SensCritique
Cover Les meilleurs jeux de la PlayStation 4 (PS4)

Liste de

36 jeux vidéo

créee il y a presque 7 ans · modifiée il y a plus de 2 ans

The Last of Us: Remastered
8.5
1.

The Last of Us: Remastered (2014)

Sortie : 30 juillet 2014 (France). Action-Aventure, Survival horror, Infiltration

Jeu sur PlayStation 4

Yayap a mis 10/10.

Annotation :

Voilà un jeu qui m'aura bien fait envie des années avant que je n'aie finalement l'occasion de poser la patte dessus, profitant par l'occasion d'une remasterisation de qualité.

Autant le dire tout de suite : TLOU fait partie de mes expériences les plus intenses en tant que joueur. Presque conçu comme un film interactif, le jeu tire le meilleur parti de son contexte d'invasion zombie post-apocalyptique pour dresser un constat amer et rempli de nuances sur l'humanité et les extrêmes que notre espèce est prête à atteindre en temps de crise. Comme à leur habitude, Naughty Dog offre un univers très référencé, empruntant aux grands noms du post-apocalyptique mais en digérant ces influences de la meilleure des manières. Il y a quelque chose de vraiment enivrant à parcourir ces grandes villes américaines désertées, où la nature a repris ses droits, le jeu a une vraie puissance contemplative, d'autant plus que le gameplay encourage l'exploration des moindres recoins de la map.

Le coeur du jeu, de la narration, ce qui plus que tout m'a donné la motivation d'affronter des hordes de zombies et d'humains désespérés, c'est la relation entre les deux personnages principaux. Joel le vétéran désabusé, Ellie la jeune fille dont l'innocence a été dérobée par ce monde en crise, et ces liens père-fille qui se nouent progressivement entre eux. On est en terrain connu, mais Naughty Dog sait quoi faire pour rendre cette relation palpable et son évolution naturelle. L'histoire de Joel et Ellie est déchirante, chaque chapitre étant ponctué par un climax émotionnel d'une intensité folle et contribuant à construire le vaste propos de l'oeuvre. Je n'ai pas peur de le dire : certains passages m'ont foutu les larmes aux yeux, par leur beauté ou par leur cruauté sans appel.

Usant de l'expérience et du sens de la mise en scène acquise sur les Uncharted, les gars de Naughty Dog ont porté leur talent à un autre niveau pour accoucher de l'une des plus belles oeuvres vidéoludiques qu'il m'ait été donné de voir.

Shadow of the Colossus
7.9
2.

Shadow of the Colossus (2018)

Wanda to Kyozō

Sortie : 7 février 2018. Action-Aventure

Jeu sur PlayStation 4

Yayap a mis 10/10 et a écrit une critique.

NieR: Automata
8.1
3.

NieR: Automata (2017)

Sortie : 10 mars 2017 (France). Action, RPG, Beat'em up

Jeu sur PlayStation 4, PC, Xbox One, Nintendo Switch

Yayap a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Moi qui étais étranger à l’univers de Yoko Taro, ce jeu m’a foutu une petite claque. Ce qui marque avant tout, c’est le scénario et l’univers. Situé dans un futur post-apocalyptique ou des androïdes affrontent des machines pour la suprématie sur Terre, Automata propose une ambitieuse réflexion à la fois sur l’intelligence artificielle, la guerre mais aussi d’une manière générale le sens ou l’absence de sens de l’existence. Une réflexion qui passe autant par le background, les différentes péripéties de l’histoire, le parcours individuel de chacun des personnages, mais aussi la structure même du jeu (en témoigne le système de fins multiples et le parcours du combattant nécessaire pour débloquer la dernière).

Tour à tour poétique, intrigant et traumatique, le scénario enchaîne les moments de bravoure épiques soutenus par une mise en scène démesurée, les pics d’intensité émotionnelle et les révélations passionnantes, parfois au point de saturer le joueur - j’avoue avoir dû faire un peu de lecture sur les forums pour clarifier tous les tenants et aboutissants de la trame.

Le tout est soutenu par une splendide direction artistique, donnant vie à des tableaux post-apocalyptiques tour à tour mélancoliques et apaisants. En terme d’open-world toutefois, le jeu n’est pas vraiment incroyable : les zones sont assez petites et la marge de manoeuvre est limitée, certaines sections n’ayant clairement pas été conçues avec l’exploration en tête. Reste la beauté des environnements, si l’on pardonne une technique un peu à la traîne, et surtout la merveilleuse musique de Keiichi Okabe, lyrique et grandiose à souhait, avec de splendides chants dans une langue inventée.

Niveau gameplay, Platinum a fait de l’excellent boulot. Les mécaniques de beat them all sont instinctives et jouissives, à défaut d’être aussi variées que dans un Bayonetta (je regrette le manque de choix dans l’arsenal), complétées par des phases de shoot’em up qui s’intègrent curieusement bien au reste. L’alternance entre différents personnages au cours de l’aventure permet de découvrir deux nuances du gameplay, entre la toute puissance du bourrinage à l’arme blanche et les phases de piratage qui deviennent rapidement addictives.

Atypique, intelligent et astucieux mais surtout terriblement prenant et émouvant.

The Last of Us Part II
8.3
4.

The Last of Us Part II (2020)

Sortie : 19 juin 2020. Action-Aventure, Infiltration, Survival horror

Jeu sur PlayStation 4, PlayStation 5

Yayap a mis 10/10.

Annotation :

Difficile d'offrir une suite à un jeu ayant une telle aura, mais Naughty Dog y est parvenu. TLOU2 est un jeu radical, osé, qui n'hésite pas à malmener les attentes du joueur, à l'emmener au coeur d'une spirale sans fin pour mieux faire basculer son point de vue. Ceux qui s'attendaient à un c/c du premier seront forcément déstabilisés, ceux qui accepteront les partis pris de Neil Druckmann et son équipe vont se retrouver face à l'un des jeux les plus narrativement ambitieux et bien construits qu'il m'ait été donné de voir. On pourrait presque reprocher aux développeurs leur excès de générosité, il faut dire que ND a presque délivré deux jeux en un.

Ça parle de vengeance bien entendu, c'est le thème le plus essentiel et celui qui traverse le jeu de manière viscérale. Mais ça évoque aussi l'amour, le pardon, l'espoir, la spiritualité, l'identité... Le tout en livrant un univers plus riche que jamais, rempli de détails que le joueur attentif pourrait tout à fait louper. J'ai vraiment l'impression d'une suite qui bâtit sur son prédécesseur et l'enrichit, comme RDRII avait su le faire. La force du jeu reste son implication émotionnelle, qui passe par une qualité d'écriture, de mise en scène et de direction d'acteurs qui n'a plus rien à envier au cinéma.

Le système de jeu n'a que peu changé, ND a préféré peaufiner la formule en rendant ses combats encore plus viscéraux, les phases d'infiltration plus tendues que jamais, y'a des passages où je me suis bien chié dessus. Ce qui marche toujours aussi bien, c'est cette balance/action exploration, y'a pas mal de phases très atmosphériques et contemplatives qui sont l'occasion de moments de respiration bienvenus, de brèves immersions de poésie avant de replonger dans l'horreur. Inutile de dire que le jeu est magnifique, sans doute ce qui se fait de mieux à l'heure actuelle (avec RDRII, encore une fois), et putain les animations faciales ont franchi un nouveau cap.

