Les meilleurs films de 2025 selon Tchitchoball

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8,5 (C)

Clairement un des PTA les plus accessible et peut-être le mieux rythmé. Pour autant, tout en étant très divertissant, notamment avec cette galerie de personnages haut en couleur, le film a un discours politique puissant. Si je voulais chipoter, je dirais que la bande son omniprésente de Greenwood m'a quelque peu gavé. Mais je n'ai jamais été fan de son travail sur les dissonances. Mais sinon grand film et quel panard ! J'étais scotché à mon fauteuil. Et c'est devenu assez rare ce genre de sensations en salle.

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8 (C)

Avec un peu de recul je peux comprendre les reproches fait au film tel que cette photo sans relief, un discours un poil naïf qui va à l'encontre de son ouverture angoissante. Mais j'ai tellement été captivé du début à la fin par cette jolie fable US qui m'a fait un bien fou que je ne saurais être objectif. Je me suis régalé. Cela faisait longtemps que je n'avais pas tapé du pied devant un film tellement j'étais embarqué. Mike Flanagan a toute mon attention et stp reste au cinéma mec.

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8 (C)

Quelle plongée immersive dans le Sahara aux côtés des teufeurs. Ravi d'avoir pu découvrir ce film en salle et de prendre une baffe visuelle et sonore comme il se doit. Après, lorsque tu cites du Mad Max ou bien le Salaire de la Peur, tu as toute mon attention et de quoi me plaire. Outre la maestria technique, Oliver Laxe a soigné son casting. Je suis emporté avec cette troupe quasi instantanément et j'y crois à 100%. Du coup, en étant embarqué de la sorte, je pardonne aisément les quelques errements scénaristiques du dernier tiers. Ce n'est pas parfait, mais cela faisait longtemps que le cinéma ne m'avait pas procuré de telles sensations et rien que pour cela Sirat vaut largement le coup d'œil.

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7,5 (C)

Je peux comprendre les différents reproches fait au film notamment dans son choix de ne pas traiter clairement son sujet. La cohabitation de l'islam et de l'amour lesbien naissant. Ces deux mondes sont incompatibles et Hafsia Herzi choisit de les dissociés dans le récit et son montage. Ce conflit sera intégralement intériorisé chez la jeune Fatima. Ce qui peut laisser un goût d'inachevé et quelques réserves.
Néanmoins, il y a une vraie maîtrise chez la réalisatrice pour sculpter de beaux portraits, ici une adolescente. Il y a également l'héritage de Kechiche pour filmer les scènes de sexe marquantes avec un érotisme certain. Nadia Melliti est une sacrée révélation et mérite amplement son prix d'interprétation. Et sans être une femme, encore moins lesbienne ou musulmane, le final m'a roulé dessus comme rarement. Lorsque c'est si bien exécuté, c'est quand même beau le cinéma !

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7,5 (C)

Toujours appréciable de pouvoir s'immerger dans une telle fresque en salle sur grand écran. Du cinéma total embrassant moult thématiques et magnifiant chaque instant via des plans grandioses et une bande son très immersive. La durée me paraît tout à fait justifiée afin de bien prendre le temps de déployer son discours. Un propos unilatéral qui pourra manquer de nuance et terriblement critique envers les fondations des USA. J'ai repensé à Killers of the Flower Moon dans cette manière d'entrer dans un tunnel sans échappatoire possible. C'est lourd à digérer et programmatique avec un poil de cabotinage de la part de Adrien Brody pour être sûr d'obtenir son oscar. Je retiens davantage l'excellent Guy Pearce (comme toujours), et la jeune Felicity Jones qui bénéficie enfin d'un rôle intéressant et surprend positivement. Malgré quelques réserves, force est de constater que c'est pour ce genre d'œuvre ambitieuse et démesurée que l'on continue d'être épaté parce que le septième art peut nous offrir.

