Les meilleurs films de 2016 selon Alexandre G

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Au-delà du projet hallucinant et fascinant de Jodorowsky, le docu est structuré, bien fait, rythmé, mis en image parfaitement. Un must du documentaire !

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Malgré une complexité assez déroutante au premier visionnage, ça passe franchement bien. Des clins d'oeil à beaucoup de ses précédents films, une structure qui me fait beaucoup penser à Reservoir Dogs, des répliques croustillantes, des acteurs superbes, un rythme exceptionnel, et un huis clos parfaitement maîtrisé.

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Quelle bonne humeur, quel optimisme, et quel plaisir de voir parfois les petits manger les gros ! Merci Bernard !

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Une superbe fable poétique. L'intrigue importe peu quand la raison d'être de ce film n'est que d'examiner la beauté et la lenteur du quotidien, comme autant d'occasions d'en dégager le spirituel et le poétique. Quand l'inspiration du poète puise sa source dans chaque moment, il n'y a que quelques rares lignes qui retranscrivent la passion de la vie. Et c'est ce que Paterson parvient à faire : des impressions, couchées sur papier et imprimées sur du film, pour notre plus grand plaisir.

Ah, et je suis toujours autant amoureux de Golshifteh Farahani.

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Le film qui me réconcilie enfin avec PCW... La caméra est splendide, la réalisation aux petits oignons, et l'intrigue digne de Rashomon. Les thèmes abordés sont vraiment bien traités, flirtant avec le sadisme, et le jeu d'acteurs y est pour beaucoup. Le manque de subtilité m'a déstabilisé au début, mais par la suite on se rend compte qu'il ne s'agit pas de jouer sur la tension érotique entre deux femmes mais bien d'exposer leurs amours au grand jour.

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Bien sûr, un film essentiel, accompagné de l'essentiel Bernard Friot, pour mieux comprendre la genèse et l'intérêt du système de Sécurité sociale français, mis en place entre l'automne 1945 et le printemps 1946, et qui a permis aux Français.es de donner à leur vie un goût qu'elle n'avait jamais eu : celui de l'assurance, de lui ôter la peur perpétuelle du risque. En décrivant longuement le parcours du ministre communiste du Travail Ambroise Croizat (notamment par le témoignage de sa fille), en faisant parler des secrétaires départementaux de la Sécu (dont celui, toujours en vie à l'époque, de Haute-Savoie en 1946), en détaillant les mesures qui ont été prises pour détricoter ce système fait par et pour des travailleurs, Gilles Perret dresse un splendide complément à l'oeuvre de Friot, qui elle seule permet de comprendre la force et le caractère révolutionnaire d'une telle création.

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Une GROSSE faiblesse : la plupart des personnages ne sont absolument pas approfondis. Tout le reste est très attirant (surtout les scènes de Vador gaaaaah)

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Une ambiance à ce point originale qu'on en reste captivé tout du long. Disney a visé juste en remontant en Polynésie antique, revisitant les mythes insulaires, faits de voyages maritimes vers l'inconnu, d'îles vivantes et de prophétie divine. Le film fonctionne rapidement à la manière d'un huis clos, avec les deux seuls personnages principaux (et un poulet) au milieu de l'océan Pacifique, ce qui nous permet de nous attacher à eux et aux scénaristes d'approfondir leurs caractères. Un film captivant et agréable à regarder.

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Les scènes de bataille sont simplement époustouflantes. La violence parfaitement maîtrisée bien qu'un peu omniprésente. Andrew Garfield joue excessivement bien, et le propos chrétien ne m'écorche pas les oreilles.

Mais les 25 premières minutes sont interminables. Elles manquent cruellement de rythme, alors même que le film possède un rythme à toute épreuve. Il aurait fallu mieux gérer toute la période avant-guerre à mon goût.

