Ce qui m’a attirée au départ, c’est sa bande-annonce, pleine de promesses comiques… et Chae Jong-Hyeop, que j’avais découvert dans Eye Love You. Ce bel acteur au sourire renversant avait su me séduire d’entrée de jeu.
Composée de seulement douze épisodes, Unlock My Boss démarre sur une situation complètement absurde : l’esprit ou plutôt la voix de Kim Sun-Joo (Park Sung-Woong), puissant directeur de Silver Lining, une entreprise spécialisée en Intelligence Artificielle, se manifeste brutalement depuis un smartphone ramassé par Park In-Sung (Chae Jong-Hyeop), un jeune trentenaire au chômage.
Franchement, au début, l’intrigue m’a paru débile et bancale. Et puis, contre toute attente, les derniers épisodes remettent un peu d’ordre dans ce bazar, avec une explication plus rationnelle, centrée sur le cœur du récit : Baro, une intelligence artificielle révolutionnaire encore en phase de test, mais déjà l’objet de toutes les convoitises. Car Silver Lining, l’entreprise de Kim Sun-Joo, fait partie d’un gros conglomérat où l’héritage se joue entre un frère ambitieux et une nièce qui ne l’est pas moins.
La série est bien interprétée, aussi bien par les rôles principaux que secondaires. D’ailleurs, j’ai eu le plaisir de retrouver Kim Seong-Oh, un acteur que j’apprécie particulièrement.
Mais contrairement à ce que laissait entendre la bande annonce, ce n’est pas vraiment une comédie. Cette série est plutôt bien écrite, et j’ai enchaîné les épisodes sans difficulté. Elle ne m’a pas émue pour autant (sauf Gi So Yu dans le rôle de l’adorable Mina), mais elle interroge notre rapport à une humanité déshumanisée, et à une intelligence artificielle humanisée, notamment lorsque les corps deviennent des coquilles vides. À ce titre, j’ai pensé à la récente interview de Charles Biétry, ancien journaliste rendu muet par la maladie de Charcot, qui a pu s’exprimer grâce à une voix artificielle.
Contre toute attente, malgré un point de départ tordu, j’ai passé un agréable moment. Bien plus que ce que le synopsis et certaines critiques me laissaient présager.