Je m'attendais a un missile en pleine face, ce sera finalement quelques munitions moins percutantes que des balles de paintball.
Si il y a un critère de goût, c'est l'installation du spectateur dans le siège. La mise en bouche me cramponne, d'une façon plus soft que dans Il faut sauver le Soldat Ryan. C'est bon, intriguant, haletant. J'apréhende l'arrivée des boches. Et puis l'assaut est inévitable. Nos deux héros se ruent entre barbelés, troues d'obus béant et cadavres de chevaux. Sam Mendes évoque tout bonnement les misérables rats omniprésents. 1917 est un jeu vidéo façon Playstation 4, le couvert se met sur la table pour embélir l'immersion.
Wait and see, le deuxième tiers manque la bascule. La caméra premier plan efficace la première demi-heure, sera moins intuitive lors de l'arrivée de combats. Certaines rotations premiers plans méritent d'être revu au corps à corps. Nous en venons à un autre couac : l'intelligence ennemie est si limitée. Les allemands sont tellement décriés. Je préfère cette scène dans Joyeux Noël, où les deux camps sortent des tranchées pour faire une partie de football. Comme un baroud d'honneur, je garde la belle ligne de conduite des cerisiers et la sale gueule du Colonnel Mackenzie.
Demi décéption donc, c'est la fin qui atténuera véritablement ma faim. Anton Ego dans Ratatouille dit ''Surprenez moi !'' Et bien, j'ai vu des cours-métrage Youtube tout aussi vecteurs et captivants sur la première Guerre Mondiale.