Avec Electric (2013), les Pet Shop Boys réussissent un pari audacieux : revenir à l’essence de la musique électronique, sans nostalgie ni compromis. Exit la mélancolie feutrée d’Elysium, place à une énergie brute, presque euphorique, propulsée par la production nerveuse de Stuart Price.
Dès Axis, l’album impose sa ligne : une cadence soutenue, des beats électrisants, et surtout, une volonté farouche de faire danser. Mais derrière cette façade clubbing, le duo conserve ce qui fait sa singularité : une élégance pop, un sens aigu de l’ironie (Love is a Bourgeois Construct) et une foi vibrante dans le pouvoir de la musique (Vocal).
Le disque n’est pas parfait – quelques longueurs se font sentir vers le milieu – mais sa cohérence et sa fraîcheur compensent largement. Electric, c’est la preuve qu’à plus de trente ans de carrière, Neil Tennant et Chris Lowe savent encore se réinventer, sans se trahir.
Un retour sous tension, électrisant et franchement jubilatoire. Note perso : 8/10.