Les meilleurs films de 2022 selon Frakkazak

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S'il est une catégorie de films où les conditions de visionnage sont primordiales, c'est bien dans la filmographie de Cameron qu'il faut aller chercher. Car ne pas voir Avatar 2 en 3D HFR (et en IMAX pour les plus chanceux) serait bien dommage tant le film relève de la prouesse.
De la bobine, j'en avale au kilomètre, mais jamais je n'avais vu un tel spectacle, total, tant est si bien que pour la première fois de ma vie, j'ai versé une larme devant le simple émerveillement de l'image qui m'était présentée, et de tous les possibles qu'elle amenait. Si le premier Avatar avait positionné le clou, cette Voie de l'Eau l'a enfoncé d'un coup sec et tonitruant.
Et passée la forme phénoménale du projet, la narration est d'une simplicité limpide, mais d'une efficacité redoutable. Des enjeux peu novateurs, mais à l'émotion réelle, et à la démonstration maîtrisée de bout en bout. Cameron n'a plus rien à démontrer depuis longtemps, et pourtant il vise avec justesse et sincérité. Et comme tous les dix ans, les studios doutent, apeurés que le public soit passé à autre chose, alors que le blockbuster façon Cameron, c'est ça, l'autre chose.

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Park Chan-Wook est le réalisateur qui m'a fait découvrir le cinéma coréen par l'entremise de Old Boy, donc autant dire que chacune de ces oeuvres génère une attente fébrile, aux même égards qu'un Bong Joon-Ho ou un Kim Jee-Woon, et que la déception est rarement au rendez-vous (seulement Stoker).

Decision to Leave, s'il reste un film profondément noir, est bien plus doux que ce à quoi on nous avait habitué: ici point de vengeance ou de violence, mais une histoire de passions contrariées dans leur déchaînement avec une beauté rare. Le couple à l'écran est fantastique de justesse, l'écriture divine et la photographie fabuleuse. Une claque sous licence poétique, derrière des atours de polar romantique.

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On ne remerciera pas la traduction française du titre Boiling Point, qui résume pourtant tout le film. Un plan séquence ininterrompu d'une tension rare, les problèmes s'accumulant jusqu'au point de rupture. Une véritable immersion dans le monde sous pression des cuisines, où les nerfs sont sans cesse éprouvés mais où l'esprit de camaraderie subsiste malgré les coups de gueule et les craquages émotionnels. Le seul moment où nous, spectateurs, ayons l'occasion de respirer est bien la pause clope du plongeur, où le vacarme de la salle s'estompe alors que nous ne l'avions même pas remarqué grimper crescendo. Pour avoir travaillé un an en cuisine dans des établissements similaires à celui présenté ici, je ne peux qu'applaudir la crédibilité des situations, des personnages et du métier présenté. Un régal dont on sort ébranlé et à bout de souffle.

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Difficile de dénicher cette pépite qui a embrasé la toile en 2022, privée de sortie en France et se présentant comme l'un des blockbuster majeurs de cette année. Mais une l'oeuvre procurée, on ne peut que se plier devant le spectacle qu'elle nous procure. RRR déborde d'énergie et d'inventivité, livrant des scènes tout simplement jamais vues, et parfaitement maîtrisée. Si le cinéma indien est souvent associé au nanar et aux effets over the top, RRR fait relativiser le spectateur occidentale quant à ses attentes : habitué qu'il est à un type uniformisé de cinéma, où la vraisemblance devrait primer sur l'expressivité de l'action et des personnages. Et ce qui serait niaiseux chez nous paraît authentique à Bollywood, ce qui serait débile chez nous est simplement une image par là-bas.
Une porte d'entrée parfaite pour ce cinéma si étranger qu'il me tarde de découvrir davantage.

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Un Spielberg est toujours un événement, n'en déplaise au public qui a boudé son magistral West Side Story, d'autant plus que lorsque nous est proposé un récit autobiographique, sorte de chant du cygne d'un grand nom qui malheureusement ne sera pas éternel, plongeant dans l'intimité du plus grand vendeur de rêves de ces cinquante dernières années.
The Fabelmans est touchant, drôle, intimiste et grandiose. Il traite de la perte de l'innocence tout en gardant cette naïveté sincère propre à tonton Steven, il traite d'une trajectoire hors du commun qui se fera dans l'abnégation, et il traite surtout d'un amour du cinéma, du premier au dernier plan, du premier au dernier film.

T'es pas encore parti Spielberg, mais putain tu vas laisser un vide quand ça viendra...

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McDonagh a toujours eu le don pour livrer des comédies noires, mélancoliques et lyriques, et ce dernier film ne déroge pas à la règle, poussant les curseurs vers le mutisme et l'absurde, en prenant le quotidien d'une communauté isolée, bouleversé par un évènement à priori anodin. Les Banshees d'Inisherin est une ode à l'ennui, un questionnement philosophique sur le temps que l'on a et ce que l'on souhaite en faire. Encore un film fantastique, porté par un duo qui l'est tout autant qu'à l'époque de In Bruges.