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7,5 (C)

J'étais bien content que le duo Danny Boyle et Alex Garland reprennent du service ensemble car ils ont tout de même amenés de belles idées ensemble début 2000 accouchant de Sunshine ou bien du célèbre et culte, pourtant fauché 28 jours plus tard. Et ce troisième film, qui s'éloigne grandement de ses deux prédécesseurs, aura de quoi choquer les aficionados de la saga notamment dans son énergie punk, bordélique et n'hésitant pas à user de ruptures de ton. Tantôt clipesque, parfois classique dans ses plans larges, le film ne cesse de déstabiliser formellement. Scénaristiquement, avec 2 mouvements bien distincts, aux rythmes opposés. La seconde partie décevra les amoureux en sensations fortes. Je préfère conserver la très belle scène avec le Dr. Kelson (impeccable Ralph Fiennes en colonel Kurtz) qui dégage une poésie funèbre marquante. Il y a dans le film des bribes d'écriture balourdes des derniers films de Garland, mais aussi un discours sur le repli identitaire assez courageux et rare dans un blockbuster contemporain. Et les cinq dernières minutes achèveront de creuser les avis contraires pour annoncer une nouvelle trilogie. Je ne suis pas sûr d'avoir totalement apprécié ce que je viens de voir, mais il aura le mérite de me marquer durablement. Je préfère retenir ce dernier point dans mon appréciation.

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7,5 (C)

Travaillant dans le bâtiment, j'ai eu un réel plaisir à suivre et de découvrir la construction de l'arche de la Défense. Le film raconte comment un système broie le concept d'un idéaliste. Mais en creux, Johan Otto von Spreckelsen, l'inconnu du titre, représente également l'architecture mégalomaniaque, colérique, radical, absent et n'ayant aucunes connaissances techniques permettant de bâtir son projet. Je trouve la posture de Paul Andreu davantage intéressante.
Bref, j'aurais pu reprendre 1h de réunion de chantier dans la boue tant je trouve tout cela passionnant de redécouvrir le monde du BTP dans les années 80. Et Stéphane Demoustier parvient à réaliser une très belle reconstitution du Paris des années 80, fort convaincante. Il y a de nombreux plans larges très réussis, de belles idées de mise en scène lors de certains plans séquences et un format correspondant au cube rêvé par son auteur. Le casting fonctionne avec une mention spéciale pour un Xavier Dolan sortant de sa zone de confort et pourtant parfait en Jean-Louis Subilon. En fait, je n'ai rien à redire tant tout me paraît maîtrisé. Avec certes, une ambition et une grandiloquence bien moindre qu'un certain The Brutalist, mais le sujet en valait-il vraiment la peine ?

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7 (C)

Un joli film notamment dans son dernier tiers qui permet de s'échapper de cette noirceur omniprésente et étouffante vécue par cette pauvre gamine. Franz Rogowski est une chouette idée de casting pour apporter cette étrangeté inquiétante pour le spectateur et réconfortante pour Bailey. J'ai l'impression qu'à vouloir flouter la limite entre réalisme et onirisme, le film se perd en explication. Tout le segment sur la jeunesse de Bird me paraît superflu. Dommage également de sortir après Le Règne Animal qui m'a davantage séduit et amoindrit l'impact de celui-ci. Mais ne serait-ce que pour faire de la trottinette avec ce déjanté de Barry Keoghan sur du Fontaines DC, le film vaut le détour.

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7 (C)
Festival Hallucinations Collectives 2024

Curieusement, le film que j'ai préféré aux hallus lors de cette édition. Pourtant on est sur un tout petit film à concept qui ne révolutionne en rien le genre. Mais il le fait avec beaucoup d'humour, de malice et distille quelques belles scènes d'émotions. Le réalisateur a l'intelligence de connaître les limites de son concept de boucle de 2 minutes et de ne pas dépasser les 90 minutes. Chaque boucle a cependant le mérite d'être filmée en plan séquence et intègre les nombreux déplacements des protagonistes qui s'épuisent au fil des boucles. Reste le final WTF comme seul le Japon en est capable que l'on pardonne aisément avec le sourire encore au coin des lèvres. Un petit plaisir simple ! :)

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7 (C)

Et bien voilà un joli premier film français qui sans révolutionner le cinéma parvient à proposer un divertissement très honnête. Pourtant le schéma est classique et la mise en opposition de la gastronomie française avec le routier provincial laisser craindre le pire. C'était sans connaître le regard bienveillant et sans jugements de la réalisatrice qui nous évite les pires clichés. La trajectoire de Cécile est convenue. Mais les nombreuses pastilles musicales variées ajoutent une vraie personnalité au film. Les retrouvailles avec les amis d'enfance sont de belles séquences comiques pures. On joue avec les codes de la comédie romantique pour mieux les détourner. C'est assez malin dans sa construction et jusqu'à sa conclusion que je trouve parfaite. Avoir la possibilité de rejouer un baiser raté est une brillante idée universelle qui est directement entré en écho chez moi. Une belle réussite me concernant.

