Yowamushi Pedal : Glory Line
6.5
Yowamushi Pedal : Glory Line

Anime (mangas) TV Tokyo (2018)

Va jusqu'au bout ! Pédaler, c'est la liberté. "Hime ! Hime !"


Toi, décidément... Pourquoi tu en fais toujours autant au point que je me sente gêné ? Tu es petit en apparence, mais un géant du cyclisme, Onoda. Continue comme ça, Sakamichi... Suis ton propre chemin.




Déception à tout de même relativiser



Osamu Nabeshima sous le studio TMS Entertainment revient pour une quatrième saison de Yowamushi Pedal, un shonen tiré du manga de Wataru Watanabe, avec « Glory Line ». Une série animée sportive concentrée autour du cyclisme faisant directement suite à Yowamushi Pedal : New Generation. L'histoire reprend là où elle s'était achevée avec la conclusion du face-à-face de grimpeur durant l'étape de la montagne entre Junta Teshima de Sôhoku et Sangaku Manami de Hakone, lors de la première journée du tournoi de l'inter-lycées : quarante-deuxième compétition accueillie dans la préfecture de Tochigi, dans laquelle s'affrontent durant trois jours 120 cyclistes de différentes écoles. L'ultime tournoi de cyclisme ! Une suite attendue par le spectateur qui avait hâte de retrouver les pistes cyclables avec ce cher Onoda afin d'assister à la suite de l'inter-lycées. Seulement... aïe, aïe, aïe... Première douche froide autour de cette série qui jusqu'ici ne m'avait procurée que du plaisir et de la surprise. Yowamushi Pedal : Glory Line, n'est à certains moments qu'une vulgaire copie de Yowamushi Pedal : Grande Road (saison 2), dont il reprend les chapitres les plus marquants pour les resservir en moins bon. Une conduite scénaristique déroutante qui ne finit pas de décevoir puisque cette quatrième saison n'englobe que la fin du premier jour jusqu'au coup de sifflet du démarrage du troisième jour du tournoi. 25 épisodes articulés sur la conclusion d'une étape et l'entièreté d'une autre, chose déjà vue avec Grande Road sauf qu'avant cela tout le reste de la compétition fut concentré dans la première saison, alors qu'ici il faudra encore une cinquième saison pour conclure une compétition étendue finalement sur trois saisons. C'est beaucoup trop, si bien que cela se ressent à travers le rythme qui en pâtit terriblement avec des épisodes à rallonge. Quel dommage, et pourtant cela commençait si bien !


La reprise de l'inter-lycées se veut percutante par le biais d'une atmosphère tendue savamment diluée par un sprint final qui détonne un max. Un duel à quatre entre Shôkichi Naruko pour Sôhoku, Akira Midosuji pour Kyoto Fushimi et Yukinari Kuroda en duo avec Takuto Ashikiba pour Hakone. Un moment très fort articulé autour d'une action généreusement diluée par une mise en scène soignée qui déborde d'énergie, offrant une conclusion intense et mouvementée à la première étape avec un Yukinari Kuroda qui en met plein la vue. S'achève le premier jour de l'inter-lycées et on se dit que si le reste de la série est de la même teneur ça va être mortel... sauf que malheureusement, c'est là que commence la dégringolade. À peine le top départ de la seconde journée donnée qu'Issa Kaburagi est en difficulté suite à l'épuisement cumulé, ne parvenant pas à suivre la cadence de ses équipiers il finit par se retrouver parmi les derniers. Hajime Aoyagi décide contre l'avis général de ramener Kaburagi avec qui il va finalement tout remonter pour rattraper le groupe de Sôhoku en chantant la chanson "Hime Hime". Cela ne vous rappelle rien ? C'est trait pour trait ce qui se passe durant le meilleur et plus symbolique épisode de la première saison entre Onoda Sakamichi et Jin Tadokoro. Une tentative de reproduction agaçante qui ne possède clairement pas le génie de son origine malgré quelques sourires esquissés sur un chapitre bien trop forcé. Vouloir remettre au devant de la scène la chanson "Hime Hime", chantée par les membres de Sôhoku n'est clairement pas une mauvaise idée, seulement pas dans un contexte identique. Un peu d'originalité s'il vous plaît. Quelques duels sympathiques surviendront entre le capitaine de Hakone : Tôichirô Izumida et ses fameux pectoraux Andy et Frank qui affronte Kishigami Komari, un autre taré de Kyoto Fushimi, ainsi qu'entre Yuto Shinkai contre Onoda Sakamichi pour un face-à-face de grimpeurs. Des confrontations divertissantes qui en comparaison de ce qui fut déjà proposé en amont paraissent bien moins imposantes, particulièrement autour du combat Shinkai vs Onoda, dont on perçoit un véritable potentiel qui n'est que peu exploité. Même constat autour de la lutte ultime pour la ligne d'arrivée qui se joue dans une bataille à trois dont on ne voit pas le bout entre Akira Midôsuji, Shunsuke Imaizumi et Shinkai Yuto.