Alors oui on peut trouver le jeu un peu trop long ou répétitif par moments, mais Naughty Dog m'a encore une fois transporté et fait vivre des choses que je ne m'attendais pas à vivre. La claque.

God of War
8.2
5.

God of War (2018)

Sortie : 20 avril 2018. Action-Aventure

Jeu sur PlayStation 4, PlayStation 5, PC

Yayap a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

J’avais déjà adoré ce GoW 4e du nom à sa sortie mais le refaire après les trois premiers m’a permis d’encore mieux en apprécier la portée.

La trilogie originale était l’histoire d’une quête de vengeance sans issue positive possible, ce quatrième volet raconte la rédemption d’un personnage au passé en apparence impossible à assumer. Ça a quelque chose de vibrant de rencontrer ce Kratos plus apaisé, plus humain, triste et sévère mais également bienveillant et dont la rage enfouie ressurgit par fulgurance. Le gros point fort du jeu est évidemment la relation père/fils, j’ai rarement vu ce genre d’histoire aussi bien traité.

On observe ces deux personnages liés par le sang mais qui pourtant ressemblent de prime abord à des étrangers l’un pour l’autre petit à petit nouer des liens de confiance et de proximité à mesure que chacun apprend à l’autre. Il y a un vrai sentiment de progression et d'accomplissement à la fin de l’aventure, qui rend l’émotion d’autant plus prégnante. J’adore également toute la galerie de personnages secondaires : Mimir, Freya, les deux nains ou encore le tragique Baldur qui s’est discrètement imposé comme mon méchant préféré de la saga jusqu’à présent. On a vraiment l’impression d’un petit noyau qui gravite autour de nos héros, c’est beau.

Et que dire de la mise en scène, de ce plan séquence qui, loin d’être racoleur, renforce l’immersion et l’intimité du voyage tout en rendant les passages spectaculaires plus viscéraux que jamais.

La structure même de la saga est profondément chamboulée puisqu’on est désormais face à un semi-monde ouvert, rempli de quêtes secondaires et d’artefacts à dénicher. Si je préfère une structure open-world plus ouverte, force est de constater que le jeu est sacrément addictif, en particulier dans l’accomplissement de ses objectifs les plus épiques (les Valkyries, les dragons…). Les combats sont quant à eux meilleurs que jamais, on a plein de possibilités, un sentiment de puissance, c’est facile et instinctif à prendre en main mais rempli de subtilités à maîtriser face aux ennemis les plus coriaces, bref c’est du travail d’orfèvre, je ne me laissais pas de latter du draugr et du troll !

Que dire de l’utilisation passionnante de la mythologie nordique ? De cette direction artistiqueflamboyante ? De cette musique dont les thèmes sont marqués au fer rouge dans mon esprit ?

GoW est un jeu exceptionnel, le AAA à son sommet.

Journey
7.9
6.

Journey (2012)

Sortie : 14 mars 2012 (France). Aventure

Jeu sur PlayStation 3, PlayStation 4, PC, iPhone, iPad, Apple TV, Linux

Yayap a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Les idées développées par thatgamecompany dans flOw et Flower trouvent leur accomplissement dans Journey. On a donc un jeu "expérience", dénué de tout challenge dans le gameplay et délaissant toute notion de narration explicite pour privilégier un storytelling visuel faisant la part belle aux atmosphères et aux symboles. J'ai été emporté par la poésie de l'ensemble et la puissance émotionnelle de son allégorie, renforcée par la subtile facette multijoueur du titre. A ce titre, mon voyage aura hélas été relativement solitaire, ça m'a toutefois donné envie de retenter l'aventure tant l'expérience peut être différente (et le fait de refaire le jeu est encouragé par la thématique de l'histoire).

Un superbe voyage, je comprends pourquoi cette perle est souvent citée parmi les meilleurs jeu de son genre.

Inside
8.1
7.

Inside (2016)

Sortie : 29 juin 2016. Aventure, Réflexion, Plateforme

Jeu sur Xbox One, PC, PlayStation 4, iPad, iPhone, Nintendo Switch, Mac, PlayStation 5

Yayap a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Je découvre enfin ce petit bijou de Playdead, qui a choisi de continuer dans la voie de Limbo tout en poussant le concept plus loin. On retrouve la même base : on incarne un gamin qui évolue dans des environnements peu hospitaliers, doit résoudre des puzzles mortels et le jeu s’émancipe de toute forme de narration explicite pour mieux utiliser l’environnement et le gameplay pour raconter son histoire.

La principale différence donc est qu’ici il y a un univers plus construit et qu’on sent davantage que le jeu veut nous raconter quelque chose au travers de ce monde dystopique sans couleurs et oppressant à souhait. Le fait que le jeu évite toute indication textuelle et toute ligne de dialogue permet malgré tout de conserver toute sa puissance évocative : ce sont avant tout des images, des ambiances, des éléments placés dans le décor qui marquent et stimulent l’esprit tout en faisant naître une étrange émotion de cette poésie sombre. J’ai vu plusieurs interprétations sur le sens du jeu tout en me faisant la mienne, et le jeu a l’intelligence de ne jamais valider une thèse plus qu’une autre, permettant à chacun de se projeter à sa manière dans l’oeuvre pour y déceler un sens intime.

L’aventure m’a semblé encore plus prenante que Limbo, grâce à un rythme mieux géré qui alterne à merveille réflexion, contemplation et tension et multiplie les passages d’anthologie et les idées de gameplay aussi stimulantes que pleines de sens. Difficile de ne pas évoquer cette fin interpellante. Et le jeu fonctionne aussi grâce à son travail visuel et sonore énorme, on est plongé dans une atmosphère étouffante, de laquelle il est impossible de s’échapper (j’ai d’ailleurs fini le jeu d’une traite), tout cela étant amplifié par un graphisme minimaliste allié à un sens de la mise en scène et au gigantisme des décors. On a souvent l’impression d’être un microbe évoluant dans un monde qui nous dépasse et je pense que c’est l’effet recherché.

Comme Journey par exemple, Inside fait partie de ces jeux qui exploitent au maximum la puissance évocative du jeu vidéo en alliant narration environnementale et gameplay signifiant pour faire naître une expérience brève mais marquante à vie. Une claque !

Uncharted 4: A Thief's End
7.9
8.

Uncharted 4: A Thief's End (2016)

Sortie : 10 mai 2016. Action-Aventure

Jeu sur PlayStation 4, PlayStation 5, PC

Yayap a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Avec ce quatrième opus, ND parfait sa recette déjà bien rodée en mettant notamment à profit l'expérience acquise sur TLOU. En résulte donc le jeu le plus travaillé de la saga en terme d'écriture, accordant plus que jamais du temps aux relations entre les personnages, à l'intime et au contemplatif : les aires sont plus ouverts que jamais et notamment la seconde partie du jeu offre de superbes décors que l'on prend plaisir à arpenter de long en large.

Le studio achève de dresser le portrait de son personnage principal en revenant (une nouvelle fois) sur ses origines et surtout en mettant en avant la relation avec son frère. Plus que jamais, l'obsession pour l'aventure et la découverte et ses conséquences sont au centre du propos. J'apprécie aussi que le jeu assume clairement d'être le dernier de la saga en se donnant des airs de synthèse de la tétralogie et en offrant une vraie conclusion, difficile de rêver meilleure fin aux aventures de Nathan Drake. Notons d'ailleurs que si l'aventurier tente encore d'exhumer une cité enfouie, il y a cette fois-ci une vraie corrélation entre sa quête et les thèmes du jeu, à mesure que l'on découvre progressivement la (tragique) histoire de Libertalia.

