Promotion immobilère et revendications syndicales
J'aime pas Astier... Désolé. Kaamelott me file des boutons dès son générique, avec sa corne qui sonne et son humour qui est, pour moi, bas de plafond. Je partais donc avec un a priori assez négatif sur l'oeuvre, d'autant plus que je n'ai pas non plus apprécié les films live précédents tirés de la licence.
A la sortie de la projection, j'ai pourtant été séduit. Même s'il ne reprend pas à la lettre l'album dont il est tiré, Le Domaine des Dieux relève du miracle puisque Astier a l'air d'avoir mis en sourdine son univers pour respecter le plus possible ce que Goscinny et Uderzo ont créé bien avant lui. Tout y est, littéralement, même le poisson pas frais qui vole. Le plus bluffant, c'est que la 3D ne trahit pas du tout le trait d'Uderzo. Chatoyant et fin, le graphisme est très agréable à l'oeil.
Le film fourmille en outre de petites touches d'humour qui font mouche et très fidèles à l'esprit des créateurs du petit Gaulois teigneux. Tout au plus le sous texte rencontre une résonnance plus actuelle, entre promotion immobilière, zone à défendre et revendications syndicales hilarantes des esclaves ou encore des romains.
Tenons-nous là la meilleure adaptation de la bande dessinée ? Pour sûr oui !