Avec Out of Touch in the Wild, les Dutch Uncles composent un album comme un kaléidoscope : chaque morceau est un éclat savamment taillé, aux couleurs changeantes, à la géométrie presque trop parfaite pour être vraie.
C’est une pop cérébrale, nervurée d’angles mathématiques, où les rythmes trébuchent élégamment et où la voix fragile de Duncan Wallis plane comme un funambule au-dessus du vide. On écoute, intrigué. On s’accroche. Puis on dérive.
Mais derrière la beauté froide des arrangements, il manque parfois un cœur qui bat plus fort, une faille, un vertige. L’album séduit par sa maîtrise, mais il peine à bouleverser. Il charme plus qu’il ne touche — un équilibre délicat, presque frustrant.
Un disque à apprivoiser, pour celles et ceux qui aiment se perdre dans les lignes complexes d’une pop qui refuse la facilité. Une œuvre subtile, exigeante, à laquelle j’accorde, sans regret, un 7.5/10.