C'est une série bourrée d'adrénaline. En fait, on a des enquêtes se passant dans un quartier chaud de Los Angeles : trafics de drogue, viols, meurtres, vols. Pour les résoudre, tout un lot de policiers ayant tous une personnalité bien à eux : Claudette Wyms droite et inflexible et son coéquipier le maladroit inspecteur Wagenbach, le très pieux Julien Lowe, le tire-au-flanc Billings, la sensuelle Tina. Chacun aura son préféré. Moi, j'ai bien aimé Wagenbach. Sa gaucherie me touche et puis ça reste avant tout un excellent enquêteur.
En marge, la brigade de choc emmenée par Vic Mackey. Celle que l'on appelle pour les affaires à haut risques. Et dieu sait qu'il n'y en manque pas. Souci et de taille : ce sont tous des flics pourris jusqu'à la moelle. Pour qui la faim ne justifie pas les moyens. Non. Ça va bien au-delà. Ils sont prêts à tout. Y compris à sacrifier leur famille pour leurs magouilles.
Au début, ça va. Et même jusqu'à la saison cinq ou six. Ils retombent toujours sur leurs pattes. Et puis ça reste des flics d'exception ayant des résultats impressionnants. C'est ça qui les sauve.
Seulement, à force de se mettre tous les gangs à dos, au fil du temps, la maison s'effrite. La pression devient trop forte vu toutes les saloperies commises. La saison sept n'est qu'une immense chasse à l'homme. Vendrell devenu complétement fou et sa femme Mara dont il fera sa complice. Du coup, malgré leurs états de service, je n'ai attendu qu'une chose : qu'ils se fracassent bien la gueule par terre.
The Shield se paie plusieurs guests tous excellents : la blonde Laurie Holden, Carl Weathers, Michael Pena mais surtout Glenn Close pour la saison quatre et Forest Whitaker pour la saison cinq dont les face-à-face avec Vic sont remarquables d'intensité. D'autant que les relations entre les deux étaient plutôt fraîches (là où Michael Chiklis et Glenn Close s'entendaient très bien).
Je ne dis pas qu'il n'y a pas ici ou là des épisodes avec une intensité moindre. Mais honnêtement, je pense que c'est une des séries majeures produite pendant les années 2000. Moi qui en regarde peu, j'ai fait un bon choix.