Ridicule

Un étron.

Je ne vois pas comment je pourrais qualifier autrement ce truc.

Grand fan du premier (et un peu moins du deuxième) j'étais sceptique quant à un troisième volet. Et je ne fus pas déçu.

L'intrigue se passe plus de 20 ans après le deuxième opus. La Grande-Bretagne est sous quarantaine et très peu de non-infectés ont survécu. Une petite communauté subsiste sur une ile accessible quelques heures pendant la marée basse. Un rite initiatique impose aux jeunes de quitter leur refuge pour tuer leur premier infecté.

Et déjà là le bât blesse. Les infectés ont mutés et on a d'un côté des trucs obèses qui rampent (comment on devient obèse en mangeant des vers de terre et en rampant toute la journée, je n'en sais rien) et des hommes de néanderthal carnivores. Rien à voir donc avec les furieux des opus 1 et 2 ici les premiers rampent d'une manière ridicule et les seconds courent d'une manière encore plus ridicule comme s'ils avaient constamment une crise d'épilepsie ou Parkinson. Et ils sont évidemment menés par un mâle alpha très costaud une espèce de Jason Momoa qui aurait la rage.

Autant dire que la tension est au minimum et le fou rire n'est pas loin. Diffile d'ailleurs d'installer une tension quand à peu près tout ce qui arrive est tellement téléphoné et prévisible.

Après cette première partie sans aucune tension on arrive au clou du spectacle. Le gamin découvre que son père trompe sa mère (qui est très malade) et est persuadé qu'il ne veut pas qu'elle se rétablisse. Que fait-il donc ? Il va partir à la recherche d'un médecin entr'aperçu pendant son premier périple. Bon la première fois il s'était pissé dessus en voyant les infectés mais il prend son courage à deux mains parce que sa maman le vaut bien. S'en suit donc une deuxième partie encore plus téléphonée que la première avec des rebondissements que j'aurais eu honte d'écrire si j'avais été scénariste mais voilà Alex Garland avait sûrement ses raisons.

Et parce que tout ça ne suffit pas nous avons droit à cinq minutes qui annoncent une suite, si vraiment vous n'avez pas été dégoûté par celui-là. Cinq minutes de comédie ridicule sûrement pour relâcher la tension (je rigole il n'y en avait pas) accumulée pendant le visionnage de ce truc.

On passera sur la mise en scène flashy dont Danny Boyle a le secret (bon il arrive à être sobre de temps en temps mais pas ici), à base de Bullet time ringard, les couleurs hyper saturées, des personnages en deux dimensions (la pauvre maman) et une histoire globale qui ne rime à rien.

j'espère que tu as été bien payé Danny.