Certains albums s’imposent sans prévenir. J’ai trouvé Things Come Apart des Charlottes un soir de solitude, en fouillant au hasard dans une pile de disques oubliés. Je n’attendais rien de particulier, juste un fond sonore pour meubler le silence. Mais dès que Liar a démarré, j’ai su que je venais de tomber sur quelque chose qui allait rester.

Dès les premières secondes, j’ai eu cette impression que tout vibrait autour de moi. Le mur de guitares me submergeait, mais au milieu de cette masse sonore, la voix de Petra perçait comme un rayon qui refuse de se laisser étouffer. J’ai eu l’impression qu’elle me parlait directement, qu’elle cherchait à me tendre la main dans ce brouillard sonore.

Ce disque, je le vis toujours comme une contradiction. Les guitares sont bruyantes, parfois presque agressives, mais il y a toujours cette mélodie cachée, fragile, qui s’accroche. C’est ce mélange qui me bouleverse : l’urgence et la tendresse.

J’ai fini par acheter l’album en vinyle, presque par caprice, et aujourd’hui je ne peux plus l’écouter autrement. J’adore ce moment où l’aiguille se pose et où le disque respire avant de commencer. Les craquements se mélangent aux guitares saturées, et ça donne une texture encore plus humaine.

Chaque écoute me rappelle que la beauté n’a pas besoin d’être lisse. Au contraire, elle peut surgir du chaos, se glisser entre deux couches de bruit, comme une lueur fragile.

Cet album est une véritable pépite sonore, un incontournable pour les amateurs de shoegaze ou tout simplement de musique.


Kodack1
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le 16 sept. 2025

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