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Découverte avec ce premier tome d’une



série enfantine aux tons roses pastels,



compilation de gags sur une page toujours empreints de tendresse, et fraîcheur naïve d’un dessin résolument dynamique et expressif. Les courtes scènes agencées par Guillaume Bianco sont parfaitement illustrées par Antonello Dalena, et si les parents s’y ennuient vite seuls, l’ouvrage offre à ceux qui le désirent un moment de partage et de connivence avec leurs doux bambins pour de belles plages de lecture en famille : Ernest & Rebecca s’affirme comme



une idéale introduction à la bande-dessinée pour toutes les petites filles qui rêvent de s’échapper un peu.



Rebecca est très souvent malade, trop souvent. Plus qu’à son tour pauvre enfant. Et la séparation en latence de ses parents, incapables d’équilibrer leur relation face à la détresse de leur fille, ne l’aide pas à chercher la voie de la guérison. Pas plus que l’adolescence de sa grande sœur qui se complait à l’isolement et cache ses émotions en désinvolture. Pour surmonter la solitude de sa condition, la fillette se réfugie dans son petit monde imaginaire, en compagnie d’Ernest, son microbe attitré, garant de l’entretien de ses déficiences autant que brave rempart jaloux face aux autres microbes qui souhaiteraient infecter sa protégée.


Rien d’extraordinaire au scénario sinon le rythme toujours tenu des nombreux gags : c’est tendre avant tout, drôle parfois, mignon surtout. C’est accroché au réel, aux petits problèmes familiaux dans les yeux d’une enfant, et cela survole avec cohérence



les interrogations vivaces d’une petite fille face à la vie.



Le personnage d’Ernest aide à relativiser la maladie autant qu’il assure à l’héroïne et à la petite lectrice une compagnie extraordinaire : essentielle à l’évasion et à l’émerveillement.


Le dessin enlève l’ensemble, fraîcheur pastel, touches de rose à l’envie, portraits expressifs : la patte d’Antonello Dalena, dans la lignée des classiques de la bd enfantine franco-belge, se distingue assurément par le choix des tons du récit. Toute la mise en couleurs vient souligner



la douceur naïve et idéalisée de l’univers,



et affirmer la destination première des planches, à savoir ce public de fillettes ingénues que tous les pères chérissent : le cadeau est tout trouvé pour nos princesses !


Entre fausse naïveté, puissance de l’imaginaire et tendres planches à portée didactique, les auteurs développent avec Ernest & Rebecca un univers coloré et acidulé, jamais grave malgré les plombs dans le ciel de leur héroïne. Le microbe est éthique, prompt à garder sa protégée sur le fil du réel, et ce premier tome est



un ouvrage idéal pour partager en famille la passion des bulles,



et transmettre le goût de l’évasion à nos jeunes apprenties lectrices.

Créée

le 11 août 2017

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