Que je sois le premier à chroniquer ce disque ok mais le premier à le noter c'est incroyable tant Vardis a été un groupe marquant du début des années 80. Incroyable !
Sorti en 1980 en marge de la NWOBHM dont Vardis ne saurait être affilié (affilié très souvent ce courant, à tort à mon avis, car hormis le fait d'être anglais et de sortir en 1980 ce live n'a pas grand chose de commun avec Iron Maiden, Tygers, Praying mantis, Saxon, Diamond head ou Samson les principaux groupes de ce mouvement).
Plutôt une espèce de chaînon manquant entre Rory Gallaher (live) et Motorhead.
D'ailleurs Vardis évolue en trio mais on devrait dire en power trio. En tout cas un groupe atypique dans la scène métal du début des années 80.
« 100 mph » est le premier album de Vardis et c'est directement un live. Osé !!
On sent que le groupe ne débute pas et connaît son sujet. Il faut dire qu'il écume les salles anglaises depuis 1977. D'ailleurs Vardis est avant tout un groupe de scène.
A sa sortie l'album a eu un beau succès d'estime, de bonnes critiques dans la presse spécialisée mais le public n'a pas suivi en masse et le disque s'est peu vendu. Il fait partie donc de ces très bons albums des années 80 injustement oubliés, pourtant c'est un live dans la lignée des Foghat ou Blackfoot (même si Blackfoot est largement plus connu).
Techniquement il y a des lacunes (plein de petites imperfections et c'est ça justement qui fait son charme) mais que d'énergie, de punch, du blues hard à fond la caisse, un rouleau compresseur. Par contre les solos sont bien ficelés.
«Du sang de la sueur et des larme » tel est le leitmotiv, Vardis est un groupe de besogneux mais dans ce cas c'est loin d'être une tare, presque un compliment même. Du rock joué avec ses tripes, l'impression parfois d'écouter un bon vieux live bootleg (mais le son est correct malgré tout, juste ce qu'il faut).
Effectivement ça sent bon le concert dans une petite salle miteuse avec une table de mixage bien pourrave ; mais qu'importe Vardis fait le job.
C'est rapide, sans temps mort, rentre dedans , un côté garage/blues, sans concession (et sans overdubs, garanti crasseux, reverbs, larsens en veux tu en voilà).
Les vocaux sont quasiment accessoires, ici l'instrument phare c'est la lead guitare de Steve Zodiac, l'archétype du "guitar hero" inspiré par Hendrix, Alvin Lee, Uli Roth et bien sur Ted Nugent et autres grands guitaristes des 70's (attention ici on est loin, très loin de Vai, Malmsteen ou Satriani).
Aucun titre ne sort vraiment du lot, tous quasiment dans le même moule mais citons tout de même « The lion'share », « If I were king » (le « classique » du groupe) « Move along » « situation negative » « Let's go ».
Parfois le tempo ralentit, se fait plus blues notamment sur l'intro de « The loser » mais qui s'accélère pour au final être le morceau le plus rapide de l'album, pas loin des premiers Motorhead dans l'esprit.
Plus « authentique » que cet album tu meurs, garanti 100% rock'n'roll, 100% sincérité.
Du hard blues garage boogie comme on aimerait en entendre plus souvent...

nico94
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le 11 août 2019

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