"Ouf, mais c'est quoi ce titre aussi bouleversant que le début d'un développement de Nietzsche?"

Calme-toi coco(te) imaginaire, déjà commençons par les préliminaires...
Ushijima c'est un manga qui m'a toujours fait de l'oeil, ces mangas qui ont commencés à se faire rare depuis que j'ai un Ipad, capable de me faire lire un peu tout et n'importe quoi. Et surtout depuis qu'il est très facile de se procurer pas mal de série introuvable à petit prix, grâce au BonCoin!
(J'en profite pour glisser cette petite astuce, c'est cadeau, toi même tu sais, passe le salam ect.)

Voilà donc que je m’enchaîne 15 tomes, avec un mal de chien...
Peut importe la merde que je suis en train de lire, en général je n'ai pas autant de mal à enchaîner une série de bouquin, j'y vais à mon rythme pour en profiter au maximum
(pour ne pas dire que je suis bouffeur de livre de 22ans qui n'est pas capable de lire assez vite...)
Ne pas arriver à faire défiler les tomes, tout comme j'ai encore du mal à finir un plat d'épinard, ça annonce déjà la couleur...

La faute aux dessins, qui sont assez particuliers à avaler... Des arrières plans très beaux, mais des personnages juste horribles. J'ai appris il y a peu qu'il s'agit du mec qui a dessiner pour Amer Beton, le film d'animation que j'ai en horreur. Alors bon... Le dessinateur reprend les dessins de Saru Lock, en dessinant de la main gauche, en parallèle de ça, inconsciemment, les dessins m'ont rappelé Amer Beton.
Heureusement qu'au bout de 6 ou 7 tomes les dessins s'améliorent parce que ne pas être capable de décrire le sentiment que traverse un personnage dans ce genre d'oeuvre c'est quand même un comble. Que ce soit de la peur, du rire, ou je ne sais quoi d'autre c'est dégueulasse de voir les expressions de visage des personnages. Et même pire que ça... On ne les comprends pas!

Vous l'aurez donc compris, c'étais assez mal partie pour me plaire... Mais il reste toujours l'histoire, le cœur même de ce genre d'oeuvre et j'avoue que je trouvais le pitch de base très original. Je vous faire pas courir le suspense plus longtemps...
Ici aussi c'est un raté... Néanmoins je comprend totalement que l'on puisse accrocher à ce genre de récit, il est donc l'heure de détailler mon point de vue.

Scénaristiquement parlant, on est face à un enchaînement d'arc, ou nous verrons le pitch de base se répéter en boucle. à la manière d'un "La fille des enfers" ou "Mushishi". Nous allons donc suivre le travail d'un Usurier, un gars qui prête du fric illégalement à des gens qui sont sur les listes noirs des organismes de crédits. C'est donc à partir de là que l'on se dit que l'on aura déjà à faire à des astuces dans le monde de la finance, ce qui est plutôt original... Car les mangas nous habituent beaucoup trop aux astuces dans le domaine du jeu. (Kaiji, Liar Game et j'en passe).
Malheureusement cette originalité ne peut pas être suffisamment bien reçu par le publique occidental que nous sommes. Le Japon c'est un autre système et avoir des yens partout, dans des pavés d'écritures super long, je vous avoue avoir souvent lâcher l'affaire à comprendre le système d'arnaque mis en place par le personnage principal.

Le personnage principal qui n'est d'ailleurs d'aucune originalité. C'est un usurier, donc on se doute directement que ce ne sera pas un héros! Alors on a beau nous le servir comme un personnage sans cœur, pas une seule seconde il ne nous étonnera. Nous voilà donc avec ce gros gugus, habillé en rappeur américain des années 90 avec le visage sans aucune expression en permanence.

Ne vous attendez pas à un personnage secondaire qui viendrait sauver l'affaire, ce n'est pas le cas, ils sont tous plus vide les uns que les autres. Qu'il soit un grand ami de notre héros ou un traître au milieu de cette "entreprise" illégale, cela revient presque au même... Car on est la devant un système de gros bill absolut! (ou de "One Punch Man", pour sortir ce qui sera surement une expression à la mode dans le monde du manga... ^^")
Les traîtres, les flics, les yakuza ou même les mauvais clients... Rien ni personne ne prendra l'avantage sur le personnage principal, de temps en temps ce derniers fera la gueule, comme quoi il risque d'avoir du mal à s'en sortir, nous laissant croire à une difficulté...
Mais au chapitre suivant, il nous sort un de ces charabias plein de Yens, pour se sortir de n'importe qu'elle merde!
(Un problème que j'ai aussi perçut dans "Liar Game")

Je pense que le pire, à ce niveau-là... C'est d'avoir pris la direction du "un arc, une histoire" parce que souvent on se retrouve avec des histoires sans fin. Où l'on s'étonne de voir des personnages qu'on a suivit pendant deux tomes disparaître tout bonnement pour laisser place à de nouveaux.

Fort heureusement là ou est, je pense, la véritable richesse de ce manga c'est dans son univers. à lui seul il sauve tout le reste pour moi... Bien que je ne soit pas fan de ce genre d'ambiance, il faut bien avouer que c'est fait avec brio. On nous décrit on Japon Triste, en prise aux problèmes d'argents et comme si l'argent était la clef à tout les problèmes... Vraiment cet univers a ce petit quelque chose de malsain que seul nos amis Japonnais savent produire et croyez moi, dans le cas présent beaucoup de choses vous inspirerons le dégoût dans ce manga.
(Un peu comme dans le très bon "Charisma", mais c'est un tout autre thème)

J'en vient donc à me poser une question terrible...
Pourquoi avoir opté pour ce genre de progression scénaristique?
Les personnages sont des huîtres! Seul les protagonistes que l'on voit dans chaque chapitre nous transmettent des émotions, alors pourquoi ne pas en garder plusieurs de ces derniers, pour nous les ressortir un peu plus tard? On se retrouve alors devant une série d'histoires, d'un répétitif à des plus terrible. Si cette véritable maîtrise de l'univers n'avait pas été là, je ne pense pas que ce manga aurait fait long feu... J'ose le déconseiller à un maximum de monde, mais si la finance vous intéresse un minimum et que vous n'avez pas peur de braver quelques longueurs dans le scénarios alors ce manga est fait pour vous.
KumaCreep
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le 25 juil. 2014

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