Bon. Young Sheldon, c’est ma toute première critique. J’ai jamais pris le temps d’écrire sur une série ou un film avant. Là, franchement, je pouvais pas ne pas le faire.
C’est pas une série "parfaite" dans l’absolu, mais putain, qu’est-ce qu’elle m’a touché.
Une série comique… mais pas juste drôle
Ouais, c’est une comédie. Et c’est vrai que les séries comiques sont plus faciles à regarder, plus faciles à noter positivement aussi. Mais justement : Young Sheldon, c’est plus qu’une comédie.
Elle est drôle, bien sûr, mais elle a du fond, de la tendresse, des idées, de la mélancolie, et même du deuil. Et tout ça sans jamais forcer.
Je regarde la série avec un regard agnostique, et c’est là que j’ai trouvé quelque chose de fort : ça parle de religion, de foi, de traditions, de différences… mais sans que ce soit intrusif ou rigide. Même en n’ayant pas du tout grandi dans ce genre d’environnement, j’ai pu m’attacher à eux.
Des histoires qui avancent vraiment
Narrativement, c’est très bien construit. Chaque épisode a un intérêt, une évolution. Ce qui est fort, c’est que les intrigues deviennent de plus en plus profondes au fil des saisons.
Les saisons 5 et 6 m’ont vraiment plu, mais c’est clairement la saison 7 qui m’a le plus marqué. Pour moi, les aventures de Sheldon dans cette dernière saison sont encore plus intéressantes que dans toutes les autres réunies.
On sent un vrai changement de ton, une maturité, une mélancolie parfois, mais sans jamais tomber dans le dramatique pur.
Et c’est vrai : dans les premières visions des dernières saisons, j’ai remarqué qu’il y avait plus de blabla. Mais ce qui est fou, c’est que ce blabla ne m’a pas gêné. Parce qu’à chaque fois, j’étais impatient de retrouver les autres personnages, de voir comment ça allait évoluer. Il y a toujours ce petit fil conducteur qui me faisait rester scotché.
Des persos qu’on veut pas quitter
Sheldon est très bien écrit. Crédible, attachant, et humain malgré son côté très "savant". Et ce qui est cool, c’est qu’on n’est pas obligé de penser comme lui pour s’y attacher.
Mais le personnage qui m’a le plus touché, c’est Georgie. Pour moi, c’est lui le vrai cœur de la série. Il est simple, drôle, touchant. Il représente un autre type d’intelligence, plus instinctive. Missy est super aussi. Et même si la mère m’a parfois agacé dans ses certitudes, elle reste logique dans son rôle.
Et à un moment donné, j’ai eu l’impression que je regardais plus une famille qu’une série. Je les ai vus évoluer, se rapprocher, se perdre, se reconstruire. J’ai ressenti une vraie empathie pour eux, comme si je faisais un peu partie de leur histoire.
Humour, émotions… et un coup de poing
Tu viens pour l’humour, tu restes pour ce qu’il y a derrière. J’ai rigolé, beaucoup, mais j’ai aussi ressenti autre chose.
J’ai pas pleuré devant cette série — mais j’ai quand même reçu de la tristesse. C’est encore plus fort. C’est pas un drame déguisé, mais c’est une série qui ose te montrer que les gens changent, vieillissent, et que la vie n’épargne personne.
Et ça, dans une sitcom, c’est rare. Et c’est bien fait.
Une série plus intelligente qu’elle en a l’air
Sous l’humour et les disputes familiales, y’a plein de thèmes très bien traités :
– le fait d’être incompris
– le choc entre science et croyance
– l’isolement intellectuel
– la quête d’amour et d’acceptation
Mais ce que j’ai le plus apprécié, c’est que tout ça n’est jamais dit de manière pompeuse ou lourde. Tu comprends par ce que tu ressens, pas parce qu’on te le dit. Et c’est pour moi la plus grande force de cette série.
Bref
Je pensais pas écrire un jour une critique. Et encore moins sur une sitcom. Mais Young Sheldon, c’est pas juste une sitcom. C’est une série humaine, drôle, triste, fine, parfois même philosophique, qui m’a accroché du début à la fin.
C’est pas forcément la meilleure série jamais créée. Mais c’est la série que je revois le plus souvent, avec toujours autant de plaisir. Et c’est clairement celle qui m’a le plus donné envie d’écrire une critique.