Asterix et le secret du Graal

Le Français préféré des Gaulois est reparti pour un tour mais avec cette fois-ci et pour la première fois de son histoire un scénario original (enfin, sauf les douze travaux mais écrit par Goscinny lui-même alors bon…) écrit par Arthur qui est en train d'être formé chez César. Les moustachus s'embarquent un peu plus profondément dans l'univers d'Astier et ma foi, pourquoi pas, Obélix/Perceval est par exemple formidable dans une séquence sur les barbes des druides. Les gags (pour la plupart très drôles) s'enchaînent à un rythme effréné pour une bonne partie du film puis un petit creux arrive avant le dénouement parce que dans le fond, l'histoire me parle beaucoup moins que « Le Domaine des dieux » où je voyais une critique douce-amère des techniques que le néolibéralisme utilise pour s'insinuer partout où il peut. Ici, Panoramix cherche à transmettre vu son grand âge et en fait, je m'en fous un peu. Alors, oui, c'est très bien parce que je me marre et que l'animation est un délice visuel mais l'histoire ne me parle pas comme ça, parce que la question de l'héritage peut être une très grande question mais pas ici. Et puis notons tout de même, comme un hommage, que tous les efforts que Christian Clavier fournit ne suffisent pas à nous faire oublier l'immense Roger Carel. En même temps, il nous y fait pas penser non plus, n'y aurait-il pas quelque chose à faire au niveau de l'héritage ?