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7 (C)

Left-Handed Girl est un drame familial taïwanais qui nous immerge dans les marchés nocturnes de Taïpei aux côtés d'une famille monoparentale. On va suivre les difficultés rencontrées par une mère et ses deux filles pour survivre dans un milieu hostile, notamment pour les femmes. Il n'est pas étonnant de retrouver le récent palmé Sean Baker à la production, au montage et surtout en coscénariste du film.
On retrouve ce talent pour dépeindre des milieux pauvres et la violence des rapports sociaux dans une société gangrénée par le capitalisme et ici particulièrement le patriarcat ou l'héritage de la politique de l'enfant unique pour être plus précis. La scène de l'anniversaire illustre parfaitement cette volonté politique et culmine dans le malaise. Mais, bien qu'étant plutôt adepte des films de Sean Baker, je trouve cette scène légèrement maladroite et artificielle pour créer du choc.
Car la réalisatrice Shih-Ching Tsou apporte également beaucoup de bienveillance, de l'humour et un regard lumineux sur ces trois filles. La petite Nina Ye en tête, qui occupe une bonne partie du récit, avec une caméra à hauteur d'enfant. Et je pense que c'est la partie la plus réussie du film. Le film mérite sa jolie distribution en salle et devrait plaire à un public assez large.

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7 (Netflix)

Quel plaisir de retrouver nos compères Wallace & Gromit dans leurs aventures rocambolesques. J'ai replongé en enfance, d'autant plus que l'on retrouve Feathers McGraw. Il y a une volonté de coller aux sujets contemporains avec ici l'intelligence artificielle. Ce qui n'est pas le point fort du film à mon sens. Pour ma part, je cherche dans cette saga davantage un plaisir régressif et quasi anachronique dans ses gadgets bricolés. Et c'est bien lors des séquences de course poursuite ingénieuses et enlevées que le film décolle réellement. Et comme d'habitude chez Aardman, la technique est remarquable et irréprochable. Un bon moment.

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7 (C)
Festival Hallucinations Collectives 2025

Un mois après l'avoir découvert, j'ai bien l'impression qu'il ne me reste déjà plus grand chose de ce divertissement chinois SF mené tambours battant. J'en avais un peu rien à carré des personnages et du scénario. Mais qu'est-ce que c'était drôle et bourré d'idées toutes plus inventives. Un bon moment (avec la blague des vélos comme sommet), mais sans plus de mon côté.

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7 (C)

Si l'on prend le film pour ce qu'il est, à savoir une série B avec des ronds qui n'a d'autre ambition que de jouer avec un bestiaire préhistorique, on devrait en avoir pour son argent. On est à mi-chemin entre Le Monde Perdu et Jurassic Park 3 même si le scénar fait beaucoup pensé à ce dernier. OK Scarlett dénote un peu dans cet univers et avec ce rôle. Il y a quelques facilités qui peuvent agacer. Je reste toujours dubitatif dans cette volonté de créer des mutants également. Et puis lorsque l'on est une série B qui se respecte, on peut être généreux dans le body count, voir surprendre. C'est assez décevant de ce côté là. Mais pour ce qui est du pur divertissement, Gareth Edwards assure toujours autant dans la mise en image. On retrouve même du merveilleux sur une scène pivot dans le récit. Les jeux d'échelle fonctionnent bien et le réalisateur semble s'amuser avec ces jouets à plusieurs millions pour les intégrer dans des environnements inédits (je pense au canoé). Bref, il y a des dinosaures et je suis carrément biaisé je le sais mais j'ai tout de même pris du plaisir. Plaisir décuplé lorsque l'on peut enfin se laver les yeux de l'horrible Dominion.

