Jodo semble avoir compris que son précédent album manquait un peu de personnages. Si le premier tome a si bien marché, c'est surtout grâce à la présence du héros John Difool qui s'est vu mettre de côté dès le deuxième opus. Le quatrième n'a même pas de héros, il s'agit plus d'une accumulation d'évènements. Ici, donc, on revient aux sources, avec un John Difool en pleine forme.

Les personnages se voient donc plus approfondis ici, notamment grâce à l'histoire d'amour traditionnelle. Et puis aussi il y a toujours ce second degré fort appréciable. En recentrant l'intrigue autour de John Difool, le lecteur a l'impression de savoir où il va pour au moins le temps d'un album. Ce n'est qu'une illusion, bien sûr, car l'histoire est toujours aussi n'importe quoi, mais au moins JDF a des petites missions qu'il doit mener à bien, et même s'il arrive souvent que la résolution soit issue d'un deus ex machina, on ressent bien plus la difficulté qu'il éprouve à chaque chapitre.

Graphiquement, Moebius a changé son découpage ; plutôt que d'avoir une mise en page fort classique, il privilégie les pleines pages, ce qui, à l'époque, n'était pas le plus réputé. Depuis lors tout le monde le fait. Je dois dire que les premières pages m'ont un peu rebuté. Je préfère la mise en page classique. Mais très vite, tout de même, je me suis pris au jeu et il faut avouer que les dessins de Moebius sont tellement bons que ça aide à adhérer à ce type de découpage tape à l'oeil.

Bref, un cinquième album très agréable à lire, mais qui reste en dessous du premier, sans doute parce que la mgie de l'intrigue n'opère plus maintenant que j'ai compris que c'était n'importe quoi...
Fatpooper
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le 27 déc. 2013

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