Comme un Gantz
Avis assez mitigé, sur ce manga. Difficile de ne pas voir, au cours des mangas, des bribes de la vie de l'auteur : une revanche sur la vie ? Beaucoup de thèmes, de fantasmes, qui semblent...
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le 26 sept. 2015
20 j'aime
Voila ça y est j’ai enfin lu Gantz le fameux monument d’horreur SF sur lequel tant d’encre a coulé.
Je dois dire que j’en ressors extrêmement frustré, sûrement autant que devait l’être l’auteur quand il a écrit l’œuvre.
Frustré, car oui Gantz aurait pu être un chef d’œuvre et n’est finalement qu’un produit aussi artificiel que ne l’est son dessin.
Il n’en ressort qu’une certaine vacuité comme si tout ceci ne servait à rien, comme si tous ces personnages et toutes ces morts étaient futiles et ne servaient que d’exutoire à l’auteur qui expurgeait par la même occasion tous ses fantasmes d’adolescent geek.
Que l’on soit clair, je n’ai rien contre la violence, Berserk, Battle Royale ou encore Hokuto no Ken comptent parmi mes mangas favoris, mais encore faut il que celle-ci ait un sens et un but cathartique.
Or comment trouver un sens aux multiples morts sanglantes de Gantz quand on ne sait même pas pourquoi les personnages se battent ? Pour survivre me répondra t’on, oui mais cela perd quand même de sa saveur lorsque c’est le cas durant des dizaines de tomes avec un background des personnages finalement pas assez développés car l’auteur préfère prendre des volumes entiers pour détailler des massacres.
Je suis bon public comme en atteste ma note et ai dévoré tous les tomes d’une traite (ça se lit très vite d’ailleurs au passage) mais je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir une pensée émue pour toutes ces âmes charitables qui ont acheté et suivi le manga au rythme de sa parution sur plus de 10 ans, et ont dû souffrir autant que les personnages face au peu d’informations faisant avancer l’histoire.
J’ai un ressenti une lassitude vers le tome 25 puis ai repris un peu espoir au début du dernier arc qui synthétisera à lui tout seul les atouts comme les travers de l’œuvre, un trop plein d’idées sans lien entre elles avec toujours cette sensation que l’auteur avance au feeling sans y voir plus loin que le bout de son nez.
Gantz c’est un peu ça en fait, un fourre tout de divers styles qui font kiffer l’auteur mais qui reste en surface comme si celui-ci avait peur de rentrer dans la subtilité.
Je ne vais pas spoil mais la fin m’a laissé frustré comme jamais car c’est typiquement le genre de fin vide de sens, qui coupe court à tout développement en s’arrêtant de manière abrupte après le combat final. Alors que l’auteur a pris le temps des détails (même un peu trop) tout au long de l’histoire, le voilà qui ne le prend pas pour conclure une série de 37 tomes convenablement, c’est terriblement décevant.
En ce qui concerne le dessin , Gantz est souvent cité en exemple ; c’est bien sûr une question de goûts mais en ce qui me concerne les dessins retravaillés par ordi me laissent plutôt de marbre. Ce n’est pas moche loin de là mais ça donne un côté lisse qui ne m’a pas transcendé, que ce soit les décors, les personnages ou les monstres ; tout parait lisse et sans âme, superficiel encore.
Je passe volontairement sur les atouts du titre qui sont suffisamment mis en avant partout pour exprimer ma déception mais au vu de ma note vous vous doutez que je n’ai pas détesté, loin de là, car à côté de ce manque de profondeur Gantz c’est quand même des combats épiques contre des aliens hyper flippants à coup de gros flingues et de scènes bien badass. Il y a également pas mal de sexe mais pas tant que ce j’avais entendu, cela reste acceptable ; enfin à mon sens.
Finalement je me dis que si j’avais lu Gantz en étant ado j’aurai sûrement pris une claque mais l’expérience et les multiples lectures étant passées par là, je suis maintenant davantage à la recherche d’œuvres profondes propices à la réflexion.
Gantz aurait pu être de celles-ci mais a préféré se cantonner à son rôle de divertissement bourrin et jouissif ne franchissant pas la frontière le menant au panthéon des grandes œuvres, tels les Gantzers ni vraiment vivants ni vraiment morts, comme en coma artificiel.
Créée
le 25 sept. 2025
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