Le profit ou une véritable relation amoureuse pour Alice ? Une comédie-romantique assez intéressante

Étant en manque de cinéma français, et ayant envie de voir un long-métrage avec Pierre Niney, il a fallu regarder dans la filmographie de celui-ci pour se décider. Et puis, mon regard s’est arrêté sur ce long-métrage où il joue avec Virginie Efira. L’histoire n’avait pas l’air originale et semblait assez prévisible sur pas mal de points mais cela n’empêche pas de découvrir ce qu’il vaut. Que vaut donc cette comédie romantique française ? Honnêtement, elle n’est pas si mal. Elle n’est pas excellente mais elle est quand même à considérer comme un bon film.

Positif

• Alice Lantins (Virginie Efira) est une femme qui se concentre plus sur ses affaires qu’autre chose malgré qu’elle ne soit pas très appréciée par ses collègues. Cette promotion est ce qu’elle souhaite le plus et on peut comprendre qu’elle agisse ainsi avec Balthazar pour parvenir à ses fins. Après, le fait qu’elle ne soit pas attachante n’est pas un problème puisque ça va avec l’évolution qu’elle va avoir à travers cette relation amoureuse.
  Balthazar (Pierre Niney) est un jeune étudiant d’architecture qui est tombé amoureux d’Alice. Il a beau être un peu enfantin, c’est un personnage assez attachant dans sa personnalité. Et puis, vu ce qu’il a traversé, il s’est peut-être renfermé sur lui-même jusqu’à ce qu’il rencontre Alice.
  Vincent Kahn (Gilles Cohen) est le patron du magazine Rebelle où travaille Alice. Malgré qu’il ait une belle amitié avec elle, il n’arrive pas à croire en elle car elle ne le fait pas assez rêver. C’est un patron qu’on peut comprendre, il veut rester dans l’esprit du magazine qu’il gère et on peut comprendre qu’il ait plus confiance en Lise pour prendre le relais qu’en Alice.
  Lise Duchêne (Amélie Glenn) est une collègue d’Alice et une femme beaucoup plus rêveuse, fêtarde et fantaisiste qu’elle. Elle a une personnalité plus délirante et on comprend pourquoi elle pourrait être à la tête du magazine, parce qu’elle a l’esprit Rebelle justement. En tout cas, ça fait une bonne rivale pour Alice dans ce long-métrage.
  Pour les autres personnages, il n’y pas grand-chose à dire. Certains sont inutiles et d’autres jouent un petit rôle dans l’histoire, surtout Zoé, la fille d’Alice, qui va l’inspirer dans son esprit plus rebelle.




• Alors qu’Alice Lantins s’apprêtait à recevoir sa promotion en étant promue à la tête de la boîte, elle apprend que son patron a choisie une autre personne parce qu’elle le fait plus rêver qu’Alice. Cependant, lorsque tout le monde voit Alice avec Balthazar, un jeune homme qu’elle vient de rencontrer, tout le monde pense qu’elle sort avec lui. Tenant la clé de sa promotion, Alice va se servir de cette relation afin d’obtenir ce qu’elle veut. C’est une histoire assez intéressante à suivre dans le développement de la relation.




• La relation entre Alice et Balthazar est assez intéressante à suivre. D’un coté, on a un jeune homme qui a le coup de foudre pour une femme malgré qu’elle soit totalement différente, et de l’autre, on a une femme qui profite de cette relation pour son profit mais qui, petit à petit, va tomber amoureuse de lui. En tout cas, cette relation fonctionne assez bien pour développer Alice. Dommage que ça ne soit pas le cas pour Balthazar.




• Le long-métrage démarre par la découverte d’Alice, une femme d’affaire très pointilleuse qui veut que tout soit réussi à la perfection malgré qu’elle ne fasse pas beaucoup rêver et qu’elle énerve les autres. C’est une introduction assez intéressante pour cerner le personnage et nous donner envie de savoir ce qui va se passer pour elle dans la suite.




• En terme de mise en scène, ce n’est pas exceptionnel mais il y a réellement des bonnes idées dans certaines séquences. En effet, la mise en scène a réellement été développée pour qu’on comprenne ce qui se passe sans que les dialogues aient besoin de nous l’expliquer.




• En terme de symbolisme, il y a plusieurs idées intéressantes ici. On a ce que représente ce poste pour Alice, ce que représente Balthazar pour elle, Alice pour Balthazar, Lise pour Alice… Enfin bref, on a des éléments de symbolisme qui fonctionnent bien ici.




• Concernant l’évolution de nos personnages, Alice est la seule à avoir réellement évoluer. Balthazar semble être rester le même à la fin, tout comme les autres personnages, seul Alice à une véritable évolution, ce qui est bien et dommage à la fois.




• Le jeu d’acteur est bon de la part de tous les acteurs. Que ce soient les principaux ou les secondaires, on sent que le jeu d’acteur a été travaillé comme il se doit de la part de tous les acteurs et actrices de ce long-métrage.




• Certaines séquences ont un bon travail sur les lumières, surtout le dernier amphithéâtre où se trouve Balthazar. C’est un détail mais c’est intéressant de voir comme certaines lumières ont été travaillées dans certaines séquences.




• Les musiques de ce long-métrage sont bien choisies et bien interprétées. En effet, chaque musique de ce long-métrage est belle à entendre pour les oreilles, tout en collant bien aux personnages et à ce qui se passe.




