11 mai 2025

Modifiée

le 11 mai 2025

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