Les meilleurs films de 2020 selon Max-La-Malice

Annotation :

Une bien belle découverte, un film plus audacieux qu'il n'y paraît, qui prend un malin plaisir à jouer avec les attentes des spectateurs et à brouiller les repères "spielbergiens" établis dans son introduction pour installer un climat de malaise où le malsain n'est jamais loin.
Un film qui a le mérite d'exploiter une idée fantastique avec pertinence et sans lissage.
Il faut également rendre honneur au casting, dépourvu de têtes d'affiche mais impeccable en tous points.

Annotation :

Un portrait protéiforme, tantôt thriller politique, tantôt fable naturaliste, toujours juste et qui, à travers ce personnage exceptionnel plongé dans un événement historique qui ne l'est pas moins, n'oublie pas cependant de parler de cinéma, des images et de leur impact.

Le documentaire s'enrichit en effet de ce pas en arrière, de ce regard distancié qui lui permet régulièrement de se confronter à lui-même, ce qui évite toute conclusion attive pour faire naître la pensée. Ce qui en fait un film indéniablement réussi.

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Un film étouffant, sous tension permanente, et qui offre quelques passages splendides en exploitant notamment avec brio les décors dans lesquels les personnages évoluent. Le récit est impitoyable avec ses derniers, et les éprouve sans jamais porter de jugement de valeur sur leur comportement. Preuve d'une certaine maturité narrative.
Au milieu de ce climat irrespirable, le film s'offre quelques pauses sensibles, permettant au petit groupe d'adolescents soldats de retrouver l'espace de quelques minutes précieuses un bout d'humanité.

Cinéaste à suivre.

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Avec beaucoup de sensibilité et de maîtrise de ses effets, Lulu Wang nous fait part d'un récit très personnel et pourtant diablement universel, qui lui permet de traiter en sous-main les failles émotionnelles que peuvent entraîner les chocs culturels.
Le mensonge est lourd à porter (cela se retrouve au sein du cadre, un espace démesuré est souvent laissé dans sa partie supérieure) et incite à la mise en représentation de chacun des personnages (le moment du mariage est l'apogée de ce processus). Le film ne cherche jamais à être trop larmoyant et nappe sa tragédie dans un humour bien senti.

La musique m'a qui-plus-est beaucoup marquée. Lulu Wang, cinéaste à suivre.

Annotation :

Un excellent récit rappelant "The Wrong Man" d'Hitchcock en y incluant la puissance de la machine médiatique. Des acteurs investis et très impressionnant.
Le reste, Gismoprod l'a très bien développé dans sa critique du film : https://www.senscritique.com/film/Le_Cas_Richard_Jewell/critique/209477518

Annotation :

Quand Hitchcock et Agatha Christie se croisent, cela offre un thriller prenant et divertissant, narré avec beaucoup d'intelligence. La mise en scène voyage entre simplicité et points de grandiloquences de façon équilibrée.
J'ai personnellement beaucoup apprécié le parallèle évident entre cette histoire et le contexte européen actuel. Si cela n'est pas vraiment fait avec finesse, c'est cependant opéré avec pertinence.
J'ai du mal à comprendre la petite diatribe contre ce film, j'ai été cueilli sans relâchement. Un divertissement de très bonne facture.

Annotation :

Un film historique qui sous un classicisme de façade présente un récit mené avec beaucoup de clairvoyance et de sensibilité. La lettre filmique n'est pas destinée à Franco, elle l'est à l'Espagne, et au-delà, aux démocraties européennes dans leur ensemble.

Annotation :

Une proposition honnête et sincère, qui ne manque pas de fulgurances brillantes (la séquence dans le village de nuit, la traversée du début...) mais qui ne parvient pas éviter les écueils hollywoodiens en offrant régulièrement du spectaculaire un peu gratuitement à coup de musique très emphatique (triste mélange entre du Howard Shore et du Hans Zimmer) ainsi qu'en héroïsant le personnage principal plus que nécessaire.

Notons également un travail phénoménal de décors (c'est extrêmement rare que cela m'impressionne à ce point pour que je le notifie) et une photographie impeccable.

Je reviens d'ailleurs très vite sur la séquence du village de nuit, brillante, éclairée de façon onirique et qui elle seule mérite l'apport de musique (justement grâce à ce caractère fantasmatique). Une très grande séquence à mon humble avis.

Annotation :

Une forme parodique de film de gangster japonais qui s'amuse habilement à briser la plupart des icônes qu'elle tente de créer. C'est irrévérend et souvent jubilatoire. Une démarche que je salue, malgré quelques manques de moyens assez ostensibles (les tonneaux numérique d'une camionnette, un passage en animation sorti de nulle part comme aveu)

Annotation :

Pas mal, quelques moments comiques bien sentis et une fluidité dans l'exécution assez exemplaire. Du reste, ça ne révolutionne pas non plus le genre mais ça permet de passer un bon moment.
Le casting se régale et Charlie Hunnam est vraiment bon dans ce type de rôle.

Annotation :

Un film qui assume son propos jusqu'au bout et qui a le mérite de présenter des personnages crédibles et attachants. On regrettera juste un parti pris de la "destinée" qui influence tout le récit de façon un peu niaise. Une remise en question de ce "fatum" n'aura lieu qu'à un seul moment, mais de façon totalement incohérente, puisqu'amenée par le plus religieux des deux personnages.

Outre quelques moments de montages alternés intéressants et quelques cadres détonnants, on ne sort pas des effets de mise en scène éculés propres à ce type de films d'auteur américains, avec une certaine tendance à préférer la beauté plastique à la transcendance véritable du matériau narratif. Cela se remarque notamment lors de moments clipesques brisant le point de vu pour montrer les décors traversés par les personnages avec beaucoup de classe certes, mais peu d'inventivité.

La force du film réside ainsi principalement dans le couple d'acteurs, absolument investi et touchant.

Annotation :

Point de vu intéressant et affirmé sur une histoire encore peu racontée. Une pleïade d'excellents acteurs pour porter un scénario par moments construit plutôt intelligemment, en brouillant les pistes dans un premier temps et en adoptant une focalisation un peu différente, où l'on adopte le regard des compagnes des héros. A d'autres moments, c'est plus laborieux, en témoigne ces nombreux cartons obligés de repréciser les lieux où l'on se situe. On sent qu'Assayas ne veut pas qu'on perde d'événement au passage et on vogue sans arrêt entre focalisation interne et externe au gré des nécessités dramatiques. Cela donne au final un film mal équilibré.

En terme de mise en scène, Assayas a là encore du mal à choisir. Entre caméra épaule et champ/contrechamp basiques dans les clubs de plage de Miami dignes de séries tv, là encore, cela manque d'affirmation.

La plus grande audace du film au final, dans une industrie du cinéma très américanisée, est de défendre dans un film à aussi grande envergure les espions cubains.

Pénélope Cruz est l'étoile du film.

Annotation :

Une comédie sociétale bénéficiant d'un comique de caractère amené par des acteurs impliqués mais qui ressemble plus à un ensemble de scénettes qu'à un film.