le 7 avr. 2025
Fragments d’un chaos maîtrisé
Dans Malformations et Déviances, dixième tome de The Goon, Eric Powell délaisse les sentiers narratifs classiques pour mieux embrasser une forme éclatée, presque anarchique. Et c’est justement ce...
Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.
Dans Malformations et Déviances, dixième tome de The Goon, Eric Powell délaisse les sentiers narratifs classiques pour mieux embrasser une forme éclatée, presque anarchique. Et c’est justement ce choix audacieux qui m’a séduit.
Le tome se compose d’une suite de récits courts, indépendants en apparence, mais unis par une atmosphère sombre et grotesque, typique de l’univers du Goon. Derrière le chaos apparent, Powell réussit à créer une cohérence thématique : celle des marginaux, des monstres humains, des laissés-pour-compte qui peuplent les interstices de son monde crasseux. Loin de n’être qu’un enchaînement de bizarreries, chaque histoire ajoute une pierre à l’édifice d’un univers à la fois absurde et profondément humain.
Ce que je trouve brillant, c’est la capacité de Powell à alterner les tons : l’humour noir, la tragédie intime, l’absurde grotesque – tout s’entrelace avec une aisance bluffante. Ce n’est pas un tome qui avance, c’est un tome qui respire, qui vit par à-coups, et qui n’a pas peur de perdre un lecteur au passage pour rester fidèle à sa propre logique.
Si je n’ai pas mis 10/10, c’est parce que cette forme morcelée peut laisser un goût d’inachevé. Certains segments brillent plus que d’autres, et une partie du lecteur en moi aurait aimé un fil rouge plus affirmé. Mais le plaisir de lecture, la richesse des idées et la liberté de ton rendent cette petite frustration presque secondaire.
Malformations et Déviances n’essaie pas de plaire à tout prix. Il revendique sa forme fragmentaire et fait confiance à l’intelligence du lecteur. C’est un pari risqué, mais brillamment tenu. Powell prouve qu’il maîtrise autant le fond que la forme, et que derrière chaque malformation, il y a une histoire qui mérite d’être racontée.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleures BD de 2012
Créée
le 7 avr. 2025
Critique lue 2 fois
le 7 avr. 2025
Dans Malformations et Déviances, dixième tome de The Goon, Eric Powell délaisse les sentiers narratifs classiques pour mieux embrasser une forme éclatée, presque anarchique. Et c’est justement ce...
le 3 juin 2015
Bah, tout est dans le titre. Après des tomes très sombre, Powell retourne au fondamentales de la série tout en préparant le nouveau prêtre a venir, des orphelins mutants, des clodos, des créature...
le 3 juin 2025
Battlestar Galactica (2004) n’est pas seulement une série de science-fiction, c’est un laboratoire politique sous haute tension. Si je lui ai mis 9/10, c’est parce qu’elle réussit à conjuguer tension...
le 30 avr. 2025
Amy Seimetz signe avec "Sun Don’t Shine" un road movie moite et haletant, où l’amour devient poison et la lumière du jour, une menace. Porté par une mise en scène sensorielle et oppressante, le film...
le 30 avr. 2025
Aujourd’hui, je vais vous parler d’un documentaire qui m’a profondément marqué : Des abeilles et des hommes, réalisé par Markus Imhoof en 2013. J’ai choisi de lui attribuer la note de 8,5 sur 10, et...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.

À proposNotre application mobile Notre extensionAideNous contacterEmploiL'éditoCGUAmazonSOTA
© 2025 SensCritique