Le grotesque pleinement assumé et la mise en scène très pulp sont cueillant dès le départ. A l'instar d'Utopia, la musique de Cristobal Tapia de Veer anime singulièrement l'atmosphère (bien qu'un peu lassante à la longue). Le décors et les costumes jouent du folklore faussement idyllique.
A mesure que les personnages se dévoilent on peut apercevoir la finesse et la profondeur qu'ils cachent derrière leur masque extravagant. C'est une réalité très brutale et tragique qui se joue finalement. Mention au personnage d'Alexandra Daddario et son interprétation tout en réserve.
Cette palette d'énergumènes expose les relents misogynes, racistes, dédaigneuse d'une société contemporaine qui fait froidement écho à nos propres vices.
Une lueur de bonté et de beauté semble malgré tout resister à la déliquescence. Un bouquet final presque étonnamment fleuri. Tandis que nous pensions voir faner une humanité gangrénée par sa bêtise, son individualisme, promise au néant...