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Angels exist.
Après cette attente interminable, la fantôme de "XX" planant toujours sur mon coeur, je me jette enfin sur l'écoute (officielle) de Coexist proposée gracieusement en streaming par le groupe...
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2
Le poids du vide
Coexist est un album qui ne cherche pas à séduire. Il se déploie lentement, presque en retrait, comme s’il nous murmurait ses émotions plutôt que de les crier. C’est justement cette retenue, cette économie de moyens, qui m’a profondément marqué. Avec ses arrangements minimalistes et ses voix croisées pleines de non-dits, l’album capte quelque chose d’essentiel : la complexité du lien humain dans ce qu’il a de plus fragile.
Jamie xx, en architecte discret, tisse des rythmiques à peine palpables, empruntant autant au silence qu’aux musiques électroniques. "Chained" et "Fiction" incarnent parfaitement cette tension douce, ce jeu de regards détournés entre deux êtres qui ne se comprennent plus tout à fait. Ce n’est pas spectaculaire, mais c’est d’une justesse bouleversante.
Si je ne vais pas jusqu’à 10, c’est parce que cette esthétique, aussi maîtrisée soit-elle, frôle parfois l’uniformité. L’émotion est là, mais elle reste contenue, bridée, comme si l’album refusait de se laisser complètement aller.
Cela dit, Coexist reste pour moi une œuvre précieuse. Une sorte de murmure permanent, dont la pudeur finit par faire beaucoup de bruit à l’intérieur.
8
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le 9 avr. 2025
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