Les meilleurs films de 2018 selon Adrast

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Tire-larmes de l'année. C'est chiant qu'ils aient inséré autant de scènes propices à la chialerie.

Une fois passé le moment d'adaptation dû au faciès de raton laveur donné à l'acteur (Bernard) campant Freddy Mercury, et le "whitewashing" le faisant passer de paki bronzé à white male de strip-club gay, c'est une ribambelle de frissons et de larmichettes au coin de l'oeil à écraser du bout des doigts qui vous attendent.

Allez-y fatigué et sans avoir chialé depuis what-mille années, ça vous facilitera la tâche pour être à fleur de peau.

PS : Si Her avait pour protagoniste un moustachu, que j'ai été dans la chialance, et que BR a lui aussi un moustachu comme perso principal, c'est que tous les films à moustachus sont des films de pleureuses. CQFD.
PS2 : Bon comme on pouvait s'en douter le film n'est pas raccord à 100% avec la réalité, comme le montre ce top putaclic https://www.youtube.com/watch?v=hjGbdnYueqs

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Je partais sur un 7, et puis la fin m'a contenté de ouf, même si elle part un peu en roue libre. Dans les faits c'est plus ambitieux que Midsommar, globalement plus impressionnant mais aussi plus chiant, alors que plus court. Juste parce que le contexte est un peu plus classique, le traitement moins teenage et le rythme plus adapté à la création d'une "atmosphère" [le drone de fond récurrent] qu'à du divertissement pur et dur.

PS : apparemment ils connaissent pas les homicides involontaires dans ce film. On savait que la police, leurs airs de cowboy, leurs carrures de robocop, leur instinct de collaboration et leurs windows XP étaient useless mais là c'est un peu trop flagrant quand même.
PS2 : mais sinon je suis d'accord pour dire que selon une lecture classiste y'a plein de fils de prolos dans la police et qu'en tant que tel on peut un peu les excuser et espérer une prise de conscience en mode "mieux vaut tard que jamais" de certains d'entre eux, le plus souvent au détour d'un burnout ou d'une dépression qui les conduisent vers une reconversion.

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Cinéma-expérience qui laisse des traces et une forte impression. Objectivement y'a plein de raisons d'être septiques voire de ne pas aimer le parti pris "cru" de la mise en scène, mais perso j'ai préféré prendre le train en marche [EM! tmtc] pour suivre cette caméra virevoltante, bâtarde, entre vision à la première personne façon film de vacances et reportage de guerre. En tout cas c'est fort réussi, on est pris aux tripes par cette tension latente quasi-permanente, dissipée par quelques longueurs dues à des dialogues dispensables.

Pour la fidélité et l'authenticité, on repassera [rien que l'âge des victimes, 15-16 ans, ne semble pas correspondre à celui des acteurs], mais l'essai a le mérite de ne pas laisser indifférent, suscitant ainsi l'indignation, autant envers les agents de police et le gouvernement coupables de négligences, qu'envers cette raclure de Breivik qui s'attaque à des gamins sous couvert d'idéologie élitiste, qu'envers cette foule trop emparée par l'instinct de survie pour riposter en nombre contre cet homme, prétendument seul [certains témoignages parlaient d'un complice, mais Breivik dit avoir agi seul]. Quoi qu'il en soit le film retranscrit très bien la terreur qui s'est emparée de cette petite île sans échappatoire, faisant penser à un Battle Royale tristement réel.

Plus encore, le réalisateur ne s'y est pas trompé en utilisant la fiction comme une des meilleurs manières de sensibiliser la masse [moi y compris qui avais presque oublié cette tuerie et n'en connaissais pas certains détails] à ce sordide fait divers qui a fait 80 morts. Un film mettant en scène des personnes en chair et en os occupés entièrement à leur survie sera toujours plus parlant et fédérateur que des pages Wikipédia, des dépêches, des articles, des sujets télé présentant une narration des événements biaisée (elle aussi), à froid, à voix posée, à la syntaxe formatée, mettant à distance le vécu des victimes, et même le nombre des morts, qui ne devient plus qu'une suite de chiffres s'ajoutant à la longue liste des morts quotidiennes.

