Cette Chronique de Mars ne concerne pas seulement les origines du petit ange (de la mort) cybernétique mais constitue aussi une suite directe de Last Order et voir Monsieur Kishiro tenter de poursuivre l’histoire après ce Last Order souvent foireux aux bases aussi branlantes qu’un château de cartes par grand vent est vraiment très inquiétant.
Pour l’instant -j’ignore si ce sera toujours le cas- on a un tome sur le passé très éloigné de Gally puis un tome sur la suite du présent très imparfait… je me demande alors si je ne vais simplement pas acheter 1 tome sur 2 pour me concentrer sur les origines uniquement.
Bien qu’il soit déjà sujet à quelques bizarreries, le premier tome sur Gally enfant est plutôt convaincant bien que l’on reste encore sur son quant-à-soi… quant au déroulement de l’intrigue qui suscite de nombreuses questions à chaque « réponse » apportée par l’auteur… On a au moins une ambiance et une cruauté certaine qui font penser au Gunnm de la grande époque, dur et sans pitié…
Le second tome revient au présent après les évènements de Last Order et on voit déjà les invraisemblances qui se succédent et se télescopent… je crois que le mangaka confond la science-fiction avec la fantasy en essayant de nous faire gober tout et n’importe quoi. En seulement 2 tomes, Kishiro a donc déjà bien emmêlé les pinceaux alors qu’il lui en avait fallu au moins plusieurs dans Last Order avant de partir totalement en vrille malgré de temps à autre quelques moments de lucidité.
Autre point, sans doute de détail mais qui saute aux yeux : l’auteur a modifié les traits de Gally, lui donnant un visage tout rond et un aspect trop juvénile : on dirait une adolescente ! Cela dit, on s’y fait d’autant que son style est devenu plus clair (et plus fluide aussi dans le découpage de l’action) et reste toujours magnifique.
Le tome 3 reprend alors le cours des évènements de l’enfance agitée de Gally euh je veux dire de Yoko et de sa copine Erika et jusqu’au tome 6, on suit une intrigue un peu décousue mais qui se tient à peu près dans l’ensemble. Le problème de taille concerne le « Baron Muster », puis la révélation sur l’origine véritable de Yoko : ces deux points sont vraiment… euh… dégueulasses.
Je ne peux rien dévoiler mais sachez que ça craint sévère : le gars Kishiro confirme donc qu’il a pété les plombs et versé définitivement dans la provocation et l’abjection dénuées de tout humour, de toute ironie : du sale premier degré putassier qui ne doit faire « rire » que lui… Je suis choqué et outré (putain que c’est crade, merde) et descends donc la note au minimum requis, c’est-à-dire 1 (pour le dessin très beau). Mais peu importe la « suite » qu’il donnera à son truc, je ne veux pas le savoir : seule la cheminée sera mise au courant.