La dynamique du gameplay est mieux gérée que jamais : l'équilibre est parfait entre fusillades, acrobaties et exploration posée de décors majestueux. Uncharted 4 intègre judicieusement les mécaniques d'autres jeux du même registre (le grappin, les séances de glissade...), s'inspirant par là-même des derniers Tomb Raider - c'est de bonne guerre quand on voit tout ce qu'emprunte le reboot des aventures de Lara Croft à la série de Naughty Dog.

Que dire, sinon que le jeu est une vraie claque visuelle, sans doute le plus beau jeu de cette gen pour le moment, alliant une technique hors-pair à une direction artistique de toute beauté. Plus cinématographique que jamais, Uncharted n'a rien perdu de son sens du spectacle et contient certaines des séquences les plus impressionnantes de la saga, le tout imbriqué dans un récit plus dense, riche et varié.

Hellblade: Senua's Sacrifice
7.2
9.

Hellblade: Senua's Sacrifice (2017)

Sortie : 8 août 2017. Action-Aventure

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch, Xbox Series X/S

Yayap a mis 9/10.

Annotation :

Sacrée expérience ce Hellblade ! Ninja Theory a pondu un jeu sans concessions, où se rencontrent psychose, mythologie nordique et descente aux enfers. J'ai rarement vu un jeu qui faisait autant d'efforts pour immerger le joueur et l'impliquer dans son personnage principal par la puissance de sa mise en scène, de son travail visuel et sonore.

Difficile de ne pas ressentir une profonde anxiété face aux expressions viscérales de la maladie mentale de Senua, de même qu'on ne peut qu'être bouleversé par un personnage si tourmenté, si fragile et pourtant si tenace ! Le jeu ne laisse que peu de répit dans son trip cauchemardesque où la tension et le malaise laissent parfois place à des émotions d'une puissance rare. La fin est l'une des plus cathartiques que j'ai pu voir...

Je pardonne donc aisément un gameplay pas toujours peaufiné. Les énigmes sont parfois créatives mais loin d'être aussi marquantes que les passages les plus éprouvants du jeu. Quant aux combats, ils sont un peu trop simples et parfois longuets, face à des vagues interminables d'ennemis longs à éliminer. Même si, là encore, le gameplay est au service des intentions du jeu. Si on se sent acculé, c'est pour mieux ressentir le sentiment d'oppression constant du personnage, de même que la peur de mourir et de perdre tout son parcours rend l'expérience d'autant plus viscérale et anxiogène, et la victoire d'autant plus gratifiante !

Un vrai jeu-expérience un peu imparfait mais terriblement prenant, un voyage émotionnel et sensoriel qui ne m'aura pas laissé indemne !

Uncharted 2: Among Thieves
7.9
10.

Uncharted 2: Among Thieves (2009)

Sortie : 14 octobre 2009 (France). Action-Aventure

Jeu sur PlayStation 3, PlayStation 4

Yayap a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Après un premier volet qui semblait plus faire figure de banc d'essai, Uncharted passe enfin à la vitesse supérieure pour livrer un jeu mémorable en tous points.

Avec pour objectif apparent de corriger tous les défauts d'Uncharted premier du nom, Among Thieves offre une aventure qui a tout du blockbuster vidéoludique ultime. Servie par une mise en scène dont on n'a cessé de vanter les mérites et qui impressionne encore aujourd'hui, le titre enchaine les moments de bravoure aux proportions hallucinantes : duel urbain contre un hélicoptère, lente remontée d'un train rempli à ras-bord de mercenaires, vertigineuse visite d'un temple enfoui... Le jeu sait se renouveler constamment en proposant à chaque chapitre des phases mémorables. On sent que Naughty Dog maîtrise à perfection les codes du grand spectacle hollywoodien et sait comment les intégrer à une logique vidéoludique.

Mieux équilibrée entre phases d'action, d'exploration/plateforme, et quelques brèves respirations bienvenues, l'aventure évite la redondance que pouvait avoir le premier opus en variant les destinations et les décors, l'occasion de profiter d'une direction artistique assez impressionnante. Graphiquement, ça claque encore plus que le premier, encore une fois le remaster est à la hauteur.

Notons également une trame mieux écrite, plus riche en rebondissements et plus dense en ce qui concerne ses personnages. Drake est non seulement toujours aussi drôle et charismatique, mais le jeu donne un peu plus d'épaisseur à ses motivations et ses actions. Les personnages secondaires sont toujours aussi bien mis en avant, mention à la mystérieuse Chloé qui se place vraiment au coeur des axes dramatiques de la trame.

Quant au gameplay, il a été léché en tous points pour faire oublier les imprécisions du premier jeu. Les combats sont bien plus prenants et comptent sur une IA plutôt coriace, les phases de plateforme sont gérées à la perfection, l'animation du personnage est plus crédible... Rien à redire.

Je comprends mieux l'impact qu'il a peu avoir à sa sortie : c'est indéniablement un grand jeu !

Ghost of Tsushima
7.7
11.

Ghost of Tsushima (2020)

Sortie : 17 juillet 2020. Action-Aventure, Infiltration

Jeu sur PlayStation 4, PlayStation 5

Yayap a mis 9/10.

Annotation :

La dernière exclusivité de la PS4 est aussi un jeu qui incarnait un vieux fantasme pour moi : un open-world dans le Japon féodal en mode simulateur de samouraï ! J'étais forcément aux anges tout en attendant le jeu avec une certaine appréhension.

A l'arrivée, Ghost of Tsushima rentre visiblement dans le moule des open-worlds de la gen, Assassin's Creed en tête puisqu'il en reprend la structure et moult mécanismes. A ceci près que Sucker Punch est des lieues en avance sur Ubi pour ce qui est de créer un monde vivant et enivrant, avec une vraie personnalité. Cela passe par une direction artistique splendide, que ce soit dans l'utilisation très marquée des couleurs, les détails comme les pétales ou les feuilles qui tourbillonnent, la musique... Mais aussi plein de petits trucs qui rendent le monde organique, comme la possibilité de se guider avec l'aide du vent, de suivre des animaux pour découvrir des points d'intérêt au lieu de juste ouvrir sa carte... On a là l'une des plus belles utilisations de la nature depuis Breath of The Wild, sans égaler celui-ci toutefois.

J'apprécie également que la nuée d'activités secondaires tue-temps soient pleinement intégrées au contexte et participent de la poésie du titre : les haïku, les sources chaudes, les sanctuaires shinto... Autant de touches qui renforcent l'immersion et m'ont incité à tout découvrir.

J'adore également les combats qui donnent vraiment l'impression d'être un sabreur, c'est assez riche et demande un certain temps d'adaptation pour maîtriser les différentes techniques - même si on finit forcément par être OP. Mais c'était un plaisir de mouliner des mongols à la pelle. Dommage que l'infiltration soit quant à elle super générique et pas aidée par une IA d'un autre âge.

