When I Fly Towards You démarre sous de bons auspices : une ambiance lumineuse, un équilibre plaisant entre les personnages et une romance adolescente pleine de fraîcheur. L’histoire est très simple, hyper classique, typique d’un genre qui n’est pas trop ma came, mais ici planait une atmosphère amicale qui rappelait Twenty-Five, Twenty-One.
Su Zai Zai tombe amoureuse de Zhang Lu Rang et fait tout pour se rapprocher de lui. Elle entraîne avec elle sa meilleure amie Jiang Jia, régulièrement agacée par Gu Ran, le meilleur ami de Lu Rang. Évidemment, entre Gu Ran et Jiang Jia, c’est chien et chat.
Le charme opère dès le début. Les quinze premiers épisodes séduisent par leur légèreté et par la place accordée au groupe, où chacun trouve sa voix et son espace. Mais passé ce cap, tout reste assez plat. L’essentiel tourne autour de la vie de lycéens ; les années d’études supérieures sont expédiées, l’intégration dans la vie active également. Sur 24 épisodes de 40 minutes, il y avait pourtant matière à arquer le récit en trois temps. Certes, les deux derniers épisodes laissent entrevoir la vie adulte, mais trop rapidement et sans profondeur. Ce passage, qui aurait pu offrir une respiration nouvelle et clore le récit avec maturité, se réduit à quelques scènes plaquées, sans continuité. Résultat : une impression d’inachevé, comme si le scénario avait manqué de cohérence et d’ambition. D’autant que le couple principal paraît peu crédible dans cette période adulte, tandis que le couple secondaire s’y projette avec bien plus de naturel.
Malheureusement, la suite se resserre trop exclusivement sur l’héroïne. L’histoire se répète et je n’ai pas ressenti de véritable alchimie dans le couple principal. Les personnages secondaires, eux, disparaissent progressivement de l’écran. Dommage ! Car j’ai littéralement craqué pour Gu Ran et Jiang Jia, un couple bien plus attachant. Oubliés vers le 19e ou 20e épisode pour ne réapparaître qu’aux deux derniers, ils m’ont passablement manqué : leur spontanéité et leur sincérité ranimaient l’ensemble. Au final, les personnages n’évoluent pas vraiment.
La différence de jeu entre les acteurs accentue ce déséquilibre. Zhou Yi Ran, malgré une présence physique conforme aux codes du genre, reste assez moyen et peine à donner de la profondeur à son personnage. À l’inverse, Bian Tian Yang capte l’attention par sa sincérité et sa justesse. Sa déclaration d’amour à l’épisode 23 en est l’exemple parfait : un texte superbe, sublimé par une interprétation pleine d’émotion, qui révèle un jeune acteur de 22 ans très prometteur.
Quant à Zhang Miao Yi, elle laisse une impression contrastée. Elle possède une réelle sensibilité et sait transmettre la douceur de son personnage, mais elle surjoue trop souvent : mimiques répétées (yeux écarquillés, regards appuyés), ton de voix parfois excessivement sucré… Ces effets fragilisent l’authenticité de son interprétation et pèsent sur la crédibilité du couple principal.
En somme, une série mignonne, jamais désagréable, mais qui s’essouffle en chemin et rate l’occasion de donner à tous ses personnages, pas seulement à son héroïne, la place qu’ils méritaient.