Alexandre Astier qui adapte Goscinny, c'était presque trop évident. Déjà dans Kaamelot on retrouvait des similitudes dans l'écriture de ses personnages grogons, franchouillards et stupides. Et dieu merci, Astier a su résister à cette mode immonde qui consiste à adapter des classiques de la BD en film traditionnel. Lucky Luke, Boule et Bill, Asterix, les Daltons, le marsupilami. Que des navets. A l’exception bien sur du Astérix de Chabat, le seul à avoir réussi l'exploit de marier hommage, respect et réécriture. Il faut dire qu'il est compliqué d'être crédible lorsque l'on fait un film avec pour personnage principal un moustachu avec un débardeur noir, un pantalon rouge et un casque ailé. Christian Clavier et Edouard Baer ont eu beau se donner à fond, on aura toujours l'impression de voir un déguisement minable acheté dans un magasin de farce et attrape d'une zone commerciale de province. Mais, je m'égare puisque Astier à intelligemment choisi l'animation pour retranscrire au mieux le style d'Uderzo.
Même si le film est fidèle, on sent clairement la patte de Astier dans les dialogues. On retrouve les rapport de force qui lui sont cher, avec grosso-modo un type intelligent (cesar, le centurion) face à un parterre de débiles qui ne comprennent rien.
Niveau doublage, le film s'offre un casting de luxe. Alexandre Astier, lui même, mais aussi Laurent Deutsh, Laurent Lafitte, Elie Semoun, Florence Foresti ainsi qu'une partie de la bande de Kaamelot. Notons aussi la présence de Roger Carel, le doubleur historique des anciens dessins animés. Ça a ranimé chez moi quelques souvenirs nostalgiques.
Je n'irais pas jusqu’à dire que le film est hilarant du début à la fin. C'est quand même calibré pour les enfants. Heureusement, on peut noter quelques références plus adultes bienvenus. Espérons que les enfants de la nouvelle génération auront autant de plaisir que moi lorsque j'ai regardé pour la première fois "Astérix et Cléopâtre" (l'animé).