Quant au scénario, je l'ai souvent vu décrié et à tort selon moi. Alors encore une fois rien d'original mais le jeu offre une belle montée en puissance et fait évoluer son héros en le présentant face à un dilemme déchirant, qui renvoie à des questions plus larges (l'honneur, l'éthique en temps de guerre). Et ça regorge tout de même de passages d'anthologie assez déchirants dans sa seconde moitié. Sans compter les récits consacrés aux persos secondaires, pour la plupart assez émouvants et permettant de s'attacher à la petite troupe qui nous accompagne tout au long de l'aventure.

Bref un jeu bourré d'imperfections mais généreux et surtout passionné, de quoi me faire espérer une suite pour continuer ce chambara-trip !

Limbo
7.5
12.

Limbo (2010)

Sortie : 21 juillet 2010. Plateforme, Réflexion, Aventure

Jeu sur Xbox 360, PlayStation 3, PC, Mac, PS Vita, Xbox One, PlayStation 4, Nintendo Switch, Linux, Android, iPad, iPhone, PlayStation 5

Yayap a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Inutile de ressasser tout ce qui en a déjà été dit : Limbo est une merveille de gameplay astucieux et surtout d'ambiance poétique et sombre, cette direction artistique ultra-simple cache une vraie puissance évocatrice au service d'une (non)narration grisante.

Horizon: Zero Dawn
7.3
13.

Horizon: Zero Dawn (2017)

Sortie : 1 mars 2017 (France). Action, RPG

Jeu sur PlayStation 4, PC, PlayStation 5

Yayap a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Horizon reprend à sa sauce bon nombre d'éléments récurrents de la vague d'open-worlds actuelle (de The Witcher 3 aux jeux Ubisoft) non pas dans une optique de refonte totale comme le dernier Zelda mais bien dans un esprit de synthèse. Le jeu n'évite pas de nombreux écueils du genre (IA humaine moisie, crafting encombrant, map illisible à force d'être bourrée de marqueurs, quêtes fedex peu inspirantes...) mais tire malgré tout son épingle du jeu.

Déjà, il propose un univers passionnant, entièrement original et richement écrit. Découvrir comment fonctionne ce monde, comment chaque élément s'organise et surtout (c'est l'un des enjeux de la quête principale) comme il en est arrivé là, est une vraie fin en soi. Cette quête de découverte s'accorde à merveille avec la quête identitaire d'Aloy, personnage principal très réussi et sur lequel le joueur peut parfaitement projeter ses envies de découverte, d'exploration et de compréhension. La trame principale n'est pas d'une originalité folle mais est bien amenée et vraiment captivante dans son second acte consacré aux révélations sur ce monde post-apocalyptique, en plus de permettre la rencontre de quelques personnages marquants.

Le jeu est techniquement au top pour un monde ouvert et offre une splendide direction artistique, rivalisant sans problème avec les ténors du genre en matière d'immersion et de poésie - la très belle musique étant un plus indéniable.

Mélangeant, comme c'est la tendance, combat et infiltration, le jeu offre quelques affrontements d'anthologie contre les fameuses machines. Je ne compte plus les fois où je me suis dit à la vue d'un monstre de métal particulièrement imposant : "mais comment je vais battre ce truc", le sentiment d'accomplissement après une victoire durement méritée n'en étant que plus grand. Dommage que le combat au corps-à-corps manque parfois de précision, le jeu privilégiant très clairement les affrontements à l'arc. Dommage aussi que les affrontements contre les humains soient en deçà du reste à cause d'une IA en paille, et que les phases d'infiltration manquent clairement de polish.

Imparfait mais proposant un univers fort, le jeu de Guérilla Games est une réussite vraiment encourageante et j'attends avec impatience une suite en corrigeant les quelques défauts.

Unravel
6.9
14.

Unravel (2016)

Sortie : 9 février 2016. Plateforme, Réflexion, Aventure

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, Xbox Series X/S

Yayap a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Que voilà une belle pépite indé !

Je m’attendais à un joli jeu de plateforme au gameplay astucieux, mais je ne m’attendais pas forcément à une si belle histoire. Le jeu aborde la question du souvenir, de l’existence et du lien entre les êtres de fort belle manière, en faisant exister harmonieusement gameplay et narration. J’aime comme le jeu utiliser les moyens vidéoludiques pour délivrer son propos sans cinématiques, dialogues ou phase narratives claires, simplement en se servant de l’environnement ou des actions du joueur - notamment le dernier niveau, un peu relou mais d’une sacrée puissance ! Ça m’a parfois rappelé Journey, à ceci près que ce dernier était entièrement allégorique alors qu’Unravel fait des références plus explicites à une existence en particulier. J’ai beaucoup été ému par la sincérité du propos du jeu, l’épure globale et la manière dont la direction artistique splendide et la musique complétaient le tout.

Le gameplay à base de fil de laine est ingénieux et plutôt bien exploité tout au long du jeu, même si j’aurais sans doute aimé un peu plus de variations sur le thème ou une vraie montée en puissance. Mais ça restait un plaisir à jouer.

Marvel's Spider-Man
7.6
15.

Marvel's Spider-Man (2018)

Sortie : 7 septembre 2018. Action-Aventure

Jeu sur PlayStation 4, PlayStation 5, PC

Yayap a mis 8/10.

Annotation :

Ça faisait longtemps que j'attendais un jeu Spider-Man capable de rivaliser avec les Batman de Rocksteady, et Insomniac et Sony ont fini par le faire.

Le gros point positif pour moi est clairement la quête principale. Tous les poncifs de l'univers de l'Araignée sont réutilisés de manière intelligente dans une histoire qui puise clairement son inspiration chez Sam Raimi. L'accent est ainsi vraiment mis sur Peter Parker, ses responsabilités et la fine balance qu'il doit maintenir entre sa vie personnelle et son devoir de héros. La plupart des personnages sont crédibles et nuancés (mention aux deux vilains principaux), l'intrigue est captivante et gère bien son assombrissement jusqu'à un final assez tragique et étonnamment poignant. A côté de ça, les missions se suivent sans déplaisir, on a peu de temps morts, une mise en scène explosive et rien qui ne déçoit vraiment à part des passages avec MJ ou Miles Morales bien peu captivants point de vue gameplay.

Le gameplay est d'ailleurs l'autre grande réussite. Les combats sont inspirés de ceux des Arkham, en y ajoutant la virtuosité acrobatique propre à Spidey, le tout est bien jouissif et suffisamment varié pour maintenir l'intérêt tout le long sans qu'on ne se lasse. Et les fameuses phases de déplacement à coup de toile sont un vrai plaisir : instinctives et ébouriffantes (à défaut de représenter un quelconque challenge), de quoi avoir vraiment l'impression d'incarner le Tisseur en vadrouille.

Les faiblesses viendraient plutôt d'un contenu secondaire qui tombe dans les gros travers des open-worlds actuels : collecte d'items et mini-activités, rien de bien passionnant et pourtant la progression de notre personnage dépend entre autres de ces à-côtés. Ce n'est pas le genre de jeu sur lequel on passerait des dizaines et des dizaines d'heures, ne serait-ce que parce que la taille et la configuration de la map n'autorisent pas vraiment une importante exploration. Plus globalement, il manque au jeu un vrai facteur innovation pour pouvoir espérer concurrencer les Arkham. Tout est au minimum bien exécuté mais absolument rien de ce que le jeu propose n'a pas déjà été vu ailleurs.