On a toujours envie d'affronter un rival au top de sa forme. On veut pas d'un adversaire indécis ou démoralisé. Plus il est fort, mieux c'est.



Glory Line met à rude épreuve le club de Sôhoku qui enchaîne les difficultés et les déceptions autour d'une équipe qui malgré les bonnes volontés des membres ont encore du mal à fonctionner ensemble. Une équipe qui se construit dans l'échec et la douleur avec Shunsuke Imaizumi et Shôkichi Naruko qui essayent d'endosser le rôle de champion vedette du club délaissé par Shingo Kinjo, mais sans succès. Junta Teshima se pose comme un capitaine convaincant et réfléchie qui en comparaison de ses camarades souffre de son manque de talent inné sur un vélo qu'il compense par sa volonté de fer. Sans doute le membre de Sôhoku le plus intéressant à suivre de cette saison. J'en entendais un peu plus d'Hajime Aoyagi qui tout de même s'illustre en aidant Issa Kaburagi qui est un personnage que je trouve décidément agaçant. Petite déception du côté d'Onoda Sakamichi, notre otaku devenu champion, que l'on voit peu en action depuis le début du tournoi, malgré quelques petites confrontations sympathiques mais sans grandes conséquences. L'emblématique hargne d'Onoda manque pas mal à cette saison et j'espère vite la retrouver. Du côté des autres équipes, les stratagèmes perfides d'Akira Midosuji sont toujours autant plaisants à suivre avec en prime un discours de victoire jubilatoire. Par contre, qu'est-ce que c'est que cette forme dégueulasse d'insectes volants lorsqu'il pédale à fond !? Attention ça commence à devenir du n'importe quoi avec lui. Son bras droit Kishigami Komari, m'a laissé sur le cul tant il est fêlé du casque, jouissant de plaisir devant des muscles en mouvement. Décidément l'équipe de Kyoto Fushimi compte que des farfelues. Côté Hakone, un peu déçu par le géant Takuto Ashikiba qui dans New Generation m'avait laissé une très forte impression. Même chose pour l'imposant Masakiyo Dôbashi devenu quasiment invisible. Bonne surprise du côté de Shinkai Yuto, petit frère de Hayato Shinkai, un personnage charismatique doté d'une technicité de grimpeur appréciable qui s'illustre dans un duel contre Onoda regrettablement trop bref. Yukinari Kuroda a la classe, là où Tôichirô Izumida contre toute attente s'avère être un capitaine crédible, ce qui n'était pas gagné avec ses pectoraux grotesques.


