Avec Strange Weekend (2012), Porcelain Raft propose un album à l’esthétique lo-fi assumée, porté par des sonorités oniriques et une atmosphère intimiste. Dès les premières notes, l’auditeur est plongé dans un univers vaporeux, où synthétiseurs flottants et rythmes discrets se mêlent pour créer un cocon sonore mélancolique.
L’album séduit par sa cohérence musicale et l’identité singulière qu’il parvient à instaurer. Des morceaux comme Drifting In and Out ou Put Me to Sleep illustrent bien cette volonté de suspendre le temps, avec une production volontairement floue et une voix fragile qui accentue le sentiment d’introspection.
Cependant, cette homogénéité peut parfois jouer en sa défaveur. Plusieurs titres tendent à se ressembler, et l’album manque par moments de variété ou de relief pour maintenir l’attention sur toute sa durée. C’est ce léger manque de dynamisme qui m’a poussé à lui attribuer la note de 7,5/10 : un bon album, avec une forte personnalité, mais qui aurait gagné à prendre plus de risques.
En conclusion, Strange Weekend est une œuvre douce et sincère, qui touche par sa sensibilité, même si elle reste parfois trop en retrait pour marquer profondément.