Une vraie réussite néanmoins, en maintenant cette qualité d'écriture et prenant un peu plus de risques pour les autres aspects, on pourrait avoir une suite excellente et qui marque les esprits !

God of War III Remastered
7.8
16.

God of War III Remastered (2015)

Sortie : 15 juillet 2015 (France). Action-Aventure, Beat'em up

Jeu sur PlayStation 4

Yayap a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

La trilogie originale s’achève par son meilleur volet. GoW 3 reprend les bases établies par ses prestigieux prédécesseurs : le gameplay et le principe global changent assez peu, on appréciera toutefois quelques petites nouveautés bienvenues dans les combats, plus fluides, dynamiques et jouissifs que jamais ! Le coup de boost va d’abord aux graphismes, flamboyants (d’autant plus sur cette version Remastered) et à la mise en scène aux proportions encore plus démesurées qu’auparavant. Le jeu enchaîne les moments de bravoure comme l’intro ou le combat sur un certain titan, et offre les combats de boss les plus variés et impressionnants de la saga et quelques passages à la construction plus singulière. D’une manière générale, c’est le plus équilibré des trois jeux, pas trop long ni trop court, sans qu’aucun passage ne devienne trop envahissant ou rébarbatif.

Mais c’est véritablement sa narration qui l’élève au dessus des deux autres pour moi. Tout ce qui avait été mis en place par les premiers se concrétise enfin ici, à savoir la quête aveugle de Kratos pour une vengeance qui, on le sait, n’apportera que la destruction. Le jeu est donc pensé comme une grande descente aux enfers à mesure que son personnage principal s’enfonce dans une démence meurtrière. Le jeu est d’autant plus interpellant qu’il nous force à participer à la barbarie, rarement ai-je pris autant de plaisir à incarner un personnage tout en condamnant ses actions. Mais le jeu évite de sombrer dans la noirceur absolue et se permet une petite respiration d’espoir, notamment grâce au personnage de Pandora (quelque part une proto-Atreus) et à tout ce qu’elle amène à la conclusion.

Une fin idéale à tous points de vue, et sans doute l’un des meilleurs jeux de son registre.

Doom
7.9
17.

Doom (2016)

Sortie : 13 mai 2016. FPS, Action

Jeu sur PC, PlayStation 4, Nintendo Switch, Xbox One, Streaming

Yayap a mis 8/10.

Annotation :

N'ayant jamais joué à Doom, j'ai surtout abordé le dernier-né d'id Software comme un FPS contemporain. Et, à ce titre, le jeu fait un bien fou. Pas de temps perdu en blablatage et en mise en scène d'une trame de toute façon simpliste, on est jeté dans le feu de l'action au coeur d'un gameplay rapide, nerveux et bourrin.

Le jeu est conscient que ce que le joueur recherche, c'est de la baston, et c'est ce qu'il lui offre sur un plateau : on dézingue, on défourraille et on écartèle les nombreux ennemis que le jeu a à offrir grâce à un arsenal complémentaire et à travers un level design bien pensé, qui pousse au mouvement plutôt qu'à se planquer. La gestion de la BO tient du génie : les sons ambiants, la montée en puissance à mesure qu'on sent l'affrontement qui arrive, puis l'explosion de gros riffs de guitare renforce l'impression de jouissance pure qu'on ressent en massacrant du démon.

Je pourrais éventuellement lui reproche un manque de variété dans sa direction artistique et les atmosphères visuelles de ses différents niveaux, j'espère que la suite corrigera ça. Mais sinon, qu'est-ce que c'était bon !

Doom Eternal
8.1
18.

Doom Eternal (2020)

Sortie : 20 mars 2020. Action, FPS

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch, Streaming, PlayStation 5, Xbox Series X/S

Yayap a mis 8/10.

Annotation :

Doom Eternal est une suite à la hauteur du premier. On reprend la même formule mais on l'étend un peu en corrigeant le principal reproche que je faisais au précédent puisqu'on a enfin une vraie variété dans les environnements. D'ailleurs, la direction artistique est assez sublime dans son gigantisme iconographique.

Pour le reste, on retrouve la formule qui marche, quelques ennemis et features en plus mais globalement on est en terrain connu. Le gameplay est nerveux à souhait, privilégie le mouvement et l'adaptabilité en sanctionnant sévèrement le fait de jouer trop "safe". Il faut bien connaître son arsenal et savoir ce qui marche le mieux face à tel ennemi sous peine de gâcher de précieuses munitions. Inutile de dire que c'est purement jouissif en plus d'être bien tendu sur certains passages assez longs qui mettent les nerfs à rude épreuve.

Si j'avais un reproche à faire, c'est que le surplus d'ambition se retourne parfois un peu contre id Software. La campagne est longue, plus que celle du premier, et ça ne m'apparaît pas forcément justifié au vu de la simplicité du concept. On dirait qu'ils ont voulu mettre des phases de plateforme/énigmes pour apporter un peu de respiration, j'ai pas trouvé ça hyper intéressant à jouer, j'aurais préféré une campagne plus condensée et sans temps morts, ou alors avec des phases plus créatives que juste sauter de mur en mur.

En plus l'histoire est plus présente que dans le premier et je dois bien avouer que je n'en avais strictement rien à péter, je voulais juste qu'on arrête de m'expliquer des trucs et qu'on me laisse castagner en paix !

Je râle pour râler parce qu'en soi Doom Eternal est un putain de AAA jouissif, exigeant et qui ne se fout pas de la gueule de son public. Et rien que ça ça fait plaisir !

Uncharted 3 : L'Illusion de Drake
7.4
19.

Uncharted 3 : L'Illusion de Drake (2011)

Uncharted 3: Drake's Deception

Sortie : 2 novembre 2011 (France). Action-Aventure

Jeu sur PlayStation 3, PlayStation 4

Yayap a mis 8/10.

Annotation :

Ayant trouvé la recette qui marche avec Among Thief, Naughty Dog réutilise globalement le même modèle pour Drake's Deception (osef mais ça fait un peu tache que ce soit le seul des 4 jeux à avoir un sous-titres traduit).

C'est peut-être là que se situent les limites de ce troisième opus : on commence à connaître la chanson et les effets de mise en scène deviennent un peu trop systématiques, entre tuyaux ou échelles qui se détachent, sol qui se dérobe sous les pieds de l'aventurier et autres joyeusetés... Des tentatives de pimenter et rallonger l'aventure mais qui deviennent de plus en plus prévisibles. Sans compter que la structure même du jeu semble calquée sur celle de son aîné, on retrouve les mêmes passages obligés, les mêmes moments de bravoure. Sans compter que, dans sa grande générosité, le jeu en fait parfois un peu trop.

A côté de ça, certains passages fonctionnent tout de même diablement bien, en particulier tout le rush désertique final, ça reste très plaisant dans le genre aventure à grand spectacle, et les changements de décor (Yémen, Syrie mais aussi Londres et un château en France) sont bienvenus.

Niveau écriture, c'est encore une fois du très bon boulot dans le genre script efficace malgré, encore une fois, quelques repompes du précédent volet. J'apprécie de nouveau tous les personnages, y compris Charlie qui arrive à être bien vite attachant alors que c'est sa première apparition. C'est avant tout la relation Nate/Sully qui est à l'honneur et on ne peut que s'en réjouir : non seulement l'alchimie entre les deux aventuriers est toujours aussi forte, mais l'exploration de leur passé commun donne de l'épaisseur à chacun des personnages. J'aurais aimé que les méchants soient un peu plus étoffés par contre, en particulier compte tenu du passif de Marlowe avec le fameux duo.