PS : Lire la critique pour une digression dispensable sur une probable instrumentalisation du film à des fins politiciennes.

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En toute objectivité issue du premier degré téléramaïsé, c'est nul, mais en toute subjectivité marquée du sceau du second degré Mad Moviesé, c'est du génie. Donc comme je deviens con [ne l'ai-je pas toujours été ?] et que les scénarios écrits sur un bout de table ne me dérangent pas tant que l'imagerie est là, je vote oui à 100%, je suis pour, comme dirait Sardou, sur une ligne de basse funky. "J'aurai ta peau, tu périras". En résumé, c'est stylisé à l'excès, et c'est ce qui fait tout l'intérêt. Noir, rouge, orange, je prends, j'suis un bon gars ; mauve, gris, métallique, j'entends, les pieds dans l'plat.

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J'ai piqué mon petit roupillon pendant la première partie, puis j'ai émergé dès la 2e. J'ai aimé les personnages, même si la voix d'Amalric ressortait trop à mon goût

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7,5

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Sur la forme c'est pas du grand cinéma, et sur le fond faut déjà être un sympathisant gauchiste pour apprécier le discours développé, recentré sur les forces syndicales du site de l'entreprise en cours de fermeture. Certains gimmicks de polarisation des méchants patrons contre les gentils syndicalistes peuvent crisper, mais c'est occulter le fait qu'on y voit aussi des luttes intestines au sein des syndicats d'ouvriers et divers profils plus ou moins gris, acceptant le compromis pour passer à "autre chose" [qui a dit CFDT ?]. Même si les pro-patronat y verront une caricature du MEDEF et compagnie, il faut bien avouer que l'incarnation du pouvoir à force de costards-cravates, tailleurs bien repassés et langage bien léché sont finalement assez justes et touchent du doigt la "fracture" qui existe entre deux mondes : celui des prolos, du "parler vrai" [comme disait l'artiste du parler faux, j'ai nommé Nicolas Sarkozizi], et celui des technocrates, baignant en eaux calmes dans les non-dits, la bienséance et la paix de classe. Paix toute relative quand on sait qu'il y a une petite lutte de pouvoir pour choper les meilleures places parmi les cadres et cadres sup, mais cela ne concerne évidemment pas leur survie comme cela semble le cas dans ce film avec le public des prolos. Chose encore contestable quand on sait que la France offre toujours une assurance chômage et des solutions de reconversion aux personnes licenciées pour motif économique... Mais là encore ce n'est peut-être que le point de vue des "optimistes" pour qui tout va bien, nourris au biberon TF1/France 2 & co car il faut bien avouer que passé un certain âge, reconversion ou pas, t'es plutôt bon pour la casse, le cimetière des mammouths de cette force vive de bras qui constituent l'outil de chantage des Gattaz et autres FDP pour justifier des salaires en stagnation ou en baisse et des contrats de misère comme sait si bien le faire le service public avec ses nombreux contractuels surnuméraires.

Reste que c'est du bon cinéma social qui se laissera apprécier si on est amateur de films qui sortent du sacro-saint format aventurette amoureuse entre Kylian et Cynthia sous le soleil et les étoiles de Los Angeles.

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6,5. Dommage parce que c'est vraiment exaltant pendant la première demie-heure puis ça se perd un peu en cours de route. Mais bon y'a M. Fraize et ça c'est super cool. Dommage d'ailleurs qu'il ne soit pas plus à l'affiche dans le ciné français, il a vraiment un truc qui le rend sympathique, et crédible en plus de ça.