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Hisparano

As Bestas ne laisse pas de doute quant à ce qui va se passer. La question, qui rend ce thriller haletant, c'est bien quand? Alors que les grains s'écoulent lentement dans ce fatal sablier, et que la tension s'étire, on est en proie à la paranoïa qui habite Dennis Ménochet. Son couple avec Marina Foïs est parfaitement incarné, tandis que la menace, simplette mais réelle, des locaux est assourdissante. Un thriller brillant, à l'image sublime. Génial.

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Cf critique

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Kore-eda livre le feelgood movie de 2022, sorte de Little Miss Sunshine à la sauce coréenne où les performances des acteurs viennent subjuguer une histoire tragi-comique, qui si elle est cousue de fils blancs, reste diablement efficace sur les plans narratifs et émotionnels.

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Burning love

A l'approche naturaliste de Herzog dans Into the Inferno, on opposera aisément ce documentaire plus intimiste de Sara Dosa, retraçant la rencontre de de deux doux dingues, qui trouvent dans leurs explorations volcaniques une échappatoire à l'absurdité d'une société qui les dépasse. Un couple fusionnel, complémentaire, qui à force de s'isoler sur les parois volcaniques en oublie le monde réel, jusqu'à ce que l'impact des volcans sur les vies humaines qui les entourent leur rappelle leur nature profonde, et qu'ils mettent leur passion au profit de la prévention. Jusqu'à un dénouement tragique (annoncé en intro), mais dont l'impact est adouci par les bribes d'entretiens avec les Krafft, qui ont au final vécu leur vie comme ils l'entendaient, sans aucun regret.
C'est beau.

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A l'heure où les majors d'Hollywood se ruent tous sur le filon encore relativement vierge du multivers, c'est par une production A24 (décidemment partout quand on cherche de la qualité innovante) que le concept sera poussé dans ses retranchements. Les Daniels, déjà derrière l'excellent Swiss Army Man, livrent une comédie d'action fantastique délirante d'inventivité, de maestria visuelle et de justesse d'écriture. Michelle Yeoh crève l'écran, et pour autre chose que ses prouesses martiales, tandis que le retour de Demi-Lune/Data devant la caméra sera on ne peut plus réjouissant. Everything, Everywhere, All at Once est un concentré d'idées réjouissantes, d'absurdité hilarante, et de justesse émotionnelle. Une petite bombe surprise qui prend sa place aux sommets de 2022, et à nouveau une confirmation de la qualité du line-up A24.

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A l'instar d'un Memories of Murder, il ne faut pas s'attendre à avoir une résolution à l'enquête de La Nuit du 12 où on en sortira frustré. L'intérêt est bien sur le piétinement d'une enquête, où tout le monde est suspect, et où désespoir et incompréhension s'infusent dans la psyché des policiers sur l'affaire. Dominik Moll signe un polar poisseux, où chaque personne interrogé suscite questionnements et/ou dégoût, et où la trajectoire, établie dès le début du film, fait resurgir la noirceur d'un métier. Brillant.

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Un nouveau PTA est toujours un évènement, tant sa filmographie est impeccable et permet de varier les plaisirs, des très austères mais splendides There Will Be Blood ou Phantom Thread, au pathétique de Magnolia, en passant par le comique et romantique de Boogie Nights et Punch-Drunk Love. Licorice Pizza se rangera confortablement dans cette troisième catégorie, en nous faisant suivre la romance contrariée d'Alana, jeune adulte de 25 ans, et de Gary, ado charismatique de quinze ans, dans une Californie des 70s, terre d'opportunité en perpétuel changement. Gary a les dents longues et la fougue de la jeunesse, tandis qu'Alana cherche à se sortir de sa non-condition, voyant dans la fougue de Gary une chance inespérée, bien que teintée de l'immaturité due à son âge. PTA dresse une époque et un lieu avec brio, et l'emploi de comédiens inconnus permet une immersion totale, que viendront gâcher les surprenantes apparitions de Sean Penn et Bradley Cooper. Par ailleurs, on aurait aisément pu amputer une vingtaine de minutes du films tant certaines situations commencent à être redondantes. Mais c'est du pinaillage, Licorice Pizza est avant tout savoureux et sémillant.

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A la beauté formelle et romantique d'Idris Elba et de ses contes s'oppose la froideur sceptique de Tilda Swinton, dans un recueil somptueux, porté un Miller toujours au sommet et un duo d'acteur dont le talent n'est plus à prouver depuis bien longtemps.
Amours impossibles et torrents de lumières, fatalité de cœurs à prendre, enfouis dans leurs tanières.