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Tout repose évidemment sur la photographie et les costumes, tous deux somptueux. Les couleurs sont magnifiques, se marient parfaitement, la délicatesse des gestes s'allie à une poésie des regards. Hou Hsiao-Hsien sait à coup sûr jouer avec la sensibilité de son public. La grande majorité des plans mériterait un musée à eux seuls !

Reste une intrigue anecdotique et très mal exploitée. Allez, on va dire qu'il s'agit d'une oeuvre d'art.

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Vraiment de très bonnes idées et des gags actuels et bien écrits ! Dommage pour le coté trop politique et le bavardage intempestif...

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De très bonnes réflexions, souvent bien menées. Celles sur le langage sont abouties. Cependant, une grosse erreur dans le scénario : l'introduction du temps comme effet du langage alien... Grosse ficelle qui ne sert à rien dans l'intrigue. Pour moi, 15 min en trop à la fin.

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Pas mal de bons thèmes abordés, un dessin soigné souvent attirant. La recette parfaite pour le public japonais bien sûr, mais suffisamment attirant pour un public occidental.

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Très solide, peut se voir indépendamment de Cloverfield. Bon huis-clos, et très bonne interprétation de John Goodman.

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Pour un thriller, c'est un thriller... L'oeuvre de Verhoeven est puissante et complexe, et ne facilite pas les choses pour son spectateur : la scène de viol originelle hante absolument tout le film, et la réalisation est telle que tout est parfaitement ficelé. Isabelle Huppert est évidemment parfaite en victime qui prend peu à peu le dessus sur son agresseur, et le rythme soigneux apporté au film ne peut que jouer en sa faveur.

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Le principal intérêt du film reste évidemment son sujet : McCarthy parvient à garder le spectateur captivé alors que l'investigation se fait majoritairement dans les bureaux du Boston Globe... C'est donc un défi relevé avec justesse. Le rythme n'y est pas étranger : des scènes importantes (les premiers témoignages de victimes, la découverte de l'ampleur avec les documents sous scellés) augmentent la tension du film au bon moment. Reste que rien ne révolutionne le cinéma ici, mais bon, l'Académie des Oscars n'est pas connue pour s'intéresser au cinéma comme un art...

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Iñarritu n'est pas loin de signer un chef d'oeuvre : une caméra unique, toujours cet amour des plans séquence (surtout au début), pour rythmer des scènes haletantes. La bande son est envoûtante, rendant le tragique de cette chasse à la survie. Mais l'intrigue est faible, et par trop prévisible. La caricature n'est jamais très loin, dans cette conception de la wilderness tantôt sauvage, et tantôt versant dans la sagesse béate des natifs...

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Une oeuvre délicate et touchante (évidemment), malgré une intrigue finalement assez pauvre. Taika Waititi continue à retranscrire l'enfance à travers des rôles assez bien écrits et des situations convenues mais qui fonctionnent. Plus intelligent qu'il n'y paraît, arrivant à placer des références là où on ne les attendait pas, 'Hunt for the Wilderpeople' propose un divertissement convenable, manquant parfois de rythme et poussant la caricature au-delà du vraisemblable, mais toujours en faisant du monde un vaste terrain de jeu.

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Presque pas un film d'horreur, 'The Witch' brasse de nombreux thèmes chers à la société états-unienne : la colonisation de la wilderness, le fanatisme religieux, l'exil, l'éclatement de la cellule familiale, la place des femmes...
ici, la présence d'une sorcière dans la forêt au bord de laquelle s'est installée cette famille de proscrits du XVIIe siècle est propice à tous les péchés : mensonge, orgueil, corruption, luxure... Et les prières ou la dévotion n'y sont d'aucun secours : tout le monde succombe ou s'entretue alors même que la sorcière n'apparait pour ainsi dire jamais ! La scène où Caleb, le jeune garçon enlevé puis relâché extatique, déclame son amour pour Dieu avant de mourir témoigne de cette inutilité de la foi. Mais c'est surtout le sous texte concernant la place des femmes qui sonne juste ici : cette société puritaine hait les femmes, leur donne tout le poids de la responsabilité de l'échec, les affuble du nom de sorcière pour se décharger de leurs propres fautes, et finalement celles ci se rendent compte qu'elles préfèrent vivre sorcières et libres que dévôtes et soumises...
Au delà du plan comm d'Universal pour en faire un énième James Wan, ce film a beaucoup de choses a dire.

