Télé-zobbies
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Je m'étais pourtant juré qu'on ne m'y reprendrait plus. Pourquoi ? Parce que Danny Boyle et sa réalisation à la truelle (certains parlent d'expérimentations, mmmh). Parce qu'overdose de zombies (Walking Dead le comics, puis la série télé). Mais je n'ai pas pu résister. Est-ce le nom d'Alex Garland de retour au scénario ? Même pas vraiment, puisque de mon point de vue le seul bon film qu'il ait réalisé est Ex Machina, qui semble être sorti il y a déjà une éternité (2014). Alors quoi ? Eh bien je dois l'avouer, le post-apo m'attire irrémédiablement. Mais le post-apo m'attire surtout des ennuis, qui se manifestent sous la somme d'heures perdues devant une somme considérable de navets.
Malgré son budget effarant pour un film de ce genre (et dix fois supérieur au premier film de cette désormais triste trilogie, soit dit en passant), 28 ans plus tard, comme je le craignais, et ce malgré une bande-annonce alléchante, est bien la sombre bouse que j'imaginais. Seule (légère) originalité de ce récit vu/lu mille fois, l'apparition de deux "nouveaux" types de zombies, des rampants baveux et des "néandertaliens" à la très grosse quéquette. Dont réal et scénariste ne font rien ou presque.
D'aucuns diront que je suis de mauvaise foi. Que, comme disait Booba, "Si tu kiffes pas (Boyle) renoi t'écoutes (regardes) pas et puis c'est tout". Mais au fond (très au fond) de moi j'espérais qu'un producteur bienveillant (traduction : canalisant le Parkinson précoce de Boyle), un Garland inspiré, puissent sauver les meubles et offrir un spectacle correct. Eh bien non. Au lieu de ça on a le droit à une surenchère dans le con (ben voyons que j'emmène mon gamin en balade au zoo en sachant que les grilles sont ouvertes), le moche (ah cette course poursuite hideuse sous aurore boréale en plastique), le montage sous acide (bon ça on est habitué avec Boyle mais là ça va loin), le concept trépané (ça été filmé avec iPhone, mais pourquoi faire bordel?), la poésie niveau primaire (la tour de crânes avec celui de maman tout en haut, j'ai failli pleurer... de rire).
Est-il utile d'en rajouter ? Oui. Parce que Boyle est ZE réal à qui l'on doit la horde de zombie movies, souvent fort craignos, sortis depuis vingt ans. Je le tiens donc personnellement responsable de toutes ces heures perdues face à des productions ineptes. La faute au succès on ne peut plus opportuniste d'un 28 jours plus tard, sorte de Romero (sénile) sauce clip, où tout va plus vite, façon de coller à une époque qui commençait à se gaver au "tout, tout de suite" avec Internet. Ironiquement, deux ans après ce succès illégitime, en 2004, Zach Snyder (pas exactement un génie donc) s'emparait avec beaucoup plus de modestie (c'est un remake purement et simplement, de Zombie), mais infiniment plus d'efficacité, de la créature Romérienne.
Depuis, un seul artiste, a, selon moi su réellement faire honneur à Romero, et ce n'est pas un cinéaste, mais un scénariste de comics : Robert Kirkman, à qui l'on doit la magnifique saga The Walking Dead. Dans une moindre mesure, j'évoquerais aussi l'intelligent et graphique The Last Girl de Colm McCarthy, et le débraillé Overlord de Julius Avery. Mais dans le meilleur des mondes, laissons Romero reposer dans sa tombe, avant qu'il ne vienne lui aussi réclamer vengeance auprès de tous ceux qui salissent sa mémoire à l'instar de Danny Boyle.
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Créée
le 12 août 2025
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