Dès les premières notes de la légendaire reprise de My Favorite Things, la magie opère : le soprano de Coltrane transforme ce standard de comédie musicale en un chant hypnotique, à la fois rêveur et puissant. Son jeu est fluide, captivant — chaque note semble respirer, comme un message communicatif plutôt qu’un simple solo.
Mais au-delà de ce moment iconique, j’ai trouvé que l’album glissait parfois sur une esthétique trop polie. Certaines improvisations, même très techniques, manquent de tension ou d’imprévu : on admire le savoir-faire, mais l’émotion ne percute pas toujours. C’est agréable, spirituel même, mais sans cette pointe de folie ou d’urgence dont je rêvais.
En résumé
Un album clé du jazz modal, porté par une interprétation élégante, mais dont l’intensité émotionnelle reste en demi-teinte.
🎷 Une promenade suave dans le rêve — magnifique, mais parfois un peu distante.