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Bon beh je dois être de plus en plus con, mais je dois bien avouer que j'ai été séduit par la variété des environnements, du bestiaire, des comportements, et même des nombreuses situations outrancières/invraisemblables qui servent assez bien le postulat que l'intelligence "animale" préhistorique est celle qui prendra prochainement le relais sur terre [en tout cas elle a déjà quitté celle du scénariste et du spectateur, selon l'intelligentsia archi cultivée de SC, qui n'oubliera cependant pas de voir le dernier film de super-héros à la mode et de lire son petit comics avant d'aller se coucher]. On est assez loin des dinosaures binaires de JP, puisque ces dinos "non binaires" ressemblent à des couteaux suisses : amis de l'homme, alliés de fortune, prédateurs plus terribles qu'un Alien sorti de l'imagination de Giger... En tout cas, si j'avais vu ce film étant gosse, j'en serais ressorti comme un fou, ou plutôt complètement paumé à force d'en prendre plein les mirettes.

PS : je précise que je n'ai aucun souvenir du premier JW, si ce n'est la phase d'apprivoisement des reptiles(-iens) rappelée dans cet épisode.

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7 et + pour les patients patients. Comme dirait Jean-Kylian : "C tro vré". Bien mais ça m'a soûlé sur la longueur [presque 3h quand même], ce qui fait qu'à la fin on était proche du 6,75, alors que je partais sur un 7,5 tellement les dialogues sonnaient juste et la communion entre les persos était communicative. Passée l'heure et quart, ça tire trop sur la longueur et on peine à voir le but/la direction/le choix artistique dans ce qui semble être un collage bout à bout des shoots sans qu'aucune scène ne soit vraiment rabotée dans le cut final.

Mes voisins me remercient encore pour les scènes en boîte de nuit aux dialogues quasi inaudibles [askip les 3/4 du "intermezzo" sont filmées dans le même cadre, la croix et la bannière bordel], balancées à 3h du mat' car j'ai commencé le film trop tard. Sinon ça va c'est cool ça me permet de vivre par procuration et ça fout le sourire quasi tout du long, avec en plus de petits passages chiants de toute beauté.

En gros c'est un peu le Climax de Noé s'il avait fait aboutir son scénar' d'après-Love plutôt que de verser dans l'horreur sociale. Et s'il avait forniqué avec les frères Dardenne aussi.

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PUTAIN DE SALOPERIE DE BORDEL DE MERDE, SENSCRITIQUE, CORRIGEZ CE BUG DE MERDE QUI FAIT DISPARAÎTRE UNE ANNOTATION CRÉÉE EN AJOUT D'ITEM. ET NON JE FERAI PAS DE FEEDBACK, CA FAIT DES ANNÉES QUE CA TRAÎNE.

DONC je disais que c'était l'histoire des gentils agents atlantistes sauveurs du monde contre les méchants anarchistes assoiffés de sang et poseurs de bombe. Enfin surtout au début, car le.a.(s) scénariste.e.(s) pas trop con a trouvé l'astuce pour faire se ta-gueuler le petit gauchiste qui sommeille en chacun de vous : hop, on noie cette critique grossière de l'anarchisme sous un brouillard d'agents doubles pas si clairs et gentils que ça, d'agences infiltrées, de liaisons intra et extra qui dévoient les missions initiales... Bref, on se fait gentiment berner/guider en oubliant que le film incarne tout ce qu'un citoyen un tant soit peu critique déteste : en somme, un gloubiboulga d'héroïsme classe affaire servant de légitimation à l'ordre établi. Ouhlala, vive la police et les RG, ils protègent nos petites vies de petites merdes lambdas harnachés au bouleau-boulot.

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6,5. J'ai l'impression qu'une double-lecture à la Shutter Island est possible. Beaucoup de scènes "over the top", outrancières, le laissent croire : la cérémonie du meilleur employé avec cette foule docile puis hilare, les flocons de neige surréalistes qui suivent, la scène du suicide où la suicidaire parle d'un rêve dont le protagoniste ne se serait pas réveillé, le moment où il revient dans la salle de cérémonie désaffectée et que le vieux lui dit que sa boîte n'aurait jamais pu décorer un responsable de sécurité, la scène du camion percutant l'homme qui brille par un humour noir qu'on croirait sortir de Bons baisers de Bruges, la scène finale où la neige tombe dès que ses fesses sont posées sur le siège... Si c'est le cas ça relève l'intérêt du film, et par conséquent sa note, passant d'un 6 "mouais" à un petit 7 fort sympathique. À revoir donc, car pour l'instant je suis dans la même situation qu'une femme qui a certainement été mise à son poste pour son intelligence, j'ai nommé Catherine Barma, c'est-à-dire que "j'ai rien compris".

