https://www.senscritique.com/serie/the_young_pope/critique/331991543
Pour cette suite de TYP, je reste toujours fascinée...
Bien plus décontenançant que sa première partie, j'ai eu du mal à comprendre la scission aussi abrupte et radicale de cette suite.
Puis, le voilà, enfin, le charnel, le fragile; l'inconstance et le contradictoire de l'Homme : Brannox.
On croit et on admire la sainteté de Lenny mais on se sent plus proche de Brannox.
Ce volet, est un retour au profane, à l'Homme dans ses bassesses et secrets les plus profonds, les plus vils poussant la réflexion jusqu'aux fameuses questions : la foi doit elle séparer les désirs ? Qu'ils soient charnels, spirituels, professionnels ? Doit-on aimer Dieu sans aimer la chair ? Doit-on, pour être digne d'aimer Dieu refouler ses désirs, cacher ses secrets ? Dieu absout t'il tout ?
L'hypersexualisation des personnages, féminins notamment, ainsi que les jeux de pouvoir et autres abus viennent déformer voir briser le sacré imposé par le pape de Pie XIII, renvoyant ainsi à la vanité, au terrestre; désacralisant le mystique du premier pontificat.
La série interroge aussi sur le fanatisme et le radicalisme. Celui qui tue et qui rend fou.
La déchéance d'Esther en est la preuve incontestable.
Le réveil de Lenny apparaît comme LA solution aux problèmes terrestres. Mais c'est un leurre. A vous de voir si vous souhaitez appeler ça une résurrection.
Sa mort magistrale est une symbolique forte face au dogmatisme fanatique mais aussi face à l'absolu de son statut de saint. Ce climax est à prendre comme l'apothéose de cette ascension mystique. La foi va et doit continuer sans lui.
"Car la Bible et l'Eglise ne sont pas dotés de mise à jour tel nos iPhone modernes."