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Eh bien pour un Marvel un peu annexe ce n'est pas si pire ! Le film propose un rythme très plaisant, si bien que la plus grosse partie de l'histoire semble se dérouler d'une traite. Si la trame est relativement classique, et les antagonistes complètement oubliables, les motivations du héros, la déclinaison des pouvoirs et les effets spéciaux donnent à 'Doctor Strange' un goût assez unique dans le MCU. Le dilemme moral ne tourne pas ici autour du sacrifice, du bien ou du mal, mais plutôt autour de l'acceptation de soi, de l'humilité, de l'arrogance, et c'est finalement bienvenu dans un univers ciné plein de bons sentiments mièvres.

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Pablo Larrain ne révolutionne pas le biopic : ici, est articulée la tension constitutive de toute biographie, entre le personnage privé et le personnage public. La publicité que cherche à donner Jacqueline Kennedy à la mémoire de son mari (à travers un cortège en plein air, une interview qui sert de fil rouge au film) s'entremêle avec l'expérience douloureuse de la mort d'un mari et du deuil, rendu d'autant plus difficile que la personne décédée est un corps quasi-sacré, et que les exigences sécuritaires de la Maison blanche ne permettent pas le déroulement normal d'un deuil. En cela, tout est assez académique dans ce film

Ce qui en fait sa singularité est d'une part la façon dont le tout a été filmé : Larrain aurait pu faire un film sur JFk et son assassinat, mais le pari de se focaliser sur Jacqueline est relativement réussi, du fait des multiples confessions (au journaliste, au prêtre, en voix off) et surtout de la caméra constamment à 20cm du visage des personnages, les rendant beaucoup plus humains. On ressent d'autant plus la solitude de Jackie qu'elle est entourée mais impuissante, errant dans le dédale de la Maison blanche, à peine capable de réconforter ses enfants.

D'autres éléments sont cependant dommageables : une musique bien trop envahissante, des enjeux politiques peut-être un peu passés sous silence (certes, il ne s'agit que d'une semaine mais la mort d'un chef d'Etat enclenche toujours une série de mécanismes au sein desquels la première dame a son rôle à jouer) et un traitement psychologique trop académique.
Mais Natalie Portman est tout à fait convaincante et la photographie sert vraiment une période de deuil unique dans l'histoire des Etats-Unis.

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Un film intellectuel à la réalisation parfois un peu hyperactive (la première heure est presque suffoquante tellement tout s'enchaîne) mais qui charme finalement par son propos. Et pis Isabelle Huppert en fait.

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Malgré quelques penchants à la caricature (altruisme vs égoïsme), la réalisation est suffisamment soignée pour que ce ne soit pas un banal film de zombies. La référence à Snowpiercer est un peu trop évidente, mais comment réutiliser la métaphore du train après ce film... Les personnages sont relativement intéressants, et j'ai retenu l'accent mis sur l'imperfection des principaux protagonistes, par opposition à la soi-disant perfection des antagonistes (l'homme d'affaires riche qui sacrifie à qui mieux mieux). Au-delà de cette réflexion, le virus est assez peu original, et la faiblesse (obscurité) est peu exploitée à mon goût.. Un film simple mais qui tient la route.

