Après un premier tome qui s'attachait à décrire les enjeux à venir, ce second opus vient apporter de nouvelles précisions quant à la véritable nature des sylvidres et leur influence sur la construction du monde.


Cette première découverte de l'ennemi en tant qu'être vivant (bien que ce soit un végétal) renforce encore un peu plus l'un des thèmes majeurs de cette saga : la science. En effet, ce thème était déjà omniprésent dans le premier tome alors que Tadashi découvrait le fonctionnement de l'Arcadia. La question de savoir si le vaisseau est doté d'une conscience est en suspend tout au long du récit puisque s'il obéit aux ordres d'Albator, l'ordinateur central est également capable de prendre des décisions de son propre chef. Les origines de la construction du vaisseau semblent confirmer cette idée puisque Miimé indique que les plans ont été élaborés par le meilleur ami d'Albator, ce qui décuple une nouvelle fois la dimension affective de la machine.


Ce second tome complexifie encore davantage la question du bien-fondé de la lutte entreprise par le capitaine Albator et ses compagnons. La découverte du caractère vivant de l'ennemi fait surgir des interrogations et des tourments pour les passagers de l'Arcadia. Albator se refuse de considérer les sylvidres comme des êtres vivants tandis que le massacre des femmes végétales infiltrées sur Terre donne des états d'âme à Tadashi.


Si le charme opère tout autant que dans le premier ouvrage, il est toutefois possible de souligner que la trop grande facilité avec laquelle l'équipage pirate se débarrasse des ennemis qui lui font face affaiblit quel que peu la dimension épique du récit.


Le romantisme déjà présent depuis le début du voyage est encore une fois accru puisque le capitaine Albator est davantage fasciné par son ennemi qu'empli de haine à son égard. Son sens de l'honneur et son attachement aux valeurs de la chevalerie le conduisent à libérer une commandante sylvidre. La discussion, bien que très courte (la commandante se contente de réciter son matricule) est riche d'enseignement pour les deux parties.

Kevin_R
7
Écrit par

Créée

le 28 janv. 2016

Critique lue 108 fois

1 j'aime

Kevin R

Écrit par

Critique lue 108 fois

1

D'autres avis sur Capitaine Albator, tome 2

Capitaine Albator, tome 2
Tinou
7

Critique de Capitaine Albator, tome 2 par Tinou

Ce deuxième volume s’attache à nous en apprendre plus sur les sylvidres, leur origine, leur but et leur rôle dans le développement de l’humanité. On délaisse les terriens paresseux pour explorer...

le 13 sept. 2023

Capitaine Albator, tome 2
Ryk3m77
5

Je souffle

Extrêmement ennuyeux ce tome (pourtant le mieux noté sur SC). Déjà on a à aucuns moments l'impression que les Silvydres sont une menace, Albator les fumes avec une extrême facilité. Ensuite...

le 21 mai 2022

Du même critique

Les 8 Salopards
Kevin_R
3

Les 8 insupportables bavards

Au regard de l'accueil critique très favorable de la majorité des spectateurs, il me semble d'abord nécessaire de prouver ma bonne foi avant tout propos. J'ai découvert Quentin Tarantino alors que...

le 10 janv. 2016

20 j'aime

3

Les Évadés
Kevin_R
5

Under Control

Si la réalisation de The Shawshank Redemption est marquée par un très grand classicisme, ce défaut d'originalité permet néanmoins au récit de se dérouler sans véritable accroc dans le rythme. Les...

le 8 mars 2015

19 j'aime

4

Les Sept Samouraïs
Kevin_R
9

You'll never walk alone

Œuvre quelle que peu à part au sein de la filmographie de Kurosawa, Les Sept Samouraïs constitue pourtant l'un des ses plus grands films. Le long-métrage interpelle d'abord par son apparente...

le 28 févr. 2015

11 j'aime

6