• L’émotion n’est pas exceptionnelle mais elle n’est pas inactive non plus. On arrive à ressentir un petit peu de peine pour Balthazar dans certaines séquences (et ce, malgré que le scénario soit un peu prévisible).




• Les décors de ce long-métrage sont assez jolis. En même temps, la majorité des décors sont sûrement sur Paris. Mais bon, il faut reconnaître que les décors sont très jolis dans l’ensemble.




• Les costumes sont de bonne qualité pour définir les personnages. Ils ne sont pas marquants mais ils arrivent bien à les définir comme il se doit, surtout Balthazar et Alice.




• La fin de ce long-métrage est une fin qui fonctionne après tout ce qui s’est passé. On ne va pas la spoiler mais c’est réellement une bonne fin à voir après tout ça.

Négatif

• Malheureusement, il y a plusieurs personnages inutiles dans ce long-métrage. Que ce soit le dragueur de l’avion qui tente de draguer Alice, Elisabeth, la sœur d’Alice, qui n’est là que pour faire en sorte que sa sœur sorte avec n’importe quel homme qu’elle croise, le neveu d’Alice qui semble être un imbécile complet ou encore l’ex de Balthazar qui est maintenant avec son père. C’est dommage d’avoir fait autant de personnages inutiles dans ce long-métrage, surtout quand il y avait des pistes à explorer mais on en reparlera plus tard.




• On apprend que l’ex de Balthazar sort maintenant avec son père. Ce n’est pas une mauvaise idée mais, cependant, comment Balthazar a fait pour lui pardonner ? Non parce que là, on parle d’une femme que Balthazar aimait et qui a décidé de sortir avec son père, ce n’est pas quelque chose qui se pardonne facilement hors-écran, encore moins quand la femme que tu as aimé finit avec ton père. Il y avait une petite piste à explorer pour développer Balthazar mais ça ne s’est pas fait…




• Lors de la scène de s*xe, il y a une chose qui est assez problématique, c’est les noms que dit Balthazar en passant à l’acte avec Alice. Chacun ses fantasmes et ça se respecte mais entendre le nom de personnalités politiques pendant l’acte est quand même assez bizarre, même pour l’humour. Après, si il aime imaginer Melanchon ou autre pendant qu’il fait l’amour, c’est son délire mais ça reste étrange pour les spectateurs.




• Un point du scénario qui est amorcé mais qui ne continue pas, c’est la chute scolaire de Balthazar. Quand Alice vient le voir à la FAC, il dit qu’il a des partiels à préparer mais y renonce pour rester avec elle, pourquoi ne pas avoir développé ce point où ses notes chutent à cause de son amour pour elle ? Il est vrai que ce n’est pas important mais ça aurait permis de le développer un peu plus, surtout que ça a été amorcé.




• En terme d’humour, il y a des fois où ce long-métrage arrive réellement à faire rire et d’autres fois où ça ne fait pas rire. En vrai, il y a des moments où on rit et où on sourit, mais pas de quoi crier que l’humour est excellent. Notamment avec des personnages comme Patrick la photographe qui te donnerait envie de lui mettre des claques (au personnage, pas à Blanche Gardin qui joue le personnage).




• Il y a un moment qui est étrange, c’est quand Vincent dit à Alice qu’elle est virée. Quand il lui dit « Je te rend ta liberté. Maintenant, t’auras tout ton temps pour écrire » on dirait que la réplique a été mal doublé quand on regarde ses lèvres (alors qu’il est en train de jouer). C’est étrange mais c’est une sensation qu’on peut ressentir lors de ce moment si on fait attention.




• Est-ce que ce long-métrage est prévisible sur le fait que Balthazar va découvrir la vérité, qu’Alice va essayer de se faire pardonner et que le couple va aller de l’avant ensemble ? Et bien oui. Ils ont essayé de nous faire croire que ça allait se passer différemment à un certain moment mais, finalement, il est resté assez prévisible dans son déroulé.




• Que tous les personnages secondaires n’évoluent pas, ce n’est pas grave. Cependant, on a pas l’impression quelqu’un ait évolué en dehors d’Alice. Pourquoi ne pas avoir fait en sorte que Balthazar évolue aussi ? C’est vraiment regrettable qu’Alice soit la seule à avoir évolué dans ce long-métrage, même si c’est une assez bonne évolution.




• Il n’y a pas réellement de tension à ressentir pour les personnages. Que ce soit pour Alice et son avenir professionnel ou Balthazar dans son amour pour Alice, on a du mal à ressentir de la tension pour eux. C’est un détail mais c’est quand même regrettable.

Au final, c’est une comédie romantique assez divertissante à voir. On a un bon jeu d’acteur, des personnages principaux qui se tiennent, des belles musiques à écouter et des décors très soignés. Après, il est vrai que le scénario est un peu prévisible, que la majorité des personnages secondaires n’apportent pas grand-chose et que l’humour n’est pas toujours efficace. Malgré ces défauts, c’est une comédie-romantique française qui fait passer un bon moment et qui saura divertir quelques curieux. Pour ma part, je ne l’ai regardé que pour Pierre Niney et Virginie Efira mais j’avoue avoir passer un bon moment à le regarder. Ce n’est peut-être pas un film marquant mais c’est un film qui saura plaire.