Tout simplement… wow. Le Pays des cerisiers tisse deux récits séparés par des années, mais reliés par une même cicatrice : celle laissée par les deux bombes nucléaires qui ont frappé le Japon pendant la Seconde Guerre mondiale.
Dans le premier récit, une femme qui a survécu à l’explosion voit, dix ans plus tard, la bombe resurgir au moment le plus heureux de sa vie, comme une ombre impossible à chasser. Dans le second, bien des années après, le temps a passé… et pourtant la peur, diffuse et incertaine, demeure, s’infiltrant silencieusement dans les vies et les souvenirs.
Cette lecture m'a direct rappeler "à Voyage à Tokyo d’Ozu", où la douceur des gestes quotidiens masque la gravité des non-dits, et à "Barefoot Gen de Mori Masaki", qui saisit la bombe au moment de l'explosion. Mais Le Pays des cerisiers prend un autre chemin : celui d’une promenade à travers le temps, à la fois belle et cruelle, où chaque paysage et chaque moment de calme raconte un tragique passé d'après guerre
Il y a dans ces pages une sérénité trompeuse : un dessin épuré, des visages calmes, des paysages baignés de lumière. Mais derrière cette beauté se cachent des blessures profondes, transmises d’une génération à l’autre les deux bombes nucléaires...
Le Pays des cerisiers est un manga qui raconte et montre aussi bien qu'il puisse que temps passe… que les générations défiles , rigolent ensemble , s'aiment , s'épanouissent mais qu’il ne guérit pas tout vu le traumatisme laissé le 6 Août 1945 un matin ou le soleil était maître mais l'homme les dépassas.