« Plonger dans le chaos c’est parfois la meilleure façon de se retrouver »
Dès les premières secondes de Mayhem, j’ai senti que Lady Gaga n’avait pas seulement sorti un nouvel album : elle avait ouvert une faille. Une faille sonore, émotionnelle, presque viscérale, où le chaos n’est pas un défaut mais une signature. Et c’est exactement ce que j’ai aimé.
Ce que Gaga propose ici n’est pas une balade tranquille à travers la pop. C’est une descente volontaire dans un univers sombre, instable, imprévisible. Mais au lieu de fuir ce désordre, elle s’y abandonne (et nous avec). Chaque morceau est un fragment désaccordé mais parfaitement cohérent d’un miroir brisé, où l’on distingue tour à tour douleur, puissance, abandon, reconstruction.
Il y a quelque chose de profondément libérateur dans ce chaos assumé. Gaga ne cherche plus à plaire, à cadrer, à lisser. Elle griffe, elle crie, elle électrise. Et derrière cette noirceur apparente, il y a une beauté saisissante : celle d’une artiste qui ne se cache plus.
Mayhem est dense, parfois déroutant, mais incroyablement honnête. Et c’est cette noirceur lucide, cette tempête créative maîtrisée, qui m’a le plus touchée. Parce qu’il faut du courage pour plonger dans le chaos.
MERCI MADAME GAGA ❤️❤️