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Il y a un réel souci esthétique dans ce film de traque... mais on ne comprend pratiquement rien. Il faut savoir trouver un certain équilibre entre la dose d'intrigue qu'on est prêt à distiller et l'importance qu'on accorde à cette intrigue. Ici, l'intrigue est survalorisée dans le film (coordonnées, évocation d'un monde parallèle), alors qu'elle n'est jamais expliquée. On voudrait alors y voir une métaphore : la surveillance permanente ? non, trop peu évident ici, puisque Alton, le jeune garçon aux pouvoirs surnaturels, ne les utilise que pour s'échapper, et non pour surveiller ; l'émancipation ? moui, mais le film n'y prête attention qu'à la fin... Donc finalement, on se retrouve avec beaucoup de questions et une sensation constante d'inachevé : cette intrigue va trop loin et laisse le spectateur sur le carreau. Dommage, car Jeff Nichols sait toujours aussi bien se servir d'une caméra.

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Comme tout bon film coréen 'Goksung' m'a peu envoûté... et pourtant il y avait de quoi ! Des paysages grandioses de la Corée rurale, un film d'enquête immergé dans le fait religieux (qu'il soit shintoïste, bouddhiste ou chrétien), des scènes d'exorcisme... Tout y est pour en faire un film original, rythmé et intriguant. Mais voilà, avec le cinéma coréen, on a toujours l'impression d'avoir affaire à une caméra amatrice, à peine utilisée pour véhiculer des informations. On cherche souvent ce que tel plan a cherché à nous montrer, et on se demande parfois pourquoi l'utilisation de si peu ou autant de lumière dans une scène qui en demandait certainement moins ou plus. De plus, les changements constants de rythme sont épuisants, notamment vers la fin : le twist final vient tout chambouler, mais pour moi le film s'arrête vers 1h45, lorsqu'on nous dit ouvertement qui est l'esprit maléfique. Ce n'est certes pas le dénouement final, mais il en donne un avant-goût bien trop précoce, qui empêche de profiter du suspense : on n'attend plus que la mise en scène de la lutte finale, mise en scène intéressante mais assez anecdotique.
Quel est l'objectif de ce film ? Traiter de l'acceptation de l'autre comme un leurre ? Ecraser le fait religieux comme une supercherie emprisonnant l'esprit de ceux qui y croient ? Cela reste assez flou et indéterminé.

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Le résumé SC de ce film est clairement faux : ce n'est ni un film de descente aux enfers, ni un film sur la relation entre Jake Gyllenhaal et Naomi Watts. C'est un film sur les codes sociaux, sur l'adaptation au groupe, sur le fait d'être forcé de pleurer à un enterrement.
De facture assez classique, suivant une structure convenue (d'écart par rapport aux normes puis de mélange entre les normes et le comportement étranger), 'Demolition' ne laisse cependant pas d'avoir de nombreuses qualités : Gyllenhaal, évidemment, qui habite encore une fois son personnage de mari pas vraiment endeuillé par la mort de sa femme ; sa bande-son, qui fait beaucoup aussi ; la narration, notamment au début, qui est tout sauf linéaire, permettant d'en apprendre un peu plus sur la relation avant la mort de Julia mais d'une façon très décousue et puzzle.
Le propos est un peu trop simple à mon goût : Gyllenhaal travaille dans la finance, est bien propre sur lui, vit dans un magnifique pavillon avec sa femme; quand celle-ci meurt dans un accident de voiture, il réagit de façon peu commune, en se liant d'amitié avec la femme du service clients du distributeur de l'hôpital, et notamment de son fils décrocheur et qui doute sur sa sexualité. Puis, il décide de tout détruire autour de lui, d'être celui qu'on n'attend nulle part, de vivre sa vie. Avant de finalement rentrer dans le rang... En cela, le film n'a rien de subversif : il est subversif comme l'est la salle de démolition au début du roman '1984', c'est une subversion tellement contrôlée qu'elle en perd tout son caractère extérieur au système, c'est une subversion tolérée car résorbée, temporaire.

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Buddy movie pas dégueu, assez divertissant, même s'il y a vraiment des longueurs. La deuxième heure est beaucoup mieux rythmée et plus intéressante, même si l'intrigue reste floue et incompréhensible. Et Ryan Gosling est assez convaincant.