Psychedelic Pill, c’est Neil Young qui retrouve son vieux complice Crazy Horse pour un album aussi brut que sincère. Dès les premières minutes, avec Driftin’ Back, on comprend qu’on est parti pour un voyage hors normes : 27 minutes de riffs répétitifs, hypnotiques, presque méditatifs. Ce n’est pas fait pour plaire à tout le monde, mais c’est profondément cohérent avec l’ambiance générale du disque : un rock libre, étiré, habité.
Ce qui m’a marqué, c’est cette capacité à faire coexister des guitares saturées, crasseuses, avec une vraie émotion, presque fragile. Des morceaux comme Ramada Inn ou Walk Like a Giant illustrent parfaitement ça : des titres longs, puissants, où la rage laisse toujours une place à la nostalgie.
Alors oui, l’album est parfois un peu trop long, certaines idées s'étirent un peu inutilement… mais en même temps, ça fait partie de son charme : Psychedelic Pill ne cherche pas à séduire, il cherche à dire quelque chose, à faire ressentir.
Je lui ai mis un 8 sur 10 parce que, malgré ses imperfections, c’est un disque sincère, libre, et rare dans ce qu’il ose. C’est un voyage musical intense, à la fois rugueux et profondément humain.