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6,5

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En résumé : c'est Vidocq, qui a des grosses couilles. Mais un jour, pris au piège, il décide de mettre ses grosses couilles au service de la collaboration.

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Bon, pour la cohérence du bestiaire on peut toujours repasser (dans 10 ans, même jour même heure même pomme), parce que des bébêtes qui gagnent en acuité auditive sans raison c'est bien mais ça aide pas à installer la fameuse "suspension of disbelief". De plus [SPOILER, mais avec moi vous êtes habitués], c'est con de voir le père se sacrifier [pour aucune autre raison valable que de montrer l'empowerment des femmes qui de toute évidence n'ont pas besoin d'un homme fort patriarche pour se défendre] alors qu'il aurait pu balancer sa connasse de hache contre un élément en métal pour faire du gling-gling et ainsi détourner l'attention des grosses bébêtes.

Bref, c'est pas toujours très malin mais le concept de départ [des érudits du langage des signes qui survivent sans un bruit] est appréciable pour tout petit amateur d'Alien en herbe qui se respecte. Rien qu'à voir la gueule du bestiaire, entre Alien et Venom, c'est évident.

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5,5

Chiantitude-sur-Mer.

Aurait également pu s'appeler "Les baiseurs de l'espace", "2001 : l'Odyssée du Cul", "On achève bien les doggos", "Les doggos de l'espace", "Doggostyle".

Un film masturbatoire dans le fond et dans la forme qui malheureusement se limite à la verge sans toucher à la profondeur vaginale. D'une sécheresse assez pénible à regarder, sauf peut-être en se laissant totalement porter, mais la lenteur ne sert malheureusement pas l'ambiance, l'immersion, gâchée par de multiples plans inutiles qui ne font en rien avancer le schmilblick ni réfléchir sur l'Humanité, cette sale race dont on s'étonne encore et toujours qu'elle soit aussi dégueulasse et en même temps si belle.

Un Alien de l'ennui sans Alien, sans terreur, sans soubresauts, avec du cul [tout relatif, plus de la branlette devant et derrière la caméra en fait] pour enfin voir un peu de vérité vraie dans un format cinématographique "les sousous avant tout" pétri de mensonges et de non-dits ["tabou" comme dirait Patine-fils] qui reflète assez bien nos sociétés "civilisées".
Je préfère le cul terre-à-terre de Shame, là au moins il y avait un fil conducteur explicite [comme les scènes à la limite du porno], logique et cohérent.

5 pour les grincheux, 8 et plus pour ceux qui veulent se donner des airs de noblesse culturo-intellectuelle en glorifiant [tout autant qu'ils se glorifient eux-mêmes] un objet "vain" [selon son pote black de service, comme dans Alien], comme l'abstinence de Pattinson, le meilleur ami-ennemi des doggos.

Merci la Mère Denis.

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Ultra-con mais dans son rôle de film de nazis horrifico-fantastique il fait bien le job. On passe tout le film à se dire "mais pourquoi il fait ça ?", "ah ouais il meurt pas là ?", "mais putain cours !", "à tous les coups c'est ça qui va arriver", et finalement pour ne pas trop bouder son plaisir on se dit que c'est quand même cool de voir ce genre d'univers glauque et cru porté par un budget supérieur aux nanars qui sont habituellement les premiers à choisir ce genre de thématique [SS Troopers mon pote]. Et on se rappelle ce que diraient nos ennemis québecois : "c'est trop l'fun".

Annotation :

6,5