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Je n'avais vraiment pas aimé le premier Top Gun, vu sur le tard, et bien trop kitsch pour être sauvable. Par contre, l'annonce de ce nouveau volet par Kosinski, un réal qui s'il a fait des films oubliés a toujours eu une force visuelle impressionnante (Only the Brave en tête), m'a directement aguiché. Et force est de constater que je ne peux pas bouder mon plaisir devant un tel spectacle de métal et de fureur, avec une telle lisibilité et une telle patate. Un film bas du front mais ultra spectaculaire, et c'est bien tout ce que l'on pouvait espérer.

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L'allocation d'un gros budget pour une adaptation de la légende viking qui inspira Shakespeare pour son Hamlet par le très remarqué Robert Eggers avait de quoi exciter. Et c'est une franche réussite, le jeune réalisateur réussissant à transposer avec brio son univers visuel et thématique déjà développé dans The VVitch et The Lighthouse dans cette histoire de vengeance brutale et mystique. Les corps sont tantôt décharnés, tantôt brutalement puissants, les personnages sont malmenés de bout en bout dans un univers hostile, tant aux protagonistes qu'aux antagonistes. D'aucuns critiqueront la simplicité du récit, mais ce serait faire fi de toute la symbolique qui accompagne tous les pans ésotériques du film, ce serait se voiler à l'esthétisme léché du métrage, et ce serait faire occlusion à cette brutalité, cette violence on ne peut plus percussive. Un véritable film épique et halluciné qui se trouve être une réponse enragée au mutique Valhalla Rising de Refn.

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Je n'avais pas d'attente particulière pour cette nouvelle mouture de l'homme chauve-souris, car si Matt Reeves est un réalisateur capable, il n'a jamais fait montre d'une patte qui lui soit propre ni pondu un film qui m'est durablement marqué. Mais Batman étant sans doute le super-héros que je connais le mieux, j'étais quand même curieux de voir ce que cela pouvait donner, malgré les affiches qui en font des caisses ("Plus réaliste, plus cinglé" - sic).
Et force est de constater que l'approche choisie est inédite. On a affaire à un Batman en début de carrière, rempli de rage, et surtout, détective. Car The Batman est moins un film de super héros qu'un polar poisseux, dont les inspirations Fincher (ici Se7en, Zodiac, Millenium) sont évidentes. Si quelques scènes obligatoires du cahier des charges comic book movie sont disséminées ça et là, on est bien dans une enquête de traque d'un serial killer sur fond de corruption et de mafia. Le casting est impeccable et l'image très travaillée pour donner un aspect crasseux à Gotham et ses habitants désabusés. On retrouve certains plans iconisant qui fonctionnent bien, une certaine brutalité dans les affrontements (même si le PG-13 en inhibe le plein potentiel), et des personnages travaillés. Bruce Wayne n'existe pas, sa véritable identité étant bien celle de Batman, tandis que sa relation avec Selina n'a jamais aussi bien marché. De même que tous les autres personnages qui gravitent autour du chevalier noir semblent ancrés dans un réalisme crédible.
Non, décidemment, c'est une excellente surprise, que ne viendront partiellement gâché que quelques longueurs et certaines concessions faites (la violence donc, mais aussi cet épilogue à Arkham).
Je suis sorti de la salle réjoui que la Warner ait fait le bon choix en abandonnant son idée d'univers étendu, permettant de faire des films singuliers dans ce genre qui tourne en rond depuis un moment, jusqu'à ce que je vois sur wikipedia que The Batman devrait servir à la base d'un nouvel univers ainsi qu'une nouvelle trilogie... Fait chier...

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Quand les petites têtes blondes d'une cité se la joue X-Men dans le square, ça donne The Innocents. Visuellement beau, émotionnellement juste et particulièrement glaçant. Du tout bon scandinave.

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Play "Sabotage"

Années après années, Soderbergh continu de lâcher des petites pépites qui ne rencontrent pas forcément leur public. En 2022, alors que l'on sort le nez dans la pandémie, c'est Kimi qui débarque sur HBOMax, thriller paranoïaque parfaitement ficelé et utilisant intelligement le Covid pour caractériser son héroïne et l'univers dans lequel elle évolue. En 1h30, Zoë Kravitz déroule une intrigue simple et efficace, avec arc évolutif et catharsis inclus. Un film à l'ancienne dans un contexte moderne, et au dynamisme certain, Kimi vaut clairement le détour.

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L'ogresse de Barbary

Barbarian est un véritable plaisir à regarder, laissant le spectateur perplexe quant à la provenance de sa menace dans une première partie, diablement efficace pour instiller le doute et le stress. Puis vient la césure à mi-film, permettant à une seconde partie fendarde de se dérouler, où l'horreur primaire se mue en dégoût profond et jubilatoire pour le personnage campé par Justin Long. Une bien belle surprise.

