C’est encore un peu tôt pour affirmer que Sam Mendes a inventé un nouveau genre de film. L’Histoire nous le dira. Mais en attendant, on peut sans conteste affirmer que 1917 réussi à être vraiment novateur dans sa forme, tout en racontant une histoire qui est finalement assez classique et rappelle un peu celle d’Il faut sauver le Soldat Ryan de Spielberg.


Ce fameux concept novateur, tout ceux qui ont lu les divers articles autour de 1917 le connaissent. Inutile de garder le mystère. Tout le film consiste en un unique plan séquence, ou l’on suit deux jeunes soldats anglais depuis la tranchée ou est basée leur unité jusqu’à une autre tranchée alliée située à seulement quelques kilomètres de là. Leur mission : porter un message important à un colonel de la dite unité. Entre les deux tranchées, des champs, quelques ruines, un village, une rivière… et surtout la présence, la plus souvent invisible, de l’occupant allemand qui peut surgir à tout instant.


Immédiatement le film fait penser à un jeu vidéo du type jeu d’aventure, ou l’on doit emmener notre héros du point A vers la victoire. La caméra colle aux deux protagonistes et le spectateur découvre les évènements en même temps que les deux jeunes soldats. Notre point de vue et le leur n’en font qu’un. La durée du film (1h55) étant évidemment celle de leur mission.
Ça parait très simple dit comme ça, mais à ma connaissance c’est bien la première fois qu’une telle technique a été mise en place au cinéma. Il y a bien eu la deuxième moitié de Titanic, ou on pouvait voir le bateau couler en temps réel, mais le film passait d’un protagoniste et d’une histoire à l’autre, alors que dans 1917 tout est absolument linéaire en un seul plan séquence.


Le seul vrai point faible du film, c'est que le revoir une deuxième fois ne présente finalement pas tellement d’intérêt (sauf si on s’est endormi au milieu ce qui est peu probable vu la tension qui règne à l’écran). En effet, il repose presque entièrement sur le suspense qui découle de ce qu’on ignore ce qui va arriver dans la minute, voir la seconde qui suit. C’est vraiment la seule limite du film, tout le reste étant impressionnant.


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Ismael24
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le 17 janv. 2020

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Ismael24

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