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7 (C)

Décidément, enchaîner le dernier Dupieux, puis Eddington et enfin terminer par ce Normal Family a de quoi nous effrayer de notre société contemporaine. Tout le monde semble unanime sur le fait que le monde va mal. :hap:

Bref, cette nouvelle cuvée misanthrope m'a légèrement étouffé, notamment dans son dernier acte encore plus sordide et too much, comme les coréens le font si bien. Et cette accumulation de méchanceté a peut-être joué sur la manière dont je recevais le film. Néanmoins, je reconnais au film de nombreuses qualités et le travail d'adaptation à la sauce coréenne est assez brillant il me semble pour pointer du doigt une société gangrénée par la réussite à tout prix.

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7 (Netflix)

Définitivement mon épisode préféré d'une petite série d'action française qui n'aura pas déméritée sur la durée. Mon préféré car il a le bon goût de clôturer les arcs de tous les personnages pour enfin tourner la page lorsque les précédents films agaçaient de par leur forme sériel (même si je peux comprendre les enjeux financiers derrière ce type de stratégie de diffusion). Mon préféré certainement pour le scénario, qui n'a jamais été le fort de la saga, notamment dans les dialogues, a le bon goût de s'attarder sur Areski et d'humaniser / complexifier le personnage (antagoniste jusqu'alors). Même si j'aimais la radicalité du premier épisode également.
Mais dans un Balle Perdue, ce que l'on vient voir, c'est avant tout des cascades spectaculaires et / ou Alban Lenoir qui casse la figure de pleins de mecs. Et on sera encore rassasié de ce côté-là. Je tire mon chapeau à l'équipe technique qui a su renouveler le spectacle et proposer de belles séquences d'action qui font la nique aux CGI tendances aujourd'hui. Chaque épisode a su proposer de belles idées visuelles novatrices et le climax explosif ne démérite pas dans celui-ci.
Les haters qui n'appréciaient pas le divertissement de ces séries B un peu concon et parfois trop sérieuses pour ce qu'elles sont, détesteront toujours autant. Les amateurs seront comblés.

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7 (C)

Je saurais gré à Ari Aster d'apprendre à être davantage concis à l'avenir. Le film est clairement trop long pour ce qu'il raconte d'autant plus que certains arcs narratifs n'aboutissent pas vraiment et que les personnages (excepté Joe), peinent à exister. Néanmoins, le film a le mérite de prendre le pouls de son époque et de dresser une photographie fourmillant de détails de l'Amérique contemporaine. Et c'était plaisant de retrouver un Joaquin Phoenix dans un rôle davantage en retenu. Il est très fort pour interpréter ce type de personnage middle à tendance minable par certains aspects. J'attends toujours le chef d'œuvre d'Ari Aster propulsé au panthéon des auteurs un peu trop rapidement à mon goût.

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7 (C)

Ma première légère déception venant de Bong Joon-ho. :snif:

Après, il m'avait déjà laissé dubitatif lorsqu'il utilisait un ton satirique aussi prononcé et frontal dans Okja. Les curseurs sont ici au maximum. Les acteurs s'éclatent, notamment Mark Ruffalo et Toni Collette en roue libre. Le spectateur pourra fatiguer à la longue devant cette grossière caricature de Trump qui peine à dépasser son modèle en 2025. Mais c'est surtout dans son récit que Mickey 17 pêche. Une voix off et des des sous-intrigues inutiles en tête. Le travail en post prod à l'air d'avoir été laborieux. Il reste de belles idées de mise en scène, un découpage soigné et un scénario de SF qui à le mérite de renouveler le blockbuster US moderne pour nous maintenir captiver tout du long. Ce n'est qu'en sortant de la salle que l'on constatera que le film peine à surclasser le stade du divertissement plaisant sans plus.

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7 (C)

J'ai été tout de suite embarqué dans le film car Jafar Panahi utilise les codes du thriller dans son entame pour servir son brûlot politique rageur. On s'éloigne pendant un temps du documentaire. Et n'ayant rien lu ou vu en amont, j'ai été assez désarçonné. Le synopsis m'aurait clairement gâché ces 20 premières minutes. Ensuite le film s'embarque dans une suite de péripéties en multipliant les rencontres et devient davantage didactique et archétypal dans ses personnages et dialogues. Difficile pour autant de critiquer l'œuvre quand on connaît les difficultés que connaît son auteur pour sortir des films et les risques qu'il encoure. Néanmoins, malgré mes quelques réserves, le film reste efficace, important, et termine parfaitement avec un hors champ glaçant dont chaque spectateur pourra y voir sa vision du futur de l'Iran.

