Mieux vaut tenir le couteau de la main droite que passer l’arme à gauche

Mieux vaut tenir le couteau de la main droite que passer l’arme à gauche

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Pour cent dollars dans les supérettes, t'as plus rien !

Il y a trop de caméras et d'alarmes anti-vols !

J'ai revu ce vieux long-métrage que j'ai sorti du congélo (disque dur) avec beaucoup plus de tendresse que d'esprit critique...

Un peu comme quand on feuillette les photos jaunies ou sépia d'un vieil album...

Henri Hathaway, John Wayne, n'auront vécu que par,et pour le cinéma ! Et leur œuvres sont si émouvantes à regarder.

Ici, le film de cow-boys de Henri Hathaway, pseudo du marquis Henry Léopold de Fiennes (1898-1985) réalisateur et producteur américain, tente de retoquer le western de grand-papa en sortant du schéma traditionnel du bon, de la brute et du truand... Il ne fera plus que trois films après celui-ci après une carrière bien remplie : soixante-cinq longs métrages de 1932 à 1974 !

Il était déjà acteur à l'âge de dix ans avant de jouer les utilités dans les studios lui permettant de connaître tous les recoins et ficelles du métie avant de mettre en scèner !

Avec une nette présilaction pour les films d'action et d'aventure (Les lanciers du Bengale) et de cow-boys ! Il aura dirigé tous les grands acteurs américains du septième art...

Grâce au scénario de Marguerite Roberts, d'après le roman "True Grit" de Charles Portis, l'aventure n'est plus un film de cow-boys où les femmes jouent les pots de fleurs pour faire beau dans le décor, ici une jeune fille joue les trublions dans un combat d'hommes...

Rétroviseur :

Le propriétaire d'un ranch (John) se rend à Fort Smith pour y acheter des poneys mais se fait tuer et voler par son contre-maître. Sa fille couve le désir de le venger et elle voit arriver un vieux marshall borgne et proche de la retraite amenant des prisonniers qui vont être jugés avant d'être pendus.

Ce qui la séduit dans son projet car si un shérif n'a légalement pas accès au territoire indien où l'assassin s'est réfugié, un marshall peut intervenir dans tout territoire. Elle va donc le recruter tandis qu'intervient un chasseur de primes qui propose ses services au trio vengeur...

Ca commence très mal avec le dada de l'époque consistant à nous imposer une rengaine musicale

à l'appui du générique, dont les producteurs espèrent qu'elle fera le même "tabac" que le "Pont de la rivière Kwaï." Ici on tente de nous gaver d'une daube dont les paroles ont été écrites par Don Black, que brait Glen Campbell mais c'est infect et un bide ! Loin d'une bonne country...

Ce film est truffé d'erreurs, d'anachronismes et de faux plans ! Mais en 1969, on produisait les films à la chaîne et on se montrait peu tâtillons...

Déjà le titre aurait dû être "Cent dollars pour un marshall" !

On voit aussi Gary Cooperdans un rôle assez différent de son standard habituel , faire des exercices de style avec ses armes en faisant pirouetter dans chaque main une Winchester et un revolver ! Las, cette Winchester n'était pas encore construite à cette époque et un plan a interverti le jeu des mains... Bêta...

Par contre, les images sont de toute beauté avec la rivière et cavalcades équestres de rigueur, et on se laisse entraîner par l'action, avec de l'empathie pour l'orpheline qui impose de se joindre à la traque du tueur.

C'est presque de l'automatisme : chacun des comédiens sait ce qu'il a à faire, quand il faut le faire, et bénéficie d'une admirable maturité de son métier...

Si certaines femmes ont une langue de vipère, l'héroïne, Mattie Ross, tombée dans un trou, sera elle victime de la morsure d'un crotale...

De son vrai nom Deborah Zerby, (1947/----) elle a été révélée par ce film mais ne fera pas carrière, trop dépendante des substances interdites...

L'assassin va-t-il être capturé ? La jeune fille va-t-elle être sauvée ?

Tout ça sent le film de vieux et le musée Grévin...

John Wayne va même lui devoir son Oscar à 62ans ! Une sorte de médaille de vétusté comme

celle du travail...

Quant au chat que John appelle "Général", on n'en a pas plus de nouvelles...

Ce long métrage suranné n'aura fait que 800 587 entrées en France, pas même digne d'entrer au box-office, tandis que la même année "Il était une fois dans l'Ouest" caracolait à la première place du podium grâce à du sang neuf dans le genre : celui de Sergio Léone...

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Arte le 12.02.2024

270345
8
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le 31 mars 2024

Critique lue 22 fois

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