Les meilleurs documentaires selon Frakkazak

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Depuis ces années que je regarde les documentaires narrés par la voix emprunte de sagesse de David Attenborough (et réalisé pour beaucoup par Alastair Fothergill), je ne pouvais qu'être intéressé par le témoignage de cet homme, qui en 70 ans de carrière a vu la nature se transformer sous l'impact humain. Son récit, s'il énumère des choses dont nous sommes déjà conscient , n'en est pas moins impactant et désespérant. La lutte pour la survie de notre écosystème est nécessaire, et le dernier tiers du film s'attèle à montrer les alternatives engagées et envisagées pour que la prochaine extinction de masse ne se produise pas le siècle prochain. La longue pause émue qui suit le récapitulatif de l'action humaine depuis les années 20 est bouleversante. Attenborough, 93 ans, sans autre désir que de sauver la planète que nous connaissons pour le bien être des générations futures, fait partie de ces grandes figures, porte-étendard d'une humanité qui oublie trop souvent que son existence est indissociable de celle de son environnement.

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Après le magistral HyperNormalisation, je me lance dans les documentaires d'Adam Curtis, en commençant par Bitter Lake.
Ici, on explique comment l'Afghanistan est devenue ce qu'elle est en retraçant son histoire depuis le lendemain de la seconde guerre mondiale. Le procédé employé est d'une efficacité redoutable : l'Histoire est retracée chronologiquement avec images d'archives et voix off, tandis qu'en parallèle on voit les images d'un reporter de la BBC dans le pays depuis le début du siècle, suivant GIs, afghans ou talibans. L'actualité fait écho au passé frontalement.
Encore un tour de force, prenant, instructif et à charge.

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Malgré l'académisme tant dans la réalisation que dans la construction du docu, Ava Duvernay fait passer le message avec force. On regrettera juste ces répétitions incessantes des intervenants, martelant parfois leurs points, comme si le spectateur était benêt. A complémenter de l'excellent "I am not your negro".

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Quelle étrange hybridation que de confronter les points de vue de Timothy Treadwell, doux dingue naturaliste qui doit son salut et sa fin à son désir de protéger et devenir un grizzly, et celui de Herzog, autre dingue naturaliste bien plus cynique, l'opposition entre les deux personnages se crystallisant dans le commentaire d'Herzog : "I believe the common denominator of the universe is not harmony, but chaos, hostility, and murder.".
On rit souvent devant la folie de Treadwell, mais on comprend aussi son choix de vie quitte à l'envier sur certains moments de grâce (notamment les renards). Le personnage est touchant, et son mode de vie troublant. Et Herzog, qui prendra parti sur certains aspects du récit, ne portera pas e jugement, se contenant d'expliquer le personnage et de recadrer sa propre pensée par rapport aux évènements. Une merveille de curiosité.

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Ode à la nature, toute en douceur, où l'on découvre la relation se créant jour après jour entre entre un documentariste et cette pieuvre dans une forêt maritime d'Afrique du Sud. Craig Foster apparaît ici comme un naturaliste improvisé et comme un explorateur de l'époque, se consacrant corps et âme à comprendre ce nouveau compagnon et son environnement, cartographiant cet espace vierge de présence humaine et reléguant sa passion à son fils. Mais la star est bel et bien cette pieuvre, donnant toute confiance à cet étranger curieux et lui montrant ce qu'il est nécessaire de savoir faire pour survivre dans ce milieu hostile. Saint-Exupéry et son renard reviennent évidemment en tête lors du visionnage. Touchant et beau, My Octopus Teacher n'a clairement pas volé son Oscar.

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Documentaire édifiant sur le mal-être social qui sclérose les Etats-Unis depuis sa création. Voir se juxtaposer les violentes images liées aux tensions raciales, à l'incapacité d'un gouvernement à reconnaître ses citoyens comme tel, du début du 20ème siècle aux soulèvement de 2014, ça rappelle que rien n'a jamais vraiment changé. Et ce n'est pas l'actualité de ce printemps 2020 qui démentira ce triste constat...

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Suivi du périple de Sylvain Tesson et Vincent Munier dans les hauts plateaux himalayens à la recherche de la légendaire panthère des neiges. Plus qu'un documentaire animalier, c'est un essai philosophique où l'étrangeté de notre société est mise en constraste avec ces immenses espaces vierges. Récit de patience et d'émerveillement, où les mots de Tesson viennent cadrer les magnifiques images du film. Magnifique.

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Burning love

A l'approche naturaliste de Herzog dans Into the Inferno, on opposera aisément ce documentaire plus intimiste de Sara Dosa, retraçant la rencontre de de deux doux dingues, qui trouvent dans leurs explorations volcaniques une échappatoire à l'absurdité d'une société qui les dépasse. Un couple fusionnel, complémentaire, qui à force de s'isoler sur les parois volcaniques en oublie le monde réel, jusqu'à ce que l'impact des volcans sur les vies humaines qui les entourent leur rappelle leur nature profonde, et qu'ils mettent leur passion au profit de la prévention. Jusqu'à un dénouement tragique (annoncé en intro), mais dont l'impact est adouci par les bribes d'entretiens avec les Krafft, qui ont au final vécu leur vie comme ils l'entendaient, sans aucun regret.
C'est beau.

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Merci Karim Debbache pour la recommandation que j'aurais tarder à suivre.
Le documentaire présente des personnages hallucinants, dépassant le stéréotype du geek pour en faire des portraits incroyables. Les conspirations, coups bas et autres règlements de comptes présentés sont à la fois drôles et sidérants. Mais The King of Kong a pourtant de la tendresse pour son sujet, qui s'apparente clairement à une tempête dans un verre d'eau tant les enjeux semblent ridicules pour le tout venant, mais vitaux pour leurs acteurs.

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Docu sympathique et surtout efficace pour faire relativiser notre vision face à la barbaque. Entre cette approche qui démolit pas mal de préjugés diététiques et l'approche 30 Millions d'Amis de Okja, je me laisse de plus en plus tenté par le côté vert de la Force.

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Ayant commencé des cours de Lindy Hop avec ma fiancée avant le confinement, il fallait bien garder d'une manière ou d'une autre un lien avec cette danse. C'est chose faite grâce à ce documentaire Netflix qui, s'il est très académique dans son approche, communique une joie certaine liée au swing et à la danse de manière générale.