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7 (C)

Encore une belle surprise française, et un premier long métrage de surcroît. On sent que la réalisatrice voulait dépeindre de la manière la plus juste la complexité du dialogue dans des circonstances graves. Elle s'est d'ailleurs inspiré d'un ami ayant vécu ces même difficultés. Je connais également un pote ayant appris très jeune qu'il était malade. Nous ne sommes pas armé face à de telles nouvelles. Et chacun réagira différemment. Le film en parle très justement sans se morfondre dans un pathos larmoyant. Théodore Pellerin est une belle révélation et porte très bien ce rôle. Un grand tout mou maladroit mais touchant.

Dommage qu'une écriture si soignée ne soit pas mieux mise en image. Je garde juste une fascination du corps de son interprète de la part de Pauline Loquès. Sinon la mise en scène épouse les codes du film d'auteur français qui peine à s'émanciper des gros plans sur ses personnages. L'unité de temps n'est également qu'une coquetterie et ne sera jamais un véritable enjeu ou alors très grossier dans un chronométrage final artificiel.

Nino demeure un petit film avec un gros cœur, qui aborde la maladie avec un angle nouveau et pourtant universel. Et rien que pour ça, il mérite notre attention, tout comme la suite de carrière de Théodore Pellerin et Pauline Loquès.

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7 (C)

Un Dupieux de plus mais un Dupieux critique sur notre société et résolument misanthrope. Je ne pense pas que l'objectif du réalisateur soit autre que de s'amuser à être méchant avec ses personnages détestables. Pari réussi. Doublement réussi avec le personnage de Magali incarné magistralement par Adèle Exarchopoulos définitivement à l'aise chez Mr Oizo. Et je suis content que le réalisateur s'éloigne parfois de ces délires SF / Méta pour nous proposer des univers retords qui se dérobe progressivement. Comme pour le Daim, l'ambiance oppressante et le surgissement du genre fonctionne très bien chez moi. Un bon crû de mon côté.

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7 (C)

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7 (C)

Bon je surnote légèrement car c'est un bel exploit que de réussir à me faire frémir pour Superman. C'est une première me concernant. L'introduction est très réussie en nous présentant pour la première fois un Superman blessé et vaincu. Belle prouesse que d'intégrer l'univers DC dans un cadre rappelant notre triste époque. Timide, mais honorable. Et le Lex Luthor proposé par Nicholas Hoult démontre la capacité qu'à Gunn d'écrire des personnages forts et marquants. Et depuis les Gardiens 3, j'aime bien les expérimentations du réalisateur. On sent qu'il réfléchit sa mise en scène (ici avec les courtes focales). Après, on reste dans les clous d'un blockbuster contemporain avec hélas quelques séquences en CGI disgracieuses, des facilités scénaristiques facilitant le rythme ou bien une énième menace planétaire sur... New-York (pardon Metropolis). Des gimmicks éculés lassants. Dommage car sinon le projet est bien tenu et James Gunn est définitivement la personne idéale pour rendre hommage aux mecs en slips sur grand écran.

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7 (Netflix)

Je découvre enfin le travail de Genndy Tartakovsky souvent adoubé dans le milieu cinéphile fervent d'animation pour adultes. Projet chaotique car évacué par la Warner comme pouvait l'être Batgirl. Obligé de s'en remettre au grand N rouge pour pouvoir enfin voir ce Fixed. Hélas, j'ai l'impression d'être entré par la petite porte dans la filmographie du monsieur avec ce projet qui semble mineur de premier abord. Le scénario étant prétexte à multiplier les blagues graveleuses et bien vulgaires, essentiellement basées sur le sexe en imaginant nos amis les canidés comme des pervers exhibitionnistes obsédés.
On pense forcément au sulfureux Sausage Party qui avait fait coulé de l'encre lors de sa sortie avec des ambitions similaires. Fixed, sortie streaming oblige, ne devrait pas pouvoir bénéficier du même éclairage. Mais je dois avouer que ce genre de délire régressif me manque un peu aujourd'hui. J'ai été assez réceptif à l'humour du film curieusement. Certainement aidé par la mise en scène et les ambiances bien travaillées à plusieurs reprises (le stoner chez les chats haha). Et la meilleure scène, la plus épique, WTF et drôle à mon sens, a le bon ton de clôturer l'intrigue du film (on dira le plan à 3). Le meilleur climax canins de l'histoire du cinéma.
Cela compense une trame narrative bien plus balisée et prévisible. Le réel intérêt du film se trouve dans les hors pistes successifs surprenants.

