Après le succès éclatant de Tourist History, Two Door Cinema Club livre avec Beacon un album plus calme, plus lisse — et, malheureusement, un peu plus fade. L’intention est claire : ralentir le tempo, gagner en maturité. Mais dans cette quête de subtilité, le groupe semble avoir perdu un peu de ce qui faisait leur force : l’enthousiasme spontané, les mélodies accrocheuses, l’énergie communicative.
On retrouve ici quelques bonnes idées — "Sleep Alone", "Pyramid", "Handshake" — mais elles peinent à sortir du lot. L’ensemble sonne trop poli, trop prudent. La production est irréprochable, mais aseptisée. La voix d’Alex Trimble flotte, propre mais distante, comme si elle n’osait plus vraiment porter les morceaux.
On sent que Beacon veut bien faire, qu’il cherche à installer une ambiance plus posée. Mais à trop vouloir lisser les contours, le disque finit par devenir un peu terne. Agréable, mais oubliable. On l’écoute sans déplaisir… puis on passe à autre chose.
Un album de transition, soigné mais trop sage. Il manque ce grain de folie ou cette prise de risque qui aurait pu le rendre mémorable. 6.5/10, pour l’effort et quelques beaux moments, mais avec une pointe de frustration.