Après un début de carrière solo difficile où les journalistes passaient leur temps à le descendre, le public a peu à peu suivi Paul McCartney en se fichant (heureusement !) des critiques. Il faut rappeler que "Ram", considéré aujourd'hui comme un chef d'oeuvre avait été massacré par la presse histoire de montrer que les critiques peuvent être des crétins....
En 1973, Paul semble comme touché par la grâce. Il vient de signer "Live and let die" pour "Vivre et laisser mourir", un James Bond avec Roger Moore. La chanson plait non seulement au public mais même aux journalistes et devient quasiment un classique dès sa sortie et est considéré à juste titre comme l'une des meilleures chansons jamais écrites pour un James Bond (personnellement c'est ma préférée !). Cela lui redonne confiance....
Il redevient audacieux comme au temps des Beatles en démarrant l'album par "Band on the run". C'est un titre étonnant et inventif qui se compose en 3 parties: ça démarre comme une ballade lente puis elle se transforme en en rock pour finir dans une sorte de ballade country ! La chanson parle justement de liberté et c'est ce qu'évoque cette mélodie où McCartney fuit la consensualité... Et elle sera un énorme succès !
Il enchaine avec un titre pop à la mélodie plus qu'entrainante qui s'intitule "Jet" qui fait partie des tubes de cet album. Il est parti du mot "jet" pour écrire cette chanson pour la simple raison que ce mot lui plait parce qu'il sonne bien. Elle pârle des relations avec son beau-père quand il lui a demandé la main de Linda.
Il enchaine avec un slow comme McCartney les aime: le très réussi et joli "Bluebird" puis avec l'efficace "Mrs Vandelbit" et son fameux refrain composé de "Ho, Hey Ho" idéal pour faire participer le public en concert .
Ensuite vient "Let me roll it" une ballade avec quelques riffs de guitare rock qui était au départ la face b de "Jet" mais qui a fini par devenir un incontournable de son répertoire.
On trouve ensuite "Mamunia", ballade acoustique.
Avec "No words" on a l'impression d'entendre The Beatles c'est dire la qualité de la chanson. Même sonorité et ambiance .
Retour à la guitare acoustique pour "Picasso's last words" où on peut réentendre un petit bout de "Jet" ainsi que les "Ho, Hey Ho" de "Mrs Vandelbit".
L'album se clot sur "Nineteen Hundred and eighty five" qui parle à nouveau de liberté avec une formidable mélodie qui démarre au piano et qui finit avec de multiples instruments comme des cuivres et un orgue et il finit par un extrait de "Band on the run"! Un titre encore étonnant où McCartney montre qu'il n'est pas l'artiste consensuel décrit dans la presse...
Comme dans tous les albums des Wings on retrouve sa femme Linda au clavier et au choeurs et Dennis Laine à la guitare. Quant à Paul, il nous rappelle l'incroyable musicien qu'il est en jouant du piano, de la guitare, de la basse et même de la batterie !
"Band on The Run" a été un énorme succès commercial et est souvent considéré comme le sommet de la période Wings. Un véritable bijou pop inventif !
Quelques liens vidéos:
Band on the run https://youtu.be/5P_VfLun96o
Jet https://youtu.be/HFOnTfdms90
Mrs Vandelbit https://youtu.be/L7BSYWhMJBQ
Let me roll it https://youtu.be/EvT_6nGOhTM
Picasso's last words https://youtu.be/9NobdV5Kxw8
Nineteen Hundred and Eighty Five https://youtu.be/M9L0Y9VbZG0
Bonne écoute !