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6,5 (C)
Festival Hallucinations Collectives 2025

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6,5 (C)

Ayant raté les deux derniers épisodes, j'ai peut-être éviter l'overdose de John Wick. En tout cas, j'ai eu ce que je venais chercher à savoir un divertissement neuneu avec des chorégraphies lisibles et de l'action généreuse. J'aime bien toute la dernière partie avec une vision exotique de l'Europe. Il y a bien quelques longueurs, mais après un MI très décevant et barbant, je suis le premier étonné d'avoir préféré ce spin off concon.

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6,5 (C)

On ne pourra pas nier la maîtrise technique et l'importance de Kosinski dans le paysage du blockbuster américain actuel. Surtout depuis le petit miracle Top Gun Maverick qui a ramené les gens en salle pour un plaisir simple devant un divertissement à l'ancienne correctement troussé. Avec F1, il nous propose une nouvelle mouture de cinéma à la papa typé 90's en mêlant technologie et prises de vues réelles qui jurent avec les fonds verts omniprésents aujourd'hui. Et une nouvelle fois le spectacle est au rendez-vous. On a beau connaître l'issue, le film nous attrape et nous tient en haleine.
Du grand spectacle au service d'un scénario prévisible qui empile les clichés hélas. Tous les poncifs et les attendus seront cochés un à un. Et je regrette de voir Brad Pitt s'enfermer dans le rôle du BG qui roule des mécaniques (lol). OK il est très classe, mais c'est un acteur talentueux qui pourrait faire tellement plus. On a déjà un Tom Cruise, c'est suffisant. Heureusement que la présence de Kelly Condon illumine l'écran au sein de cet univers masculin. Et puis le sponsoring Formule 1 fini par desservir le film avec une crédibilité mise à mal quand tu mets Brad Pitt de 60 berges à côté des Max Verstappen et Lewis Hamilton. Ce dernier, également producteur du film, a certainement insisté pour intégrer le scénario au forceps d'ailleurs dans une course importante.
Bref, j'ai passé un bon moment, mais les coutures sont très (trop?) visibles. Vivement que l'on file un scénario solide et bien écrit à Kosinski pour qu'il continue de nous faire vibrer et si possible nous émouvoir.

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6 (C)

Un égo trip qui s'étale sur plus de deux heures sur un bad boy un poil has been en 2025 se révèle être le programme de ce Better Man aisément détestable. Michael Gracey fait passer la pilule avec sa mise en scène clipesque et tonitruante. On pourra fatiguer devant une telle avalanche de bruit et de plans cutés à la seconde mais cela a le mérite de capter l'attention. Surtout qu'il y a quelques moments de bravoures cachés au sein de ce biopic musical qui se voudrait punk alors qu'il est tout l'inverse. Notamment dans son faux plan séquence hallucinant de maîtrise et d'idées visuelles. En somme, l'idée du singe, très bien intégrée via la motion capture, renouvelle la recette qui nous est familière. Et puis la relation père/fils a le mérite de dénoter et le rabibochage tant attendu entre deux connards pourra étonnamment émouvoir. Bref, quelques idées et surtout une prouesse technique qui sauve le film du naufrage annoncé.

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6 (C)

Peut-être que je surnote légèrement mais je trouve ce Chien 51 dans la parfaite continuité de la filmographie de son réalisateur. Des séquences d'action tenues, une mise en image inspirée pour un divertissement bien rythmé. Au service hélas d'un scénario daté (les inspirations écrasent complètement le film) et peu convaincant. Je peux comprendre que le casting à des allures de "déjà vu". Après Gilles Lellouche n'est jamais meilleur que lorsqu'il incarne des mecs paumés et de préférence flic :hap:

Disons que je préfère saluer l'ambition de ce Paris dystopique plutôt que de pointer les petits couacs du scénario et les grosses ficelles larmoyantes du final. Chapeau comme pas chapeau à la BA très réussie qui comporte malheureusement tous les meilleurs plans du film :snif:

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6 (C)