La pression sur Forever Evil, la saga qui commence dans ce sixième tome de Justice League, est assez énorme. DC Comics avait tellement fait monter la sauce avec sa Trinity War, pour n’accoucher que d’un sous-event, trop mainstream et au final assez vide, devant lancer Forever Evil, que j’attendais énormément de ce Règne du Mal !


La Ligue de Justice a disparu, vaincue par un mystérieux Syndicat du Crime débarqué d'une autre dimension. Ce dernier revendique désormais le contrôle de la Terre et intime l'ordre aux super-vilains de se rassembler sous leur bannière. Le dernier espoir d'un monde en déroute ? Lex Luthor !
(Contient : Forever Evil 1-4, Justice League 24-25, Justice League 23.4 : Secret Society, Justice League of America 7.4: Black Adam)


La boîte de Pandore n’avait donc rien de mythologique, du moins pas celle pour laquelle les trios Leagues se sont foutus sur la tronche. Il ne s’agit au final que d’un moyen de transport, permettant au Syndicat du Crime de faire une arrivée fracassante sur notre monde, alors que le leur est sur le point de disparaître.
Et alors qu’ils se retrouvent aux ruines de l’ancienne base de la Justice League, devant, sans doute, tous les méchants de l’univers DC, ils brandissent la cape déchirée de Superman, le lasso de Wonder Woman ou encore le trident d’Aquaman ! La Justice League n’est plus ! La plupart des héros sont morts ! Et pour les rares survivants, cela est peut-être encore pire, surtout lorsqu’ils découvrent Nightwing, captif, voir son identité secrète révélée aux yeux de tous ! Des heures sombres s’annoncent pour la Terre.


Le Syndicat du Crime, composé d’Ultraman (sorte de Superman inversé), Owlman (Batman de la Terre-3 qui est en fait Thomas Wayne Jr), Superwoman (mélange de Lois Lane et Wonder Woman), Johnny Quick (vilain Flash), Atomica (quelle traitresse celle-là), Power Ring (un Green Lantern peureux et obéissant à son anneau), Deathstorm (Firestorm malfaisant) et Grid (un virus s’étant débarrasser de la « chair » de Cyborg), ont décidé de contrôler notre monde par la peur et la terreur, privilégiant le fort par rapport au faible. C’est ainsi que cela se passait sur leur Terre, la force, la violence étaient les maîtres mots, mais n extraterrestre a eut raison d’eux et s’est débarrassé de leur monde. C’est ainsi qu’ils débarquent chez nous, bien décidé à remodeler notre Terre à leur convenance ! Ultraman commençant par déplacer la lune pour masquer le soleil ! C’est en effet la kryptonite qui lui procure sa force ! Si les vilains de l’univers DC veulent survivre tranquillement, ils doivent provoquer le chaos et la désolation partout sur Terre. Facile à deviner que la grande majorité se rassemble derrière cette idée, et devant la peur de se faire désintégrer.


Ce premier tome dédié à Forever Evil est donc centré sur le Syndicat du Crime et les vilains de l’univers DC, qui s’en donnent à cœur joie pour semer la destruction, mais pas tous, ce n’est qu’une majorité qui accepte l’offre d’Ultraman et consorts. Les Lascars, par exemple, Captain Cold en tête, refusent de mettre à sac leur ville juste pour le plaisir de faire le mal. Il n’en faut pas plus pour qu’ils ne deviennent la cible de Deathstorm et Power Ring. Cold va être séparé des autres, et rejoindre un groupe se formant pour repousser le Syndicat du Crime, avec Black Adam, Black Manta et Lex Luthor !


Pendant ce temps, Batman et Catwoman, ayant réussi à échapper à la mort, tentent le tout pour le tout pour sauver Victor, dénué de toutes pièces métalliques.


Forever Evil est donc une nouvelle saga épique et mainstream, nous faisant plonger dans un monde sombre, noir et semblant sans espoir. Les héros sont morts, les rares survivants pourchassés, les méchants règnent sur le monde. Il y a énormément d’action et une foule de personnages. Malheureusement, l’action prédomine tellement, qu’il n’y a pas ou peu de développement sur tout ce petit monde. Et nous avons le droit a quelques flashbacks ou renseignements sur les membres du Syndicat du Crime au travers de tie-in, ici Owlman et Ultraman.
Si c’est plutôt intéressant et surtout annonciateur d’un tome deux épique, ce premier volume garde un goût introductif un peu trop prononcé, et on a l’impression de voir des personnages défiler les uns après les autres. La lumière n’est pas assez mise sur ces nouveaux ennemis, pourtant ce que l’on nous laisse voir semble prometteur. Un second tome très attendu donc.


Graphiquement, il y en a pour tous les goûts avec le peu inspiré et peu en forme David Finch. Ses personnages se ressemblant tous avec leurs grands yeux vides d’émotion et toujours dans la surenchère au niveau des corps. Et dire que c’est lui qui signe la série principale. Du très bon avec Ivan Reis, de l’inspiré avec Doug Mahnke et de génial avec Szymon Kudranski, heureusement, donc, que nous avons des tie-in dans ce tome pour relever le niveau graphique.


Bref, ce premier tome dédié à Forever Evil n’est pas mauvais, mais il sert surtout d’introduction. On comprend clairement que c’est dans le suivant que le cœur du truc va se trouver. Le gros souci étant le nombre de personnages et l’absence de travail sur eux à cause d’un trop plein d’action. Des dessinateurs inégaux. Et l’on se retrouve avec un tome moyen, mettant l’eau à la bouche, ce qui est mauvais signe, c’est un peu ce que DC fait avec le titre Justice League depuis les New52, sans jamais concrétiser.

Romain_Bouvet
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le 18 mai 2016

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Romain Bouvet

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