La Corne de rhinocéros, un album auquel il manque un je-ne-sais-quoi pour être un récit appréciable.
Déjà, l'histoire commence n'importe comment avec Fantasio voulant faire un faux cambriolage dans un magasin pour faire un scoop. Le reste, le récit n'est rien de plus qu'une suite de péripéties peu imaginatives visant à retrouver un McGuffin pour empêcher des meuchants de faire des trucs pô bien.
Néanmoins, cet album a un certain charme grâce au fait qu'il est empli de situations absurdes dans le bon sens...
...en particulier Spirou très gêné de faire le cambrioleur en s'excusant à chaque fois qu'il neutralise un gardien de nuit.
De plus, cet album est très important pour l'univers de Spirou et Fantasio car c'est dans celui-ci qu'il y a la première apparition de la journaliste casse-cou Seccotine.
En effet, contrairement à d'autres bandes-dessinées francophones de l'époque comme Johan et Pirlouit, Astérix ou encore Les Aventures de Tintin étant des univers majoritairement masculins (malgré quelques albums où les femmes avaient de l'importance dans les intrigues), Franquin osait mettre en scène des personnages féminins mémorables. De plus, Seccotine revint dans certaines aventures et d'autres personnages féminins sympathiques apparurent sous la plume des auteurs ayant succédé à Franquin.
Mais revenons à l'album. En dehors de son récit et ses péripéties pas inspirées, cet album a très mal vieilli pour les raisons suivantes. En effet, l'album n'hésite à mettre en scène de la maltraitance envers les animaux avec nos deux héros s'en prenant à tout ce qui bouge ainsi que du racisme avec une tribu "d'indigènes" stupide et violente.
Bref, pas le meilleur album malgré la présence d'un personnage féminin au caractère bien trempé ainsi que de l'humour faisant sourire.