Plus imparfait et surtout moins surprenant que le deuxième opus, Uncharted 3 n'en reste pas moins un gros morceau dans son genre, c'est toujours la même énergie et le même plaisir de jeu. Vivement la conclusion de l'ensemble !

Grand Theft Auto V
8
20.

Grand Theft Auto V (2013)

Sortie : 17 septembre 2013. Action-Aventure

Jeu sur PlayStation 4, PlayStation 3, Xbox One, Xbox 360, PC, PlayStation 5, Xbox Series X/S

Yayap a mis 8/10.

Annotation :

Refaire GTAV dans sa version PS4 m'a permis de mieux apprécier un jeu que je trouvais surestimé à sa sortie.

Le boulot abattu par Rockstar est impressionnant : l'immersion, le soin du détail, l'ambiance globale de la région de San Andreas... C'est sans doute l'accomplissement de tout un genre, peu étonnant d'ailleurs que peu de studios s'y soient frotté depuis.

Je trouve malgré tout la quête principale un peu longue, avec trop de missions de remplissage à mi-parcours, et Rockstar qui va trop loin dans sa volonté d'immersion avec de longues phases inutiles et assez chiantes (empiler des containers pendant dix minutes, ça vous passionne ? Pourtant Rockstar l'a fait). Toute fois la majeure partie du jeu reste assez fun, avec des phases d'anthologie et un rush final bien réussi. Sans compter les braquages, j'aurais aimé que le jeu en propose plus même en dehors de la campagne.

GTA garde sa qualité d'écriture principale, à savoir son ton ultra-satirique, plus acide que jamais, ses personnages haut en couleur et assez attachants. A ce titre, j'ai largement préféré Michael et Trevor à un Franklin trop fade dans son rôle d'apprenti gangster. Après le jeu rate un peu le coche d'être plus qu'une simple histoire de braquage à grande échelle, il aurait pu aller plus loin dans le développement de ses personnages pour livrer quelque chose de vraiment émouvant, à la manière d'un RDR mais bon, tant pis.

Le gros atout du jeu reste son côté bac à sable et les possibilités pour le joueur de s'amuser avec une relativement bonne marge de manoeuvre. Le jeu évite de nous saturer d'icônes sur la map et c'est en cherchant qu'on trouvera de quoi passer son temps. La conduite reste super agréable, les fusillades bien sympas (surtout en mode FPS) et le jeu ne manque pas de missions annexes et d'activités à faire (même si j'aurais préféré un côté "gestion d'activités criminelles" plus poussé au lieu de pouvoir faire du golf ou du yoga).

Bref, je ne considère toujours pas GTAV comme un jeu parfait, sans doute un peu coincé entre l'ambition et le soin du détail de Rockstar et la volonté d'offrir un titre fun et déconnant, mais je suis désormais mieux à même d'apprécier les énormes qualités d'un titre qui reste majeur dans l'histoire récente du jeu vidéo.

Flower
7
21.

Flower (2009)

Sortie : 12 février 2009. Inclassable

Jeu sur PlayStation 3, PlayStation 4, PS Vita, PC, iPhone, iPad

Yayap a mis 8/10.

Annotation :

On reconnait la patte thatgamecompany et les principes de flOw :on incarne différents "personnages" au fil des chapitres, on ramasse des éléments pour grandir, on ne peut mourir ni perdre de la progression... Et plus généralement, cette philosophie de jeu contemplatif et apaisé. Mais, là où flOw se limitait à un trip relaxant, Flower affiche d'autres ambitions. C'est déjà beaucoup plus beau, le trait est simple mais l'épure de la direction artistique se conjugue avec un vrai sens de la poésie visuelle et certains plans sont assez ébouriffants !

Mais la poésie n'est pas que visuelle, mais également narrative. Derrière son concept simple, Flower raconte une petite histoire, celle d'un monde qui retrouve progressivement ses couleurs. La narration s'émancipe de toute nécessité de contextualisation et se fait avant tout par le gameplay et l'émotion, et ça m'a fait un bien fou !

Après j'ai toujours du mal avec les motion controls, mais en dehors de ça quelle belle expérience !

Gravity Rush: Remastered
7.3
22.

Gravity Rush: Remastered (2015)

Gravity Daze

Sortie : 3 février 2016 (France). Action-Aventure

Jeu sur PlayStation 4

Yayap a mis 8/10.

Annotation :

Le gros atout de Gravity Rush, c'est son gameplay tournant autour de la gestion de la gravité que j'ai trouvé absolument ébouriffant ! On avait déjà un aperçu des possibilités que ça pouvait offrir dans un Mario Galaxy, mais la composante restait limitée à des sections de gameplay délimitée. Ici, utiliser les changements de gravité pour se déplacer et effectuer de vrais balais aériens a quelque chose de grisant, plus encore que dans un jeu comme Spider-Man où l'on reste malgré tout attiré par le sol.

Le jeu bénéficie également d'une direction artistique originale et souvent très réussie, qui compense un peu les faiblesses techniques du titre (on sent que c'est un jeu Vita à la base). L'héroïne est super attachante, de même qu'un certain nombre de persos secondaires. Après, j'ai trouvé l'histoire prenante mais je n'ai pas tout pigé au fin mot de l'histoire, je ne sais pas si c'est moi qui ai raté quelque chose ou si on est censé en découvrir plus dans la suite ?

Une très belle découverte dans tous les cas !

Hitman
7.5
23.

Hitman (2016)

Sortie : 31 octobre 2016. Action-Aventure, Infiltration, Réflexion

Jeu sur PC, Mac, Linux, PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 5, Xbox Series X/S

Yayap a mis 8/10.

Annotation :

Je découvre enfin la licence Hitman avec ce reboot de 2016 et je suis très conquis par l’approche !

En gros c’est ce que j’attends d’un jeu d’assassinat : tu es lâché dans une map avec une ou plusieurs cibles et on te dit “vas-y amuse-toi”. Le sel du jeu est clairement la liberté d’approche qui est offerte à travers la multiplicité des opportunités présentées dans chaque mission. On peut refaire chaque chapitre plusieurs fois de manière totalement différente à la fois, tenter différentes approches, et ça rend l’expérience d’autant plus grisante parce qu’on a vraiment l’impression d’être un assassin envoyé sur le terrain et forcé d’improviser pour arriver à ses fins. On peut tout aussi bien suivre les opportunités et utiliser l’environnement pour masquer ses assassinats en accident, on peut tenter d’isoler les persos d’une manière ou d’une autre pour ensuite leur briser la nuque quand ils ont le regard tourné, ou bien on peut tenter l’approche bourrine (spoiler alerte : ça ne marche pas bien).

Après j’avoue que je suis plutôt du genre à tout faire une fois et éventuellement relancer le jeu dans quelques mois, j’ai l’impression que ça perdrait du côté organique de mon expérience si je refaisais tous les niveaux en boucle (même si le jeu a sans doute été pensé comme ça).