Ironiquement, le meilleur arrive hors compétition avec les retrouvailles entre Tôdô Jinpachi et Yusuke Makishima, que Tôdô surnomme Makishan. Les meilleurs rivaux à l'origine d'une belle dramatique depuis le début de la série Yowamushi Pedal, offrent des retrouvailles touchantes qui débouchent sur un duel de grimpeur percutant de symbolisme, sous les yeux admiratifs d'Onoda. Une dualité décidément magnifique, superbement bien portée dans les saisons précédentes qui trouvent ici une résultante qui met de la chaleur au cœur. Sans aucun doute le meilleur épisode de Glory Line. Un vingt-quatrième épisode touchant, saisissant et plein de sens, à l'origine d'une belle leçon d'amitié construite dans la rivalité qui vient redorer une quatrième saison instable; qui s'achèvera sur les belles pensées d'Onoda que l'on espère revoir rapidement en forme pour le troisième jour de l'inter-lycées, jour décisif pour devenir une nouvelle fois champion :
« - Imaizumi ! J'ai pris connaissance du monde du cyclisme en te rencontrant et j'ai changé. Pourtant, j'avais jamais fait de sport. Je suis entré dans le club et j'ai rencontré un tas de personnes. Kinjo m'a appris le style de Sôhoku qui n'abandonne jamais et où chaque membre se soutient. Tadokoro avait une volonté et une détermination de fer. Il m'a appris à courir passionnément ! Makishima m'a appris que les côtes étaient difficiles, amusantes et stylées. Sugimoto, Koga, Kanzaki et Tachibana... Ce sont tous des membres de l'équipe ! Mais ce n'est pas tout. Il y a aussi Manami et les coureurs de Hakone... Midosuji et ses coéquipiers de Kyoto... Puis les autres participants de la course. Ils sont tous de rapides et puissants adversaires, mais ils se sont rencontrés grâce au vélo et se sont liés d'amitié. C'est pourquoi je pédalerai de toutes mes forces. Teshima nous a transmis sa passion ardente, même quand il était à bout dans son duel contre Manami. Naruko à poursuivit Hakone et Kyoto et a tenu seul à la tête jusqu'à ce qu'on le rejoigne tous. Kaburagi à donner tout ce qu'il a pu pour remporter la première étape, au point de s'effondrer après l'arrivée. Sans oublier Aoyagi qui a réussi à réunir de nouveau toute l'équipe en allant chercher un Kaburagi à l'arrêt au 2e jour. Je vais courir pour tout le monde, pour l'équipe de Sôhoku ! J'arrive, Imaizumi !
- Onoda !
- Allons-y, Imaizumi ! Passons la ligne d'arrivée ! Je roulerai à fond les pédales ! »



CONCLUSION :



Yowamushi Pedal : Glory Line, d'Osamu Nabeshima, tiré du manga de Wataru Watanabe est une quatrième saison décevante qui commençait si bien pour fatalement s'encrouter dans une redite moins bonne de ce qui fut déjà fait dans les saisons précédentes via des épisodes à rallonge, pour heureusement s'achever sur les chapeaux de roue lors d'un épisode hors compétition venant renouer avec la bienveillance dramatique de ce shonen sportif. Une série animée en dessous de son niveau habituel qui je l'espère va corriger cette problématique en mettant de nouveau au centre de l'histoire notre idole Onoda Sakamichi.


Une conclusion qui se fait attendre autour d'une ultime saison qui n'est pas encore sorti mais qui est prévue... Ce n'est pas un adieu mais un simple au revoir.



C'est incroyable... J'en perds mes mots. Mes mains tremblent et ma poitrine brûle... Ils lâchent rien du tout. Il se battent à fond sur un petit col qui leur est inconnu, alors que c'est pas une course. Leur duel de l'an dernier à l'inter-lycées était si incroyable ? Je bouillonne... Quelle est cette sensation en moi ? Le pire, c'est que ça devrait être plus que difficile pour eux, mais ils s'amusent comme des fous ! Je savais pas qu'on pouvait rouler et se battre comme ça ! Je veux en voir plus ! Bien, bien plus...


B_Jérémy
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le 25 mai 2022

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