Avec Helen de Wyndhorn, Tom King signe un conte gothique moderne, quelque part entre le roman victorien et la fantasy métaphysique. On y suit Helen, jeune héritière d’un manoir isolé et d’un passé trouble, qui découvre que la réalité et la fiction se mêlent au cœur même de son héritage. Entre héritage maudit, récits imaginaires et quête d’identité, King tisse une fable sur le pouvoir des histoires — et sur le prix qu’elles font payer à celles et ceux qui les portent.
Le scénario est dense, parfois trop : King se perd par moments dans des détours introspectifs, au risque de ralentir la tension dramatique. Mais son écriture reste fascinante par sa précision et sa mélancolie. Quant au dessin de Bilquis Evely, il est somptueux — foisonnant, baroque, d’une élégance rare. Chaque case semble sculptée dans la lumière et la poussière, donnant au récit un souffle presque mythologique.
Résumé : Un conte d’héritage et de création, splendide sur la forme mais parfois prisonnier de sa propre complexité.
🌫️ Sous la brume de Wyndhorn, les histoires ne meurent jamais — elles se souviennent de nous.