J’ai également envie de mentionner des environnements particulièrement variés : on alterne entre un défilé de mode parisien, un hôpital high-tech au Japon ou encore un Marrakech en pleine révolte… On est à chaque fois plongé dans une ambiance complètement différente et riche en détails, c’est vraiment immersif.

Bon même si l’ensemble est réjouissant, je ne trouve pas le jeu sans défaut : le système d’opportunités est sympa mais donne un peu trop l’impression d’être placé sur des rails et de suivre des instructions jusqu’à ce que notre assassinat nous soit offert sur un plateau. C’est limite plus gratifiant de se la jouer impro totale même si souvent le résultat est bien plus disgracieux. Aussi, et c’est hélas une récurrence du genre, l’IA n’est clairement pas à la hauteur d’un jeu où l’essentiel consiste à berner et manipuler son entourage.

Des défauts qui sont je l’espère corrigés dans les suites mais en tout cas j’ai été très convaincu par cette entrée en matière !

Uncharted: The Lost Legacy
7.3
24.

Uncharted: The Lost Legacy (2017)

Sortie : 23 août 2017. Action-Aventure

Jeu sur PlayStation 4, PlayStation 5

Yayap a mis 8/10.

Annotation :

Si A Thief's End offrait une conclusion idéale aux péripéties de Nathan Drake, The Lost Legacy était attendu au tournant pour prouver que la saga pouvait survivre sans son emblématique héros. Pari réussi pour un spin-off qui reste très fidèle aux bases de la saga tout en ouvrant la voie vers une potentielle évolution.

Je pense bien entendu au principe de semi-open world, déjà un peu expérimenté dans le 4e opus et ici davantage développé. La zone ouverte du jeu est très plaisante à parcourir et j'ai pris un vrai plaisir à fouiller tous ses recoins pour accomplir la quête secondaire. Explorer une jungle et ses ruines antiques à la recherche de trésors, sans fil conducteur trop envahissant : voilà vers quoi pourraient se diriger les prochains volets et je dois dire que l'approche me séduirait.

Pour le reste, on retrouve la recette que Naughty Dog maîtrise désormais à la perfection, à base de mise en scène dynamique et explosive et d'un juste mélange entre action et aventure. Le gameplay a fort peu bougé depuis ATE mais pourquoi changer une recette qui marche ? On peut en revanche regretter le manque de vrai renouvellement, en dehors du facteur "open-world" limité à une mission. De nombreux passages semblent directement tirés de l'un des opus précédents et on commence à se dire que ND a fait le tour de ses gimmicks favoris. On a également l'un des méchants les plus faibles de la saga.

En revanche, le duo Chloe/Nadine fonctionne à merveille. Les motivations des deux héroïnes et la manière dont un lien fort se tisse progressivement entre elles ajoute une vraie dimension au jeu, et je serais plus que ravi de voir les deux voleuses de retour dans un prochain Uncharted.

Dishonored
7.6
25.

Dishonored (2012)

Sortie : 9 octobre 2012. Action-Aventure, Infiltration

Jeu sur PlayStation 3, Xbox 360, PC

Yayap a mis 8/10.

Annotation :

Ce jeu, c'est un peu ce qu'Assassin's Creed devrait être : de l'assassinat sans conneries de méta-histoire, et surtout offrant une relative diversité d'approche quant à la manière dont on approche puis se débarrasse de ses cibles. A ce titre, j'apprécie le level design ouvert, qui donne toujours l'impression que le chemin qu'on a emprunté n'était pas le seul pour arriver à sa destination. Ajoutons des pouvoirs plutôt jouissif à utiliser (en particulier le Blink et ses nombreuses possibilités et l'arrêt du temps un peu cheaté mais sacrément badass) avec là aussi l'impression que le jeu aurait pu se dérouler tout autrement si l'on avait choisi d'autres habilités à mettre en avant, je n'ai par exemple jamais utilisé la possession.

La direction artistique est plutôt réussie, passé le chara-design un peu comics surprenant au début. Il y a un vrai travail d'atmosphère pour rendre palpable le côté poisseux et corrompu de la ville de Dunwall.

La trame est classique et sans surprise (malgré un twist qu'on voit venir à trois kilomètres) mais permet au joueur de s'incarner dans son personnage et ainsi de définir les motivations derrière sa façon de jouer - en gros tuer tout le monde ou éviter au maximum les pertes. Dommage toutefois que le jeu nous pousse clairement vers une voie plutôt que l'autre au point que bonne fin = gentil qui ne tue personne et mauvaise fin = psychopathe tueur en série. Un peu culpabilisant alors qu'il aurait été plus subtil et intéressant de justement nuancer les bons et mauvais côtés des deux approches.

Malgré cela, j'ai pris un pied certain !

Call of Duty 4: Modern Warfare Remastered
6.8
26.

Call of Duty 4: Modern Warfare Remastered (2016)

Call of Duty: Modern Warfare Remastered

Sortie : 4 novembre 2016. FPS, Action

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One

Yayap a mis 8/10.

Annotation :

Si je n'ai jamais vraiment touché à la licence CoD (par "principe" puis par manque d'intérêt), force est de constater que ce Modern Warfare reste une référence dans son domaine.

Les enjeux du scénario me sont certes complètement passé dessus (ce n'est pas aidé par les "cinématiques" entre chaque mission), le jeu demeure impeccable dans sa mise en scène et son immersion. La campagne est rythmée, sans temps morts et avec suffisamment de passages d'anthologie qui se démarquent du reste - la scène de la bombe ou la fameuse mission à Tchernobyl resteront gravées dans ma mémoire.

Le gameplay est simple, efficace, sans fioritures, tout ce que j'attends d'un shooter. Mes quelques réserves viennent du côté parfois trop scripté - c'est pour servir la mise en scène certes, mais on a parfois l'impression d'être au théâtre avec des persos qui répètent leur placement à l'identique - ainsi qu'une IA en paille.

Mais en dehors de ça, le jeu fait son job et je comprends aisément l'impact énorme qu'il a pu avoir sur l'industrie (sans parler du multi bien sûr).

Dishonored 2
7.7
27.

Dishonored 2 (2016)

Sortie : 11 novembre 2016. Infiltration, Action-Aventure

Jeu sur PlayStation 4, Xbox One, PC

Yayap a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Cette suite se révèle aussi plaisante à jouer que son aîné, en en peaufinant la recette sur bien des points. Déjà, c'est plus joli (forcément), et le changement de ville permet de renouveler un peu les atmosphères visuelles et l'ambiance globale, même si l'on perd en contrepartie le côté poisseux du premier jeu.

Ayant choisi d'incarner Emily, je me suis retrouvé avec une palette de pouvoirs bien différente de celle de Corvo mais tout aussi agréable à prendre en main. Le longue portée et la possibilité d'envoyer voler ses ennemis près de soi offre des perspectives assez jouissives en terme d'infiltration comme d'affrontement. J'ai d'ailleurs été nettement plus bourrin que sur le premier jeu.

La partie centrale est clairement la plus réussie et la plus inventive, offrant les missions les plus intéressantes et le level design le plus riche. Je pense notamment au manoir mécanique ou encore à ce fascinant épisode où l'on alterne constamment entre passé et présent.

