Saison 2 : Confortés par l'accueil reçu pour leur première saison particulièrement enthousiasmante, les super-héros de The Boys vont encore plus loin dans la trash et l'ultra violence avec une ironie et un cynisme jubilatoire. Leur origine et le contexte dans lequel ils évoluent maintentant bien posés, le script peut approfondir les personnages, leur apporter plus d’humanité ou au contraire pousser les curseurs de la monstruosité au maximum. Cette nouvelle saison voit d’ailleurs l’arrivée d’une nouvelle tête chez les Seven, StormFront, totale réussite.
L’intrigue s’égare par cours moments, mais parvient à envoyer quelques scuds bien sentis à l’industrie du rêve en fracassant le modèle de certains films de super-héros (clin d’œil appuyé à Justice League) ou en tapant sur les groupes religieux ou sectaire (on reconnait la scientologie)
Et ça continue à trancher les membres, exploser les têtes, faire gicler le sang à un rythme épatant !
Saison 3 : Toujours plus haut, plus fort, plus trash.
A grands seaux d’hémoglobine et autres fluides corporels, cette saison 3 approfondit les alliances et rivalités entre nos tarés de super-héros et resuscite une vieille gloire peu glorieuse. Elle permet surtout de présenter un miroir grossissant à cette Amérique d’aujourd’hui plus divisée et cynique que jamais. Les allusions à Trump ou QAnon sont légion.
The Boys n’a plus vraiment de limite, et si on décèle parfois un petit coup de mou dans la narration, il est rapidement couvert par les excès de cette fable gore et tranchante. Les enjeux restent d’ailleurs élevés et le final annonce une saison 4 tout aussi passionnante.
Saison 4 : Il se passe moins de chose dans cette nouvelle saison de The Boys. L’intrigue est moins fouillée, les arcs narratifs se développent moins vite. On a l’impression que le scénario bloque un peu sur la toute puissance de Homelander, qui empêche qui que ce soit de bouger le petit doigt sous peine de se faire éparpiller façon puzzle. Heureusement, tout ça se décante progressivement en capitalisant sur ses liens avec sa petite sœur Gen V et augure d’une bien jolie season finale. D’autant plus que les personnages sont de plus en plus fouillés, chacun ayant une storyline intéressante à défendre, prouvant qu’il peut y avoir du cœur derrière les os, le sang et les boyaux. Car sur la forme, c’est toujours aussi crado (peut-être même plus que jamais) que réjouissant. On attend donc avec fébrilité un final en apothéose !