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Après Us, Jordan Peele confirme à nouveau son talent et son style, établi dès Get Out et immédiatement identifiable: un engagement politique et racial via la satire, un humour noir et absurde, un final flirtant avec la série B mais l'évitant avec une certaine grâce maladroite, et un amour pour le cinéma de genre qui se retrouve tant dans ses personnages que dans ses situations et ses références directes. Trois films, trois oeuvres qui, si elles ne m'ont pas autant emporté qu'un Ari Aster par exemple, sont issues d'un réalisateur à suivre.

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Cf critique

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Nightmare Alley m'a surpris, en bien comme en mal. Il m'a surpris par son absence de fantastique dans un contexte de freaks qui s'y prête pourtant énormément. Par la linéarité de son intrigue, cousue de fil blanc et dont la fin est connue dès le premier quart. Par sa force, celle de ses acteurs qui portent un film autrement assez plat malgré une photographie léchée et quelques effets de mise en scène efficaces. Et il a confirmé qu'une fois encore, si del Toro sait créer des univers visuels et des ambiances, ces films dépassent rarement le cabinet de curiosité. Nightmare Alley est donc intéressant, malgré ses longueurs, comme un film de genre à gros budget plutôt joli mais un peu vain.

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Si David Leitch n'avait plus à prouver qu'il savait chorégraphier et filmer les scènes d'action, je ne m'attendais pas pour autant à apprécier Bullet Train à ce point. La castagne est bien foutue, l'humour fonctionne assez bien, et le scénario à rebondissements multiples (qui lorgne du côté de Tarantino, jusque dans les dialogues, mais sans jamais l'atteindre car trop calqué, et sans mélange des codes des genres) n'est pas désagréable. Un bon rafraîchissement dans la morosité de l'actionner actuel.

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Il n'y avait qu'un argument pour me donner envie de voir cet énième biopic d'un musicien, c'était le nom de Baz Luhrmann à la réal. Car si l'excentricité (parfois vomitive) de l'australien pouvait accrocher à un sujet et le sublimer, c'était bien la vie du King. Exit donc la platitude d'un Bohemian Rhapsody ou d'un Rocket Man, et bonjour le cinéma au service d'une histoire dans l'Histoire. Elvis pétarade, clique et bling tout en ne ménageant pas son sujet, le faisant passer par tous les affres attendus du genre mais avec une énergie et une justesse qui font plaisir à voir. Mention spéciale à Tom Hanks que l'on ne voit que trop rarement dans le rôle du méchant et qui fonctionne pourtant à merveille.

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Instant Drame

Triangle of Sadness n'est pas toujours fin. Il n'hésite pas à enfoncer des portes ouvertes sur les très riches, verse allègrement dans la scatologie gratuite, et ses personnages sont avant tout des fonctions. Mais le renversement opératique des ordres établis (hommes/femmes, riches/pauvres, patrons/employés) est tout de même fonctionnel et souvent drôle. Entre malaise, grincement de dents, et techniques de petit rusé, le palmé 2022 mérite clairement le coup d’œil, malgré son caractère parfois ostentatoire.

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Une viande riche

Fresh sait rapidement créer son identité, tant sur le fond que sur la forme. Derrière une esthétique léchée aux ambiances feutrées rouges, une introduction qui prend son temps pour nous faire dégringoler tout à coup dans l'horreur, une héroïne attachante et futée, Fresh c'est également un jeu psychologique entre un très bon Sebastian Stan et ses victimes, une manipulation dont on doutera souvent des effets sur Noa, et une retenue dans son imagerie pour que les plats restent appétissants, et donc dérangeants. Une excellente surprise donc que ce thriller, avec un duo d'acteurs principaux épatant.

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Si le film de zombies n'avait jusqu'alors jamais suscité l'horreur en ma personne, c'est désormais chose faite avec The Sadness, qui outre ses excès gores fait surtout frissonner par l'ajout simple mais bien implémenté de deux facteurs: les zombies parlent, et ils violent. Ce qui les fait rentrer directement dans le palmarès des créatures les plus immondes qu'il m'ait été donné de voir sur un écran. The Sadness est extrême, jusqu'auboutiste, et ne laissera personne de marbre. Cela n'en fait pas en l'état un bon film, mais la maîtrise de la caméra et de la tension associée à cet aspect provocateur vient parachever l'œuvre.

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Forcément, en ayant déjà vu One Cut of the Dead, Coupez! ne pouvait pas me surprendre sur son concept. Mais la présence d'Hazanavicius derrière la caméra ne pouvait toutefois que piquer mon intérêt, et force est de constater qu'il s'approprie très bien le métrage, y instillant son savoir faire scénique, et remplaçant l'humour nippon par des références plus familières quand le besoin se faisait sentir. Un remake qui fonctionne très bien.