Plus agréable, varié et inventif que son prédécesseur, Dishonored 2 pêche cependant clairement par sa narration. Le jeu fait le choix de délaisser les questions politiques abordées par le premier et s'axe davantage sur le versant fantastique/mystique de l'univers, pourquoi pas. Mais, je ne sais bien sûr pas comment on vit l'aventure du côté de Corvo, en tout cas je ne me suis pas spécialement attaché à Emily, le personnage est traité de manière très basique mais lui donner une voix et des dialogues fait perdre cet atout du premier, à savoir qu'on se mettait instinctivement derrière le masque de Corvo et qu'on vivait ses motivations à fond.

Je n'ai de plus pas trouvé la méchante extrêmement réussie, ils essaient bien de la complexifier au fil de l'aventure mais pour moi ça reste la même connasse hautaine du début. Ç'aurait été intéressant d'en faire un vrai personnage tragique, qu'on ait de vrais remords à la tuer. Le jeu étant clairement conçu comme un face à face entre le protagoniste et la méchante, il est également dommage que l'affrontement manque d'ampleur et que la confrontation finale soit si vite expédiée. Je ne parle pas de la fin bâclée (en tout cas en létal), bref c'est pas du côté du narratif que le jeu trouve son intérêt.

Dommage parce qu'en bossant ce point on pourrait avoir un vrai chef-d'oeuvre, au lieu d'un très bon jeu, imaginatif et plaisant à jouer mais à la trame pas vraiment impliquante.

Unravel Two
7
28.

Unravel Two (2018)

Sortie : 9 juin 2018. Action-Aventure, Réflexion, Plateforme

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch

Yayap a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Une suite en-dessous du premier volet.

L'idée de génie du jeu est la manière dont ça renouvèle les acquis du premier pour l'adapter à un gameplay coop. C'est souvent assez ingénieux sans être trop casse-tête, il faut souvent réfléchir ensemble et bien se synchroniser au risque d'entraîner l'autre dans sa chute. J'ai quelques petits reproches sur la partie "jeu", comme un level design pas toujours clair, un recours un peu automatique à certaines mécaniques comme le balancier qui revient souvent, et une expérience globalement moins variée que le premier. Mais ça reste super plaisant, encore une fois servi par une direction artistique chatoyante et une musique du plus bel effet.

Mon principal problème vient donc de la narration. Le premier avait une recette excellente, qui lui permettait de trouver une vraie force émotionnelle et un sentiment de nostalgie permanente, tout en utilisant les outils du gameplay pour raconter l'histoire de manière implicite. Ici ça m'a semblé beaucoup plus basique, même si ça a la bonne idée de reprendre le concept de laine = lien entre les êtres en l'appliquant à la notion d'entraide et de soutien mutuel, ce qui se marie bien sûr parfaitement avec le gameplay coop. Mais les thématiques me semblent bien plus effilées (sans mauvais jeu de mots), la progression de l'histoire complètement déconnectée du gameplay la plupart du temps, et surtout l'émotion quasi-absente. J'avoue même avoir été confus face à la fin, là où celle du premier clôturait parfaitement l'ensemble.

Dommage donc, mais je conseille malgré tout le jeu à qui aurait l'occasion de le faire en coop, c'est bien fun et pas trop long.

Far Cry 5
6
29.

Far Cry 5 (2018)

Sortie : 27 mars 2018. FPS, Action-Aventure

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One

Yayap a mis 7/10.

Annotation :

Far Cry reste le gros jeu bac à sable du catalogue Ubi et ce 5e volet ne fait pas exception. Le jeu s'émancipe des quelques lourdeurs qui affectaient la licence jusqu'alors (les tours, le crafting encombrant...), permettant un fun plus immédiat. C'est sans doute le FC dans lequel j'ai préféré me balader et faire des conneries, d'autant plus que les dév, sans doute par peur que le joueur s'ennuie, n'ont pas lésiné sur les évènements et rencontres aléatoires qui peuvent rythmer un simple trajet.

Après, les défauts de la saga, et de la majorité des productions récentes du studio, restent prégnants. A commencer par un manque de profondeur du monde ouvert, réduit à un terrain de jeu au détriment de l'immersion et de l'implication - malgré de jolis efforts visuels. L'année de la sortie de RDRII, ça fait un peu mal.

Scénaristiquement, on sent qu'il y a des efforts avec cette histoire à trois branches, des antagonistes un minimum travaillés et un ton relativement sérieux. Mais, encore une fois, tout es trop superficiel, survolé, les thématiques notamment sur le questionnement des actions du joueur (concrétisées notamment par une fin osée mais assez grossière) ne font jamais corps avec le gameplay, et du coup on a surtout l'impression de jouer à un gros défouloir qui se prend un peu trop au sérieux. De plus, le fait de ralentir la progression avec l'obligation d'accomplir des objectifs secondaires freine vraiment le rythme de l'aventure.

Du coup, Ubi fait un pas dans la bonne direction mais reste prisonnier de ses limites et n'atteint même pas l'état de grâce d'un AC Origins, perfectible en terme d'écriture mais sauvé par son impressionnant monde ouvert et son système de progression. Le jeu reste quand même un plaisir souvent jouissif, et supérieur au 4e volet sur à peu près tous les points.

Uncharted: Drake's Fortune
6.8
30.

Uncharted: Drake's Fortune (2007)

Sortie : 5 décembre 2007 (France). Action-Aventure

Jeu sur PlayStation 3, PlayStation 4

Yayap a mis 7/10.

Annotation :

Voilà que j'entame cette liste avec un jeu PS3 à l'origine (et ce ne sera pas le dernier, j'ai du rattrapage à faire).

Après avoir entendu parler pendant des années de cette saga souvent rangée dans le panthéon du blockbuster vidéoludique, il me tardait de l'essayer par moi-même. Ce premier volet est souvent classé un peu en dessous des suivants et je comprends pourquoi. Le jeu accuse quelque peu son âge, pas tant visuellement - l'ensemble reste joli, aidé par une remasterisation de qualité - mais par sa maniabilité rigide et ses animations laissant à désirer.

En terme de gameplay, ce sont surtout les phases de shoot qui mériteraient des améliorations, elles sont parfois assez pénibles, le tout manque de fluidité et d'instinctivité et n'arrive pas au niveau de ce que proposait Gears of War au même moment (il est vrai que le titre d'Epic ne devait pas jongler entre deux types de gameplay différents). C'est d'autant plus dommage que le côté TPS est vraiment prédominant, alors que j'aurais aimé plus de passages de contemplation et d'exploration.

Malgré tout, le jeu est parvenu à m'emballer, il dégage un vrai souffle d'aventure à l'ancienne (les nombreuses références sont assumées) et maintient l'envie de progresser tout le long. La direction artistique fait honneur à l'univers du jeu et quelques très belles idées de mise en scène égaient le tout. J'apprécie que ça ne tire pas en longueur, même si quelques chapitres plus fantastiques dans le dernier acte me laissent un peu plus dubitatif.

Je dirais que la grande force du titre, c'est son écriture simple mais efficace, qui justement rend ce parfum d'aventure si palpable. Les personnages sont une grande réussite, simples mais attachants dès leur première apparition, le jeu crée d'ailleurs une vraie dynamique entre eux et toutes leurs interactions sont assez savoureuses. De plus, Nathan Drake est un peu le héros d'aventure idéal : drôle, classe, ni trop naïf, ni trop cynique, c'est un vrai plaisir de l'incarner.

Entrée en matière imparfaite mais prometteuse, il me tarde de découvrir la suite !

Yayap

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