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le 18 juin 2025
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- Après avoir plutôt bien apprécié 28 jours plus tard et l’introduction de 28 semaines plus tard il y a - ce qui me semble être - une éternité désormais, c’est par hasard que je découvre la suite au cinéma, ayant sous-estimé apparemment l’appétence du public pour une suite.
- Le film est globalement bien écrit à mon sens, nettement mieux que le souvenir tiédasse du précédent, et maintient intelligemment une réflexion sur la Mort tout au long du métrage : le jeu, le déni, la peur, l’affrontement, l’insensibilité... Le réalisateur s’engage dans un discours pro-fin de vie qui a le mérite d’être assez clair et amené élégamment. Le parcours initiatique qui est proposé est efficace mais plus classique qu’il n’aurait pu être.
- La question du survivalisme est interprétée de deux manières : l’une assez traditionnelle, autarcique et communautaire afin d’éviter au maximum les contacts avec un extérieur dangereux, en gros xénophobe au sens premier du terme ; l’autre plus environnementaliste, plutôt soutenue par le point de vue que souhaite apporter le film, de respect/cohabitation qui ne montre cependant aucune candeur quant aux dangers qui peuplent l’Angleterre alors.
- Le bestiaire des zom… pardon des infectés s’est élargi et des « Alphas » ainsi que des gros rampants font leur apparition montrant une certaine adaptabilité des créatures à leur environnement et un début d’organisation sociale. Par contre, le « Rage Virus » devient de plus en plus un « Plot Virus ». Pour peu que l’on ait en tête la scène de 28 jours où une simple goutte de sang contamine, ici, constater que des gerbes entières semblent ne plus suffire est un peu déroutant. De même il semble que, contrairement à ce qu’indique la fin de 28 semaines, la France s’en soit bien sortie cette fois-ci (cool, on devait avoir les masques et les vaccins à temps pour une fois).
- L’ensemble m’a rappelé tout de même beaucoup d’œuvres sorties plus ou moins récemment, comme the Walking Dead (les jeux plutôt), the Last of Us, La Route, ou Orange Mécanique dans ce qui m’a le plus marqué du film.
- Formellement, le film fait étrangement daté. On retrouve la mise en scène de films d’action et d’horreur des années 2000, par exemple des bullet-time et autres ralentis lorsque les protagonistes décochent une flèche dans la tête d’un infecté. Il y a des cuts colorés, de l’utilisation d’objectifs à vision nocturne aussi… Le film semble hésiter entre une approche réaliste, cinématographique « classique » ou plus abstraite. Beaucoup de scènes sont tournées en numériques ce qui est presque trop visible parfois.
- Le premier tiers du film, hormis la localisation du village qui est originale, est une succession de clichés un peu pénibles à revoir pour la énième fois pour ma part, qui sont là pour être critiqués certes, mais qui auraient pu être écourtés. Le choix des acteurs manque aussi de diversité. Cela peut s’expliquer vaguement par la situation de base même si songer à évoquer les communautés indo ou afro-britanniques restaient largement possible. Par ailleurs, en deuxième partie du film, un groupe de personnes extérieures arrive sur place, des militaires blonds aux yeux bleus… Et même si leur sort sera est peu enviable, leur existence implique que d’autres personnes ont pu potentiellement arriver sur l’île. La posture de ces militaires est d’ailleurs ambiguë tant elle semble montrer que même sans la Grande-Bretagne, le monde continue de tourner (Coucou Brexit, winkwinkwink) tout en transformant l’un d’eux en imbécile, relativement incompétent sans ses technologies, dangereux et bourré de préjugés et de « Bon sens » (Aka, les gens de l’extérieur sont un peu nuls quand même). Alors certes, cela rend le film très politique, ce qui est bien, mais prendre le temps de construire davantage son discours ça n’aurait pas fait de mal sur ce cas précis. Enfin, le seul personnage féminin notable de l’histoire est une femme atteinte de démence qui confond de temps à autres son fils pour son père…
Créée
le 30 juin 2025
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